Street Art: Whole train à Rome

L'affaire fait du bruit chez nos voisins italiens : la RATP, qui gère le métro parisien, a les dents longues et rachète à tour de bras à l'étranger via sa filiale RATP Dev. Déjà présente dans de nombreuses régions d'Italie, la Régie s'attaque désormais à la capitale du pays et tente d'engloutir ATAC, la société publique qui exploite le métro de Rome et les lignes urbaines environnantes. Il faut dire que celle ci, endettée jusqu'au cou, nage dans les scandales et propose à ses usagers un service déplorable.

Une occasion en or pour les partisans de la privatisation des transports, qui pourrait bien commencer par l'exploitation prochaine par la RATP de la ligne Rome-Lido, une petite ligne similaire au métro qui relie Rome à ses plages sur le littoral. Selon le quotidien Il Tempo, la société française mettrait 250 millions d'Euros sur la table, en échange d'une concession de 10 ans. Les rails et les gares resteraient entre les mains de la région, mais pas les bénéfices, qui viendraient directement remplir les poches de la RATP. Les syndicats craignent pour leur part que cette acquisition, si elle se vérifiait, ne soit qu'un début. La gestion de la ligne Rome-Lido serait ainsi le cheval de Troie de la RATP pour s'emparer ensuite des autres lignes.

Quel rapport avec le graffiti ? Aucun à priori. Sauf que cette information plutôt originale tombe en même temps qu'une autre, tout aussi surprenante et qui concerne également la ligne Rome-Lido…

Ainsi depuis plus de 20 ans, la compagnie du métro romain lutte férocement contre le graffiti par tous les moyens possibles et imaginables, notamment grâce à des gardes aux méthodes particulièrement tordues : ils ne sont plus à un procès près pour avoir ouvert le feu sur des graffeurs, et ont pour habitude de recouvrir systématiquement les graffs du métro de messages d'insultes voire de menaces tracés directement à la bombe, comme ici sur ce whole car de Poison, qui avait pourtant pris soin de ne pas toucher aux fenêtres de la rame :

Mais récemment, brusque volte-face : des street artistes assermentés sont chargés de refaire la déco extérieure d'une rame de la ligne Rome-Lido ! L'opération, baptisée Urban Legends, se déroule dans le cadre du festival Avanguardie Urbane 2014, piloté par la galerie 999Contemporary.

Pourtant, pas question ici de faire appel à des graffeurs locaux, et ce ne sont pourtant pas les passionnés et acharnés du métro qui manque à Rome : Un gars comme Poison par exemple…

A la place, la compagnie ferroviaire a choisi de dépêcher sur place 6 artistes français de renom : C215, Alëxone, Epsylon Point, Seth, Popay et Philippe Baudelocque. Pourquoi français, l'histoire ne le dit pas… défiance d'ATAC envers la scène « vandale » locale ? Ou peut-être pour faire plaisir à la RATP future maîtresse des lieux, qui sait !

Toujours est il que la Mairie de Paris est partenaire officiel de l'opération… A quand donc des whole trains en circulation sur les lignes du métro parisien ?

Bien sûr, les œuvres des artistes sont réussies et ne manqueront pas de séduire un large public. Mais c'est dommage que ce qu'en retiennent les médias italiens, c'est que le street art vaut mieux que le graffiti, comme l'explique Il Messaggero :

« Le Street Art plait à tout le monde, il ne peut en rien être comparé au graffiti vandale qui ne fait que salir les lieux publics. Rome renouvelle ainsi sa tradition séculaire en faveur de l'expression artistique, Ce sera aussi une occasion pour les vandales de réfléchir à leur infériorité, comparée à la valeur de ceux qui savent intégrer leur vision artistique dans un contexte urbain, et ainsi enrichir leur environnement. »

Evidemment, il n'en est rien : le street art a ses adeptes, et le graffiti sur train aussi. Mais ce dernier étant une pratique à part qui se veut contestataire et non pas uniquement à but décoratif ou artistique, la rivalité risque bien d'enfler lorsque comme ici le street art est imposé sur une des surfaces de prédilection mythiques des trainistes : le Métro de Rome. il y a d'ailleurs fort à parier que la bataille soit déjà en cours pour savoir qui sera le premier des graffeurs romains à rentrer un throw up très sale sur ce whole train très propre !

