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Hollande: Interview Ces53

Ces53 est un writer hollandais originaire de Rotterdam, actif depuis 1985. Dès le début des années 90, Ces53 voyage en Europe et à New York pour peindre des trains et des métros. Il fait partie de la 1ère génération d'interrailers et s'est fait remarquer par de nombreux whole cars en couleurs, notamment à Berlin en 1991, peu de temps après la chute du mur. ILG l'a interviewé, en voici quelques morceaux choisis.

« En 1977, j'ai dessiné mon nom sur une porte de notre maison et je suis allé montrer fièrement mon œuvre à mon père, ça l'a rendu dingue et il m'a puni pour ça. En 1983, j'ai commencé à faire de petits dessins sur les poteaux et les boîtes électriques du quartier. J'ai fait mon premier graff en 1985 après avoir vu Style Wars. Je tague Ces53 en raison du code postal de Rotterdam qui est le 53000. »

« En 1991, j'ai passé 3 mois à peindre des S-trains à Berlin. Ma routine quotidienne consistait à voler de la nourriture et de la peinture, à peindre et prendre des photos de mes whole cars le matin suivant. Je réussissais à peindre 1 fois sur 2, on a même failli se faire serrer plusieurs fois, ce n'était pas aussi facile que certains le croient. »

« Je me considère comme un artiste, quoique je fasse, du graffiti, du street art, des toiles ou de la sculpture. Ce que j'aime dans le graffiti, c'est de pouvoir montrer des œuvres au public quand je le veux, et certainement pas quand un propriétaire de galerie ou un curateur le décide. Ça donne aux artistes la liberté de créer plutôt que d'avoir à se compromettre dans le monde de l'art conservateur[...] A mon époque, on s'entrainait dans les hall of fame pour faire de belles pièces en illégal. Et ça marche ! Quand j'ai commencé à peindre régulièrement en terrain, la qualité de mes pièces sur tains s'en est ressentie. Je ne m'interdis rien, je peins sur les voies, je fais des trains, des frets, des avions, des stickers, je tague, j'ai besoin de faire plusieurs trucs, sinon je me lasse vite. »

« Je suis juste un maillon de la chaîne, le graffiti est une tradition avec des règles et certains codes qui évoluent constamment. J'ai appris de mes ainés, et j'essaie de transmettre ce que j'ai appris à mon tour. Je ne pense pas à la vieille époque, certains disent toujours que c'était mieux avant, mais c'est parce qu'ils ne font plus rien d'intéressant maintenant. Il faut se battre, savoir évoluer, autrement ça devient vite ennuyeux et il vaut mieux s'arrêter. »

L'intégralité de l'interview est à lire ici.

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90 Enquêtes: violences en sous-sol

TMC a diffusé le 27 Novembre 2012 une nouvelle perle de la propagande anti-graffiti dans son émission-phare 90′ Enquêtes, avec comme d'habitude son lot de méchants vandales armés jusqu'aux dents pour faire trembler les braves gens. On vous laisse apprécier la qualité du travail journalistique, en voici le pitch :

En 2011 en Ile de France, la RATP a transporté plus de 3 milliards de passagers. Une foule qui attire des malfrats de toutes natures. Incivilités, agressions, vols à l'arraché, attouchements… Dans les sous-sols du métro et du RER, la violence est quotidienne.

Pour lutter contre la délinquance, des policiers spécialisés interviennent sur le terrain. Cibles des forces de l'ordre : les pickpockets, les bandes, mais aussi les tagueurs qui vandalisent trains et autres équipements de la RATP. Vous assisterez à la traque et à l'interpellation de l'un d'eux. Montant de ses dégradations : 500 000 euros !

Des tagueurs, que notre équipe a pu filmer. Anonymes sous leurs cagoules, ils s'introduisent par effraction dans les dépôts de RER. Vous verrez que ces délinquants déterminés n'hésitent pas à s'armer pour commettre leurs méfaits.

Quelques screenshots :

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Stéphane Moscato @ Atelier Juxtapoz

L'Atelier Juxtapoz présente une exposition personnelle de Stéphane Moscato du 7 Décembre 2012 au 8 Janvier 2013. Le vernissage aura lieu le 7 Décembre 2012 à partir de 18h (PAF : 2 euros).

« Tout autant influencé par la culture punk rock que par la mythologie antique, Stéphane Moscato propose dans ses œuvres une vision métaphorique du monde contemporain. Il arpente inlassablement les rues en décollant des pans entiers d'affiches pour les maroufler ensuite sur toile. Entre l'anthropomorphisme, une approche popularisée par Jean de la Fontaine, et l'utilisation de la symbolique animale, l'artiste développe son discours sur la société et sur les rapports entre l'homme et la femme. L'homme, un loup pour l'homme ? Ou un lion ? Dans une jungle urbaine dont on a parfois du mal à décrypter tous les codes. »

Atelier Juxtapoz
7 rue sainte marie
13005 Marseille
Plan d'accès ici