Hélier Cisterne présente Vandal, le 1er long métrage français dans lequel la pratique du graffiti a une place importante. La sortie en salle est prévue le 9 Octobre 2013.
Le synopsis :
« Chérif, 15 ans, est un adolescent rebelle et solitaire. Dépassée, sa mère décide de le placer chez son oncle et sa tante à Strasbourg, où il doit reprendre son CAP maçonnerie. C'est sa dernière chance. Très vite, dans cette nouvelle vie, Chérif étouffe. Mais toutes les nuits, des graffeurs œuvrent sur les murs de la ville. Un nouveau monde s'offre à lui. »
Pour renforcer l'impact du graffiti dans cette fiction, Hélier Cisterne a fait appel à Lokiss pour la réalisation des murs par Vandal, le personnage principal. Pisco Logik et Orka du collectif El Cartel ont été chargés de coacher les comédiens.
Le dossier de presse comprend une interview du réalisateur, en voici quelques extraits :
« Pour moi, un graffeur n'est pas dans une démarche érudite, marchande ou politique. Ce n'est pas ce qu'il fait qui le raconte, c'est qu'il le fasse, avec toute l'adrénaline et l'excitation que cela suppose. Je suis né en même temps que le graffiti au début des années 80, j'ai grandi entouré de son expression comme toute ma génération. Ce n'est pas un film sur le graffiti mais je voulais qu'il soit beaucoup plus qu'un décor fantasmé. Le cinéma me permet de découvrir des univers, d'explorer des milieux et des vies qui ne sont pas les miens. »
« Cette démarche nous a conduits vers Lokiss. Il est une des figures importantes du graffiti français. Il s'est imposé comme une évidence et s'est emparé de l'univers de Vandal, des fresques de la rue à la grotte dans l'usine abandonnée. Lokiss est un affranchi, il est devenu artiste mais d'une manière distincte de sa pratique du graffiti. Vandal est comme lui : ce qu'il peint dans sa grotte n 'est pas ce qu'il fait dehors. »
« L'esthétique du graffiti, qui est une pratique très nocturne, a beaucoup nourri le travail sur l'image. Le livre Back Flashes de Ruedione a été un de nos repères sur ce sujet. Avec Hichame Alaouié, le chef opérateur, on a travaillé la matière de la HD en cassant sa capacité à sur-définir et à tout rendre clair, on voulait revenir à quelque chose de plus primitif dans ces espaces. »
« Thomas, Chérif et Vandal sont trois figures de l'adolescence. Pour Thomas, le graffiti est une manière d'assouvir un besoin de transgression dans sa viepaisible de lycéen qui travaille bien. Pour Chérif, c'est plus vital. Il y trouve l'espace pour investir son énergie et sa colère, pour se poser la question de qui il est, d'où il va. Quant à Vandal, il incarne une forme d'absolu : on ne connaît pas son identité, il est comme un fantôme qui court sans filets vers une destinée qui échappe à tout le monde. »
La bande-annonce :
L'interview est à lire dans son intégralité au format PDF ici.