Quoi qu'il en soit, les artistes sollicités auraient eu tort de se priver du plaisir de peindre ce métro servi sur un plateau, ce que probablement peu de peintres auraient refusé malgré les polémiques. Espérons simplement que ce projet d'ouverture vers le grand public serve tout de même à ouvrir un peu les yeux des autorités sur la véritable nature des fresques qui nous entourent, qu'on les appelle street art ou graffiti : ce n'est que de la couleur, il n'y a donc pas de quoi fouetter un chat… ni le mettre en prison.

Source photos: Facebook

53 commentaires

  1. blah blah le

    ooooooooooooooooooooooooh d’Alexöne sur un metro! comme quoi tout arrive!

    • zyrtek le

      en tout cas je veux bien l’emmener faire d’autres métros s’il veut, mais des vrais…comme sa si y’a coursade je sais que je serais pas celui qui se fait serré ;-)

      • Papa le

        Tu seras celui qui se fait balancer. Pas mieux.

        • blah blah le

          ^^

    • Dn le

      Parce que tu crois qu’il a commencé en faisant des toiles et des persos peut-être ?!? Si tu veux savoir il était même dans un groupe de kartonneurs mais ça… ;)

  2. Why? le

    quelle HONTE. une brochette de gars qui n’ont jamais peind un seul train de toute leur vie, et c’est censé être des « urban legends ». éh bin…. ils se sont fait manipuler bien comme il faut en tout cas. malheureusement sans le savoir ces teubés de street arteux sont les faire valoir de cette société de merde pour se débarasser du vrai graffiti, pas assez politiquement correct a leur gout. et niveau politiquement correct, avec les trucs a la guimauve de seth et compagnie on touche vraiment le fond la.

    • Epsylon point le

      Si ta regarD ce ke je fais , sur ce train , c po politicalement korect ! Et je tag sous d’otre nom depuis longtemps .

      • Dn le

        Le problème c’est qu’on parle du graffiti au sens Hip-Hop du terme et que je ne pense pas qu’il concerne votre génération de la peinture urbaine qui faisait des tracés sur des murs donc du graffiti selon la définition du dictionnaire. Dans notre bouche les pochoirs, collages, installations n’en font pas partie et tant mieux… pour qui ?!?

  3. Papa le

    La petite coupure de journal me redonne presque foi dans les médias. En effet, le « street art » et le graff sont des choses différentes. L’un n’est ni plus ni moins que de la déco à plus ou moins grande échelle : du joli, de l’attractif et du neutre putassier destiné à plaire au gogo. L’autre est un acte de pure violence sans compromis ni agenda.

    Il n’en reste pas moins qu’un certain flou persiste : les « street artistes » et leurs agents jouent toujours avec leurs clients et leur public au même jeu de dupes que les BBC et d’autres avec les mairies et les MJC dans les années 90. On veut en même temps le côté « rue » de l’exécution à la bombe de peinture et de l’esthétique « hip hop » et le côté facile d’accès et décoratif des bonshommes colorés et des freestyles.

    Quand une compagnie de transports publics chasse les graffeurs de la main droite et paie des « street artistes » de la main gauche pour faire grosso modo la même chose on ne peut qu’y voir de l’hypocrisie mais on ne peut plus vraiment en être surpris. Ce qui surprend quand-même un peu c’est la facilité avec laquelle les « street artistes » en question semblent jouer à ce jeu à la con, portant tour-à-tour la casquette du graffeur (ou ex-graffeur) qui a sa place dans la rue et dans le milieu en général et celle de l’artiste qui repasse des graffs et des tags honnêtes contre des biftons et des coupes de champagne. Il ne le diront jamais « en vrai », bien sûr, mais des « actions » comme celle-ci sonnent beaucoup comme « je crache sur vos enfantillages ».

