Vandal Kings est un fanzine en ligne gratuit brésilien qui regroupe de nombreuses photos en noir et blanc de murs à São Paulo et Rio de Janeiro entre autres.
Le 1er numéro :
Vandal Kings est un fanzine en ligne gratuit brésilien qui regroupe de nombreuses photos en noir et blanc de murs à São Paulo et Rio de Janeiro entre autres.
Le 1er numéro :
Gonçalo Gavino (réalisateur de la série Grafitismo) présente une nouvelle série de courtes vidéos intitulée I Hate São Paulo. Le 1er épisode sous titré en anglais présente la vision de Gueto partenaire de Finok, sur São Paulo.
Quelques photos :
L'équipe de MTN-World s'est entretenue avec les jumeaux les plus célèbres du Brésil, les Os Gemeos, qui donnent ici un point de vue intéressant sur leur parcours artistique et leur pratique, en galerie comme dans la rue ou les dépôts de trains. En voici quelques extraits traduits :
« Nous sommes simplement les Os Gemeos. Nous détestons les étiquettes et nous préférons nous définir comme artistes. Nous ne faisons que ce que nous voulons réellement faire, chaque partie de notre œuvre est importante. Nous ne nous définissons pas comme des artistes urbains ou des writers, parce que nous sommes les 2. On ne peut pas faire l'un sans l'autre [...] On a toujours aimé dessiner. C'était un moyen de s'exprimer et un moyen de communiquer entre nous, avec notre environnement et notre famille. La culture hip hop a débarqué en 1986. On a commencé à peindre, au départ pour être partout. Cette nécessité nous a ensuite permis de développer notre créativité. »
« Les personnages et les ambiances que nous créons sont liés aux gens que nous connaissons mais c'est aussi le reflet de notre imagination. Depuis plusieurs années, nos peintures nous permettent de questionner nos origines et la culture dans lesquelles nous évoluons. Notre style est totalement intemporel. Nous vivons et peignons pour l'instant présent. Nous ne pensons pas que l'art ait besoin d'une classification. Nous ne croyons ni aux normes ni aux lois, l'art est aussi libre que les gens le sont, n'importe qui peut créer quelque chose de ses mains sans être labellisé. Les médias utilisent des étiquettes pour expliquer ce qu'ils ne comprennent pas. Mais il y a un tas de choses qui n'ont pas besoin d'être comprises mais justes observées. De nombreuses personnes s'identifient à l'univers que nous représentons. Dans nos expositions; on essaie d'attacher la plus grande importance au plus petit détail. Quand on fait une expo, vendre est le dernier de nos soucis. On essaie d'être le plus créatif possible, qu'importe le temps et l'investissement [...] Permettre aux spectateurs d'oublier leurs quotidiens et de rêver l'espace d'un instant, le temps d'une expo sont nos objectifs principaux. »
« Les choses auxquelles nous attachons le plus d'importance dans le graffiti sont le style et l'attitude. Tu possèdes un nom, le graffiti permet de le camoufler. Tu y ajoutes des éléments, des flèches pour protéger ton nom. Le graffiti est un langage que tout le monde ne peut pas comprendre. La rue parle. Quand les rues sont désertes et que la ville dort, les tags et les throw ups sont là, ils vous accompagnent. Le graffiti est un passe qui permet d'accéder à la ville. Si tu as la clé, tu contrôles la ville, si tu ne l'as pas, c'est la ville qui te contrôle. C'est ce qui est intéressant avec le graffiti, c'est que tu choisis ou et quand le faire, tu fais quelque chose dans la rue. Certains aimeront, d'autres non. Ce qui nous a toujours fasciné, c'est d'un côté, une totale liberté et de l'autre un ensemble de règles à respecter indispensables à comprendre si tu veux peindre. »
« Il y a des artistes qui veulent gagner une renommée rapide, immédiate en participant à des évènements organisés par de grosses entreprises qui spolient les artistes. Mais il y a aussi des artistes qui participent à ces évènements pour le plaisir de peindre ou pour avoir un peu de peinture gratuite. il y a de nombreuses personnes qui voient le graffiti comme un moyen de gagner de l'argent, ou pour obtenir une certaine fame par le travail d'un autre. Mais pour nous, l'essence du graffiti, c'est la liberté, la possibilité de modifier la routine quotidienne et surtout se faire plaisir [...] Pour faire du graffiti, il suffit d'en avoir la motivation. Les choses évoluent, mais nous croyons toujours en la force du graffiti illégal : les throw ups, les trains, les tags et les slogans subversifs. Tu te rends comptes que tu aimes vraiment le graffiti quand tu te dis que tu pourrais être au chaud, chez toi en train de chiller alors que tu es en train de te faire courser par la sécurité. On sait tout ça, et pourtant, on recommence encore et encore et encore, parce que c'est ce qui nous maintient en vie ! »
» Il y a beaucoup d'expositions en ce moment dans de nombreuses galeries, les gens appellent ça du street art. Ce n'est pas du graffiti. Le graffiti est dehors, dans la rue. A partir du moment ou le graffiti entre dans une galerie, un musée, une institution, il perd de son sens. La rue et son environnement n'ont pas leur place dans une galerie [...] Notre univers est en pleine expansion, on découvre en permanence de nouveaux horizons. Nous nous sentons toujours concernés par la qualité de nos pièces, que ce soit sur toile ou dans la rue. Mais on différencie très clairement ces 2 univers. Les personnages et les paysages s'intègrent très bien dans une galerie ou dans la rue. Les lettrages sont dessinés pour la rue, sur un mur ou sur un train. Nous n'avons jamais réussi à vendre de lettrage dans une exposition. »
» Quand on peint, on tourne le dos au monde. Imaginez le temps qu'on a passé hors du monde. On oublie ce qui se passe autour de nous, on est juste face au mur ou face au train et on travaille. En tournant le dos au monde de cette manière, on essaie d'ouvrir une porte ou une fenêtre vers autre chose, vers une autre dimension, c'est le pouvoir de la créativité. »
Pour en voir plus sur papier glacé, le tout nouveau livre de 144 pages consacré au travail des Os Gemeos est disponible ici sur Allcity.fr.
Source photos : Goodfellas
Sin Logo, studio de webdesign et d'animation présente le 15ème épisode de la série documentaire intitulée Grafitismo. On y suit Ahel, Mand, Mats, Pran, 4 filles dans un terrain vague et dans les rues de São Paulo au Brésil.
Le 16ème épisode de Sampa Graffiti sous-titré en anglais est consacré à Magrela, une artiste brésilienne qui peint dans les rues de São Paulo.
Quelques murs de Magrela :
Une interview en français est à lire ici.