Aurélie Champagne s'est entretenue avec Shepard Fairey pour Rue89, en voici quelques extraits.
A 20 ans, il recouvre un panneau publicitaire de Providence (Rhode Island, Etats-Unis) d'une image représentant la tête esquintée d'un catcheur français des années 70 : André Roussimoff, dit André le géant. Au nom d'une obscure private joke, il flanque ce portrait d'une phrase récurrente : Une variation de André the Giant Has a Posse (André le géant a une bande).
« C'est la première œuvre qui a vraiment compté. Celle pour laquelle il y a eu un avant et un après. Ce panneau a provoqué tellement de choses, il a été tellement vu. Les gens se demandaient s'il y avait un acte politique derrière. Tout le monde s'interrogeait. C'est là que je me suis rendu compte du poids qu'avait une image dans la rue, dès lors que ce n'est pas une pub. J'ai mesuré l'immense pouvoir que c'était. »