    M’enfin, ça fera de beaux fonds pour des graffs.

    • Nebout le

      Oui, le stère art se retrouve dans des bureaux de ministres. La déviance est devenue une norme.

    • Epsylon point le

      Ona po ete payé . Fo po rever ! Hihi

  4. 642CREW le

    Trop mignon avec des petits zanimaux et tout et tout… Plus moyen de baisser son froc plus bas les gars? Et c’est quoi de nouveau ce vioque? la retraite dans le graff svp!

  5. ESCA le

    le pire dans tous sa c’est qu’ils ne se rendent pas compte qu’ils nous donnent encore plus envie de faire nos pannel, enfin bon, je devais aller a Rome cet été, je sais quoi y faire !

  6. yop le

    Du street art sur le metro de rome, c’est de la profanation. Tous ces mecs me font gerber. Aucun talent, aucune intelligence – y’a qu’a ecouter alexone en interview – aucune maturite. Trouvez-vous un vrai boulot bande de bouzeux !

    • flopi le

      Cher Yop, tu tailles fastoche a tout va sur un monsieur du graff; Ce cher Alexone écumait les terrains et les rues sous le nom de Oedipe ya plus de 15ans! pendant que toi? au fait , tu etais ou?? fastoche de salir des mecs en anonyme!
      Moi aussi j’ai mes preferences dans cette sélecta, car certain sont tout simplement odieux, et on un univers artistique qui ne m’affecte pas,
      Mais un peu e modération bordel, tu tailles sans savoir! le graff ya une culture et une histoire qui vont avec et manifestement, tu las zappé!

      Au passage, ne ten fait pas pour leur boulot, je pense qu’il gagne bcq plus que toi et tes potes les rageux!!

      • vilx le

        gagner de l’argent..gagner de l’argent..et la bonne conscience?la fierté? ça te parle pas ça ?!

        • flopi le

          mais de quelle fierté et bonne conscience tu parles?? vous me fatiguez , avec votre bonne conscience ! des qu’on laisse les commentaires, il y toujours les aigris, les jaloux, les chouineurs qui sortent de terre.

      • Papa le

        OEDIPE n’était pas le seul à écumer les terrains et les rues il y a quinze ans et peu importe qu’il ait été particulièrement actif et/ou intéressant (il n’était ni l’un ni l’autre) ça ne donne de la valeur ni à ses oiseaux à répétition ni à ce projet à la con.

        Et je suis désolé de te détromper, mais OEDIPE/ALEXONE est à l’histoire du Graff ce qu’une chemise rouge est à un épisode de Star Trek. N’ayant jamais pu faire partie de son histoire, peut-être arrivera-t-il à faire partie de celle de la récupération/castration du Graff, qui sait ?

        Sinon, à propos d’anonymat… il n’y a que les neuneus et les carriéristes aux dents longues qui utilisent leur vrai nom dans la rue, sur les toiles et sur la toile ; leur image est un produit et leur vie entière un interminable stage de marketing. Pour les autres, utiliser un ou des pseudos n’est qu’une élémentaire mesure de sécurité. N’est-ce-pas, « FLOPI »?

    • Dn le

      Que connais-tu du doute de la création, ceux qui sont matures sont morts parce que « ce n’est pas le chemin qui est difficile mais le difficile qui est chemin »… le talent ou l’intelligence c’est comme l’argent, ce sont ceux qui en parlent le plus qui en ont le moins, qu’est ce que t’attends pour rejoindre Kidult ?

