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Interview Rime MSK

Le magazine en ligne Acclaim s'est entretenu avec Rime MSK. Partenaire de Revok entre autres, il réussit à combiner sa carrière de writer vandale tout en participant à des expositions. Quelques extraits traduits de l'interview :

« Je suis originaire de New York, je suis né à Brooklyn et j'ai été élevé à Staten Island ou j'ai vécu jusqu'à mes 17 ans. J'ai commencé à m'intéresser au graffiti à l'âge de 12 ans. C'était un truc de quartier, des tags et des throw ups plus que des pièces. J'ai appris tout seul, personne ne m'a pris sous son aile. Je ne voyais pas beaucoup de pièces à part quand je me rendais à Manhattan du côté de Soho. Ça me semblait vraiment éloigné de l'idée que j'avais du graffiti. »

« Je me considère comme un artiste. En grandissant à New York, j'ai pu constaté certaines frontières entre art et graffiti. Je sentais que pour me faire accepter comme artiste, il fallait que j'abandonne le graffiti. Je me sentais vraiment obligé, je me trahissais complètement. Pour être un artiste ou être créatif, il faut être honnête avec soi-même, l'art ne se résume pas à la peinture de paysages. »

« C'est compliqué de peindre illégalement en préparant une exposition. Une grande dose d'énergie est nécessaire pour l'un ou l'autre, mais au final, je trouve toujours le temps de faire les 2. »

« Il y a des gens qui pensent que c'est plus facile désormais de peindre grâce aux marques de bombe dédiées au graffiti. Mais il y a aussi des gens qui pensent que c'est plus compliqué maintenant de peindre en raison de la vidéosurveillance et de la législation (américaine) qui considère le graffiti comme un crime. C'est aussi plus compliqué maintenant, car ils peuvent t'attraper juste avec ton numéro d'IP, faire des relevés d'empreintes sur les bombes ou utiliser la reconnaissance faciale. On peut voir ça sous différents angles. »

L'intégralité de l'interview est à lire en anglais ici.

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Ken Sortais @ Galerie Goldstein: les photos

Ken Sortais, lauréat de la 56ème édition du Salon de Montrouge, a été invité par la galerie Goldstein à Londres pour une exposition solo jusqu'au 12 Janvier 2012.

Quelques photos de Princes of Darkness :

Une interview revenant sur son passé de golfeur professionnel :

Sources : Service au Bar, Alternative Paris

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Interview Rick Indeo

L'équipe de Vice s'est entretenue avec Rick Indeo, un photographe qui suit des writers en mission pour peindre des métros ou des trains coûte que coûte, au risque de mettre leur vie en danger. En voici quelques extraits traduits :

« En Inde, dans un dépôt de trains, il nous est arrivé d'inventer une histoire rocambolesque, me faisant passer pour un journaliste de National Geographic avec une autorisation du gouverneur, bla, bla, bla. Les jeunes confirmaient notre histoire en hochant la tête, ils connaissaient National Geographic. Ils nous ont finalement laissé tranquille, Les indiens craignent d'avoir des problèmes avec un membre du gouvernement. Passé cette petite épreuve, on s'est retrouvé près des trains encerclés par des tours de garde et des murs de barbelés. C'était comme entrer par effraction dans une prison. Le terrorisme est pris très au sérieux en Inde, le graffiti n'existe pas réellement. Il était donc très probable de se faire tirer dessus. »

« Un dépôt couvert dans le centre de Tokyo dispose d'un pavé numérique pour ouvrir la porte. C'est le seul moyen d'y entrer, on a donc attendu qu'un chauffeur se pointe pour l'observer taper le code. Un autre spot avait des capteurs au sol qui se déclenchent si tu mets le pied dessus. Dans certains dépôts japonais, si tu t'approches trop du grillage, des lumières éblouissantes s'allument et une sirène hurle pendant qu'une voix au haut parleur t'ordonne de partir, suivie par un gars de la sécurité. C'est plutôt marrant. Parfois, il n'y aucun moyen d'entrer dans le dépôt à part se cacher dans le train avant qu'il ne se range. Il peut arriver aussi de casser des murs à la masse pour entrer dans un tunnel. Il y a de plus en plus de mesures préventives, mais rien n'empêche les vandales d'arriver à leurs fins. Ils s'adapteront toujours. »

« Je ne sais pas vraiment s'il y a un objectif. On peut voir ça comme un sport extrême. Il y a un court rush lors de la victoire, mais on pense immédiatement à la prochaine partie à jouer. Il n'y a pas de fin. Il y aura toujours une partie suivante, une saison suivante et ainsi de suite. »

L'interview est à lire dans son intégralité ici.

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Concrete n°9

East Europe Graffiti Magazine… tout est dit dans le sous-titre de Concrete, qui revient avec un 9ème numéro toujours ultra-épais : 132 pages !

Le contenu reste largement focalisé sur les trains et métros des pays de l'Est, avec plus spécifiquement cette fois-ci une interview des bloggeurs derrière le site The Grifters, des reportages sur le métro de Prague, les scènes de Riga en Lettonie, Saint-Pétersbourg en Russie et, évidemment, des métros, encore des métros, toujours des métros !

Concrete n°9 est disponible dès aujourd'hui ici sur Allcity.fr. En voici un aperçu, également téléchargeable ici au format PDF.