Ce jeudi 25 Octobre 2012, nouvelle opération de comm' pour les 5 membres de la brigade anti-graffiti dirigée par Emmanuelle Oster, la BRF (Brigade des Réseaux Ferrés) : interview dans le Parisien ou sur M6, et annonce avec fracas du démantèlement d'un « gang de dangereux anarchistes appelant au meurtre de policiers » (sic)… de biens grands mots pour annoncer le dernier coup de filet en date du vandal squad donc, celui des NBK (Natural Born Killers) / FTW (Fuck The World).
Anarchie, cocaïne, meurtre de policier, gang, acide, nul doute que le vocabulaire effrayant utilisé n'aura pas manqué de faire mouche auprès des juges, qui ont d'ailleurs également inculpé le groupe pour association de malfaiteurs. Rappelons tout de même que suite à la décision pénale rendue par le tribunal dans l'affaire du procès de Versailles, les graffs à la peinture sur des trains sont considérés comme des dommages légers n'entrainant pas la détérioration du support, donc punissables de TIG uniquement. Ce n'est cependant pas le cas de l'acide.
Voici l'article du Parisien :
Puis celui d'Europe 1 :
Le préjudice matériel est estimé à plus de 700.000 euros. Un groupe de tagueurs présumés de métro a été interpellé mardi, en région parisienne. Les six hommes arrêtés sont suspectés d'avoir réalisé des tags et des graffitis à l'aide de bombes de peinture ou d'acide sur les rames du métro et les trains du RER. Ils devraient être déférés jeudi devant le tribunal de Paris, rapporte Le Parisien.
Les enquêteurs ont travaillé plusieurs mois sur l'identification de ce groupe de tagueurs, connu sous le nom de NBK, en référence à un film d'Oliver Stone, Native born killers, « Tueurs nés » en français. Les six hommes étaient par ailleurs rattachés au groupe de tagueurs européen Fuck The World. Un groupe présenté comme appartenant à la mouvance anarchiste.
Les suspects, âgés de 25 à 28 ans, étaient particulièrement bien organisés. Ils avaient en effet une parfaite connaissance des réseaux ferrés parisien et francilien et se préparaient de façon quasi militaire pour leurs opérations. Sur leurs tags sont inscrites fréquemment des inscriptions menaçant la police. Certains suspects étaient déjà connus pour des faits similaires. Au total, 320 actes de vandalisme, touchant des dizaines de rames de trains, ont été recensés par les enquêteurs.
Des bombes de peintures, des masques, des bidons d'acide et de l'outillage appartenant vraisemblablement à la RATP ont été retrouvés par les enquêteurs de la Sous-direction régionale de la police des transports, lors d'une perquisition. Les policiers ont également retrouvé de la drogue en faible quantité : cannabis, cocaïne, champignon.
« C'est une équipe majeure de tagueurs qui mettait au défi la police qui a été démantelée. Le préjudice subi par la RATP et la SNCF est estimé à 700.000 euros. De nombreux document photos et vidéos trouvés en leur possession vont faire l'addition », commente un haut fonctionnaire, interrogé par Le Parisien.
« C'est aussi la première fois que le chef d'association de malfaiteurs est retenu contre ce type de délinquants », poursuit cette même source. Les tagueurs sont également suspectés de dégradation de biens publics et menaces sur personne dépositaire de l'autorité publique.
Les commentaires fantaisistes de l'info radio passée sur RTL sous le délicieux titre « La bande d'anarchistes n'hésitait pas à menacer de mort les policiers » viennent clore le bal – à écouter en streaming ici, ou à télécharger en MP3.
Heureusement, certains journalistes aiment gratter un peu et chercher plus loin que les communiqués officiels. Voici l'article publié sur Rue89 :
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