    • freddy krueger le

      « tout est dit non ? »
      oui…a part que C215 n’est pas un « graffeur »…

  7. basil le

    Dans Street Art, il y a ART, donc quelque chose qui est destinée a être vendu, et qui par conséquent entre dans un marché économique, qui est celui de l’art et donc participe au système libéral et capitaliste.
    Je ne pense pas qu’ils ont baissé leur froc ou qu’ils sont des vendus, puisque c’est leur démarche de se faire des sous avec leur « art ». Mais on est bien loin de la démarche vandal du graffiti (puisque eux n’en font pas naturellement) qui est de voler ses bombes puis de peindre de manière illégale.
    C’est un coup de pub pour dénigrer une fois de plus le graffiti, au profit de leur MERDE. En gros, ce qui est légal est beau, artistique et embellit le support et ce qui est illégal est vulgaire, mal réalisé et provoque un sentiment d’insécurité chez les voyageurs.
    Surement qui si un de ces « street artiste » avait réalisé la meme pièce de manière illégale, le public aurait trouvé ça vulgaire et dégradant. Ah mais j’oubliai, les » street artistes » sont bien dans le rang comme tout le monde et jamais il ne feront du vandal, puisque c’est interdit!

    Ce n’est pas parce qu’on peint avec des bombes aérosols qu’on est graffeur, underground, issue de la « culture urbaine ».
    LE STREET ART N’A DE STREET QUE LE NOM, ET EST BIEN LOIN DES VALEURS DE CELLE CI.

    • Papa le

      Tu mélanges un peu : l’art n’est pas par nature destiné à être vendu.

      C’est quand elle est réalisée dans le contexte du « marché de l’art » qu’une œuvre d’art devient un produit et l’artiste un commerçant, un industriel ou un simple ouvrier payé à la tâche.

      Un graff sur un toit, un mr. poulet sur une vitrine, un tas de néons posés sur le sol d’une galerie, un dessin d’enfant, un court métrage sur la guerre de 14-18, une chanson improvisée sous la douche… sont autant d’œuvres d’art dont seules quelques unes seulement ont été réalisées pour satisfaire une demande précise sur un marché précis. Il se trouve juste que les différents acteurs de ce fameux « marché de l’art » ont passablement réussi à te convaincre (entre autres) que seules les œuvres d’art qu’ils vendent/achètent/commandent ont une réelle valeur, généralement calculée en euros, que seuls les artistes qui font partie de ce marché sont dignes de ce titre et que seuls ceux qui achètent/vendent/critiquent ces œuvres sont aptes à donner le titre d’artiste ou a définir ce que le mot « art » recouvre. Ce marché est exactement ça, un marché. De la même façon qu’on ne peut réduire « la musique » à « l’industrie du disque » ou « la littérature » à « l’édition », « l’art » ne peut en aucune manière être réduit au « marché de l’art ».

      Tu es un graffeur, donc tu es un artiste qui produit de l’art. Tu le fais dans des conditions et pour des raisons suffisamment différentes de celles des bouffons de l’article pour t’énerver (et m’énerver) mais leur « respectabilité » ne fait pas d’eux les seuls « artistes » du coins et ton (et mon) anonymat ou notre façon de peindre ne font pas de nous des « non-artistes ».

      « Street art » est une étiquette tout-à fait correcte pour ce ramassis de merde mais je suis d’accord avec toi :

      « C’est un coup de pub pour dénigrer une fois de plus le graffiti, au profit de leur MERDE. »

      N’oublie pas qu’ils ont un produit à vendre et une marque à construire.

      • Capdorigine le

        Là où je ne suis pas d’accord avec toi Papa c’est que « création » n’égale pas automatiquement « art ». C’est majoritairement là que je trouve les graffeurs présomptueux quand à leur « travail », qui bien souvent n’engendre pas assez de temps, de réflexion ni d’esthétisme pour être « rangé » dans la catégorie « art ». Sinon tout est art, un steack-frites, une jante 16 pouces, une olive dénoyautée. Pour ce qui est du graffiti je persiste à penser que sans connaissance du parcours de l’auteur, sans durée dans le temps, sans dévotion totale, et sans originalité dans un aspect(lieux, façon de faire, etc.) on peut difficilement appeler ça de l’art. Il faut dix ans(20?..) minimum de recul pour juger de la pertinence d’une carrière graffiti. Pour tout l’reste c’est un sport, une passion, mais pas de l’art.

