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5 Minutes with Golden Green

5 minutes with Golden Green-511

5 Minutes est un projet vidéo initié par Arte Creative en collaboration avec le blog allemand ILG. Dans cet épisode le writer allemand Golden Green UB présente ses nouvelles œuvres dans son atelier du quartier d'Altona, à Hambourg, puis réalise un mur sur un ancien bunker.

« D'étranges portraits nous regardent. Des formes géométriques abruptes s'entrechoquent avec de douces couleurs pastel, une ligne noire et précise avec du plexiglas d'un blanc nébuleux. Les visages ne sont pas les portraits de personnes précises, il s'agit plutôt de stéréotypes stylisés de divers milieux. Des oppositions que l'artiste traduit dans un langage pictural qui met en avant les éléments classiques du graffiti : bulles, ombres, drips, petits points… Mais au lieu des murs rugueux, c'est le plexiglas lisse ou la toile qui servent de support. Avec ces moyens, Golden Green développe une iconographie abstraite de la rue qu'il ne cesse d'enrichir. »

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Interview PAL crew

Interview PAL - 511

Will Robson-Scott est un photographe anglais qui suit de près l'actualité du crew parisien PAL (Tomek, Skube, Saeyo, Mosa, Horfée, Cony, Esso entre autres) depuis plusieurs années.

Il s'est rendu à New York à l'occasion de l'exposition collective intitulée Palingenesis à la galerie Klughaus pour s'entretenir avec Horfée pour le 30ème numéro du magazine australien Acclaim.

« On a créé le crew PAL il y a 4 ans. On vient tous de différents quartiers de Paris. Fête après fête et après quelque temps on a décidé de se réunir. A la base, ça part vraiment d'une blague (PAL signifiant Peace And Love). Les vieux writers parisiens essaient de représenter la violence, ils veulent être craints. [...] Il y a une scène old-school vraiment hardcore qui nous considère comme des guignols. On a grandi avec ça, ce qui nous a encore plus motivés. [...] On apprécie tout de même le graffiti traditionnel mais vraiment pas l'attitude qui va avec. »

« Je pense qu'à un moment on s'est rendu compte de la récupération du graffiti traditionnel par les grandes marques pour l'utiliser dans leurs campagnes de pub : du breakdance et des gars qui peignent dans le fond. On cherchait quelque chose de plus pur en interprétant le graffiti des années 80 et en y incorporant quelques petites fantaisies dans nos pièces. Mais on essaie toujours de le pratiquer de manière illégale et spontanée. »

« A New York, les writers peignent en speed dans la rue. A Paris, c'est vraiment différent. La culture est moins violente, on peut parfois même s'en tirer avec la police quand elle nous attrape sur le fait. En journée, on n'agit pas comme des ninjas commettant un crime hypothétique, on agit comme quelqu'un qui peint [...] Dans nos esprits ce n'est plus du graffiti, c'est juste de la peinture et c'est gratuit. Ça nous a permis de dépasser le simple fait d'écrire et répéter notre nom à l'infini. »

L'interview est à lire en anglais dans son intégralité ici.