Interview Jiem

Capdorigine a interviewé Jiem, writer français expatrié outre-atlantique et passionné de culture Hobo. En voici quelques extraits :

« Les hobos sont apparus à la fin du 18ème siècle, avec le développement du chemin de fer américain, puis leur nombre a explosé à partir de la Grande Dépression. Allant de ville en ville, cherchant du travail et un abri à chacune de leurs étapes. Les hobos ont inventé des codes, des habitudes, ils se donnaient des surnoms qu'ils gravaient au couteau sur les parois des wagons en bois. Ils font complètement partie de la culture du rail nord-américaine, au même titre que les employés des compagnies de chemin de fer. Ceux-ci ont commencé à leur tour à écrire leurs pseudonymes et à dessiner des personnages ou autres motifs, s'envoyant ces images de dépôts en dépôts, de villes en villes, d'états en états.

Pour ça, ils se sont mis à utiliser les craies grasses que les compagnies leur fournissaient pour indiquer sur les wagons le tonnage, les dates des chargements, etc. Ce sont eux, les cheminots, qui ont vraiment développé le phénomène. Puis les wagons se sont transformés et le métal a prit la place du bois. Alors, l'usage de la craie s'est étendue à tous les acteurs de cette culture du moniker.

Aujourd'hui, les hobos et les employés du chemin de fer ont été rejoints depuis, en gros, une vingtaine d'année, par des graffeurs qui se sont intéressé de très près à cette pratique. Le gros de ces troupes étant arrivé au cours de la dernière décennie.

J'ai rencontré les trois catégories de streakers comme on dit ici, tout ce petit monde cohabitant et mêlant parfois les différentes origines. »

« Je suis un vrai citadin dans l'âme, j'aime ce truc le plus dingue que l'homme ait jamais inventé, la cité, la ville. La vie en société. J'aime les gens, les rencontres, les histoires locales, en même temps que les foules et l'anonymat que permet aussi les grandes villes. Mais si j'aime les villes bordéliques, j'apprécie quand elles sont agréables à vivre, qu'elles respirent, qu'elles offrent des espaces en marge, cachés ou pas, ou tu peux te retrouver au calme. C'est le cas à Montréal, à Lille, à Londres, à Berlin, dans beaucoup de villes de par le monde en fait. C'est ce que je déteste à Paris (que j'adore pour des tas d'autres raisons), le confinement, la saturation, le peu d'espaces de liberté qu'il faut aller au final chercher sur les toits ou dans les sous-sols. »

Le Flickr de Jiem :


L'intégralité de cette longue interview est à lire ici.

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