        • freddy krueger le

          « « création » n’égale pas automatiquement « art ». »
          « Pour tout l’reste c’est un sport, une passion, mais pas de l’art. »
          bien d’accord avec toi pour une fois…

      • Epsylon point le

        Bof , ça fé + de 30ans ke jpeint dans les rue sans otorization …. Et g po 1 thune (rmi depuis + de 20 ans)

      • Dn le

        L’art ne serait pas une production inutile (non fonctionnelle) qui aurait de la valeur (ou pourrait en avoir ?) sur un certains marché, la reconnaissance peut être à posteriori comme le graffiti est donc placé dans la catégorie spécifique de l’art brut ce que le street-art n’est pas justement… un nom devient une marque déposée, le savoir-faire remplace le faire et il y a un péage sur l’autoroute de la zone de confort. Si tu es graffeur et que tu fais que ton blase en s’en battant les couilles du style le doute s’impose quant à la qualification artistique de ta démarche.

  8. Hahahaha le

    hahahaha je me met a la place de Poison par exemple hahaha! putain c’est ouf!

    un bon gros TOY sur toute cette daube!

  9. Oldtimer le

    Les mecs ki tapent du train au pochoir, c’est franchement désopilant

  10. n'importe qui ou quoi le

    Allictyblog arrêtez un peu de censurer ;-)

    • All City le

      Bonjour, nous effaçons vos messages lorsqu’ils sont principalement composés d’insultes à répétition, d’injures et de critique/provocation gratuite et hors sujet, comme c’était le cas dernièrement. Tout commentaire un peu plus constructif de votre part reste le bienvenu.

  11. Internet le

    Trop des barres ca cest instagram et tout ! bah voila encore une fois ces artistes font chié et créent une difference entre les suceurs de bites et les mec normaux! Putain

  12. saplane le

    graffiti mon ami qu est tu devenu ? toi qui étais si ouvert dans ta jeunesse , je lis tout ces commentaires mais que t es t il arrivé t es devenu réac ou quoi !! le « graffiti pour tous » te donne des boutons tu ne reconnais même pas les enfants que tu as enfanté tu les renie en pensant que c était mieux avant mais c est faux aujourd’hui c est juste différent pour quelqu un qui peins sur des trains on dirait que tu as raté le tien mon pauvre ami tu es devenu aigri le street art est une pute mais elle au moins elle sait d ou elle vient toi tu ne sais plus ou aller tu crie tu pleure t es jaloux d un succés temporaire t es perdu mon ami aller viens je te paye un coup

    • mauvaise foi le

      ouf, enfin un commentaire censé dans ce vomi de bêtise.

      Des gens veulent peindre dans la rue autre chose qu’un nom répété a l’infini, enfin une évolution dans cette pratique fasciste sclérosé par des règles rigides (contour, 3d, fleche, highlight, outline, …).
      Ça plait au gens, alors ça vous hérisse le poil, alors vous allez détruire, toyer, vomir sur eux comme vous vous vomissez dessus entre vous. La bêtise humaine est infini, l’envie, la jalousie vous pollue le cerveau.
      Ce que prétends la société ferroviaire est vrai, les gens préfèrent et préfèreront toujours ce qui est proposé ici à tous nos tags, throw up, chromes, brulures, block, wildstyle, qui polluent nos villes désormais autant que les panneaux publicitaire, qualifier l’infériorité du vandal est une façon pour eux d’être insultant pour nous, et alors?
      C’est dans l’ordre des chôses, pourquoi s’en plaindre? Mais non, vous tombez tous dans le panneaux, préférant haïr les artistes en question comme si c’était leur propres mots…
      Moi je continue et je continuerais toujours a être un chien qui pisse son nom sur les murs, mais je ne pleurerais pas quand on me traite ainsi, car j’assume ce fait, je ne pleurerais pas quand je me fait attraper, car je connais les risques, et je n’envierais pas ceux qui prennent une autre direction car ils ont plus de talent que moi, au moins j’assume, je ne me construit pas contre les autres mais à coté. Ma mère aime voir ce qu’il font, ça lui fait plaisir, elle trouve ça plus intelligent que mes merdes égoïste.
      Et tu sais quoi? je suis sur qu’elle a raison…

      • oim le

        ce n’est pas parce qu’ils utilisent des bombes de peinture que tu peux appeler ça du graffiti. La ont est a des années lumiere du graffiti. Quand tu fait du graffiti tu ne demande rien a personne tu fait ton truc c’est tout et que tu fasse un poisson rouge ou un flop dégeu c’est pareil

    • Dn le

      Nous n’avons malheureusement pas connu le même graffiti petit, je me souviens le mien sortait de maison de correction crachait par terre et en voulait à la terre entière, il n’avait qu’une seule envie c’est prouver au monde et surtout à soi même qu’il n’était pas que l’image qu’on lui renvoyait tandis que d’autres faisaient tout pour lui ressembler. Pas de démarche artistique ou d’ouverture, la vie était un combat et puis il y a eu cette infirmière, le marmot et la première voiture à crédit alors je t’ai recroisé à carrefour, il a fait semblant de ne pas me reconnaître parce qu’il peut enfin faire artiste à Paris et que moi je suis pris pour un punk à chien. Je ne sais pas lequel fait le plus de la peine à l’autre : lui qui croit réussir en cachetonnant comme il peut à base de plans légaux, de toiles et d’expositions collectives ou moi qui n’ai pas voulu te trahir et te diluer à la pisse pour que les gens reconnaissent le goût. Je te dirais donc mon ami street-art que je n’ai pas oublié ta jeunesse quand tu t’appelais encore graffiti… magique, délires gratuits, fonsdés, appel de l’infini mais qu’aujourd’hui tu nous trahis en pactisant avec ceux qu’on détestait autrefois, on vieillit que veux-tu mais s’il te plaît ne vend pas le rêve de ceux qui suivent, ton regard est aujourd’hui un regard de classe – on peut critiquer sans jalouser – et te prétendre artiste ne te sauvera pas de la misère. Peut-être nous retrouverons-nous en bas et tu me parleras de ton voyage mais je ne suis pas sûr de vouloir t’écouter tellement tu te seras éloigné de toi… oui je sais il faut bien manger, répondre aux envies du public, faire du beau mais tu sais bien ce que j’en pense, quand le beau aura définitivement remplacé le sens, nous serons morts et il ne restera que des décorations. Je ne suis pas fait pour être artisan donc prends-moi une bière que je te la casse dans la bouche, traître !

  13. n'importe qui ou quoi le

    je trouve le commentaire de « mauvaise foi » bien réaliste. Je pense qu’il faut laisser les gens faire un peu ce qu’ils veulent sans systématiquement leur tomber dessus. Par contre ça marche dans les deux sens car on a tendance à entendre bcp de street artistes dénigrer avec mépris total le graffiti de base (exemple le commentaire de saplane).

    • Epsylon point le

      Ben voui , jpeint depuis + de 30ans ….. J’apel po ça  » street art » jpeint just dans la rue ou alleur … Le rest jm´en fou !

      • Dn le

        Votre génération est différente puisque ce sont des plasticiens qui sont allé dans la rue pour produire directement face à un public, le graffiti c’est des mecs qui recyclent la violence en essayant de s’en sortir et le street-art c’est des gens qui répondent à un marché en récupérant l’essence d’un courant devenu mode. A l’époque pas de mouvement, pas de marché donc pas de tunes, pas de meufs et pas de problème…

  14. gfitblgyubktg le

    La machine est trop forte pour se battre contre.
    Être aigri ne sert à rien et ne change rien.
    Vous voulez changer quelque chose, allez les repasser pour la cause du  » vrai graffiti. »
    Si ce n’est pas Alex1 et Seth ça sera Nono et jsepaki.
    Et si demain c’est à vous que la RTAP le propose vous y réfléchirez à deux fois.
    Je trouve en effet choquant le du rap fasse tout en son pouvoir pour foutre des petits jeunes en taule et détruire leur vie pour de la peinture, et en paie d’autres pour faire la même chose, mais pas grand-chose à faire à part espérer que le karma s’en charge.

    • Dn le

      L’aigreur peut être un moteur, tout le monde ne veut pas être vengeur masqué et souvent la question n’est pas si on peut acheter l’homme mais à quel prix… et quant aux contradictions de la rapt ça s’appelle le capital sympathie et à part André (palais de Toc) personne ne fait du street-art sur métro ;)

  15. Merci pour le partage, ce street art est vraiment magnifique :)

  16. Durand le

    Deux démarches tellement différentes
    Le street art est une démarche artistique toléré parce qu’elle colle plus à la société dans laquelle on vit
    Pourquoi cracher sur des mecs qui veulent faire vivre leur peintures à travers un métro chose qu’ils n’ont jamais pu faire.
    Moi je trouve ça cool et je comprend pas pourquoi on irai saboter leurs travaillent.
    Le street art je ne suis pas fan mais je respecte.

    Le graffiti est une démarche contestataire avant toute chose, donc en aucun cas fait pour entrer dans la société, le but est même d’en sortir partiellement.

    Le graffiti est sali à cause de petits rageux comme vous, plus bêtes que vos pieds.
    Pas de cerveau.
    Vous avancez et vous ne savez même pas pourquoi !
    Tu fais du graffiti, sais donc pourquoi tu le fais.
    Le graffiti n’est pas fait pour être jolie, le graffiti est fait pour déranger, interpeler, choquer.
    C’est un délire de megalo, toujours en quête de sensations.
    Art étant créer.
    C’est un art qui concerne uniquement les acteurs de la discipline, et en aucun cas ne concerne la population.
    Je fais ça parce que je kiff les lettres les prises de tête sur un enchaînement de lettres pour rendre le tout homogène, je déteste la société dans laquelle on vit car elle m’impose de rentrer dans le moule.
    Si je refuse je tombe donc je le fais.
    Et si je peux m’évader l’espace d’un instant je le fait aussi parceque que j’étouffe.
    Mais finalement je suis le même mouton que tout ces gens.

    Je sais pas ou est ce que tu voles tes bombes poto mais moi Perso je les achète.
    Va à 400ml all city ou polymex et barbe ne serait ce qu’une bombe déjà et je te dis bien joué.

    • Dn le

      Je pense que tu continues de faire du graffiti justement quand tu ne sais pas ce que tu fais y compris quand tu sais ce que tu ne veux pas faire… je ne dirais pas que le graffiti est tout le temps mégalo bien au contraire (combien peignent pour prendre confiance comme tout adolescent en puissance) même s’il confère une certaine impression de puissance souvent grâce à une impunité temporaire illusoire. Si t’as de l’argent pour payer tes bombes je ne vois pas l’intérêt de les voler sauf si c’est pour jouer à l’apothicaire, il ne faut pas tout mélanger poignet de force ! Le crime se paye…

  17. Epsylon point le

    On peut tj kritiker …. Jme s8 bin eclaT a peindre . Du sex sur 1 train ( ou ailleur) oné po bocoup a en faire …

    • Dn le

      C’est pas une critique c’est une cristallisation autour de l’essence d’un mouvement censé naître sur les trains et un autre censé les sublimer…

  18. Perso je me considère comme « dessinateur ».
    Je dessine depuis des plombes, j’ai commencé dans les fanzines (photocopies noir/blanc reliée distribué gratos), me suis testé au tag et au graf vite fait (mais n’était pas content du résultat).
    Pour pouvoir montrer mes dessins a un max de gens, et parce que j’étais un habitué de la rue la nuit, j’ai commencé a coller des dessins plus grands dans la rue. (que des dessins originaux, c’est un point auquel je tiens.)
    Le fait que ce ne soit pas à la beubon, (je trouve que ça pue, je m’en fout partout et ça part pas au lavage, et en plus ça pollue un max et je m’en sert trop mal et n’ai jamais eu la patience d’apprendre), ça fait de moi une pute de « streetartiste » ?

    L’encre de chine et le papier, en gros, la technique employée ferait de moi une merde ?

    « StreetArt » c’est de l’invention pour foutre les gens dans des cases, la gueguerre graf / tag, usine / vandal se fait supplanter par celle de graf / steetart… Mais ça c’est que pour les branleurs dans le genre de pas mal ici qui n’ont que ça à foutre, qui ont la cervelle ramollie comme une bite d’escargot.
    C’est pas parce qu’on aime la viande qu’on doit détester les légumes.
    Toutes les techniques sont respectable, c’est l’usage qu’on en fait et l’adéquation avec notre mode de vie qui conditionne la bêtise, ou les erreurs de chacun.
    Combien de keums jouent les vandals et se chient dessus dès qu’il y a embrouille, combien d’autres sont des cramés et rêvent secrètement d’un compte en banque à la JonOne en faisant une tite goutte au fond du caleçon…
    Arrêtez de vous branlotter sur « les autres », tu kif défoncer des trains, vazy, y-en a des tout prêts à être toyés a Rome apparemment !
    Y-a pas de terrain privé dans la rue, servez-vous y-en aura pour tout l’monde !
    Mais m’cassez pas les couilles ! Et Fuck le monde ! :)
    http://www.youtube.com/watch?v=Dei4o-9CPNc

    • Dn le

      Street-art c’est surtout un marché qui supplante la guerre terrain/vandale mais le résultat est souvent le même dénigrer d’un côté la pauvreté artistique et de l’autre une démarche mercantile… comme les gens ne peuvent s’empêcher de les associer, la multiplication des interlocuteurs donnent des positions de plus en plus radicales mais le street-art ne peut se permettre de rejeter complètement le graffiti alors que ce dernier considère que le premier le parasite, le fagocyte et l’exploite. En général on chie sur le tag pour se ranger naturellement du côté des artistes esthètes et on se retrouve dans la même position qu’un bounty qui doit chier sur les racailles de sa race pour avoir son entrée au club. Dans le même temps je laisse la priorité aux tagueurs puisque la rue est leur seul support alors que les artistes en tous genres varient de médiums en fonction de leurs envies ou pire actualités (quelle meilleur pub pour une expo par exemple ?). La distinction essentielle réside pour moi dans la notion de projection, d’enjeu et de public… d’un côté des êtres libres qui prennent des risques (notion de jet, d’urgence, de lieu, de peines encourues) et de l’autre des capitalistes qui s’en servent de marchepied pour s’acheter une légitimité ou faire des vidéos de fous. Perso je préfère les cris maladroits d’humains en souffrance à une stratégie froide d’artiste autoproclamés mais ça… sûrement les conséquences de la prohibition. https://www.youtube.com/watch?v=IlLJqORNu2Q

    • freddy krueger le

      tout ce qu’on veux c’est ne pas être lié a des mecs comme toi parce qu’on ne fait pas la même chose c’est tout, et si vous voulez qu’on vous respectent commencez déja par ne pas coller vos merdes sur nos gueta…

      • Dn le

        Voilà ça c’est du graffiti ! Un artiste t’aurais juste envoyé son verre de chablis à la gueule mais une fois que t’es parti ;)

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