Le Parisien du 20 Janvier 2010 : « A la RATP, on n'a jamais aimé les graffitis. Mais les tags qui ont récemment envahi la ligne 5 agacent particulièrement. Car ceux-là n'ornent pas les rames, mais les tunnels qui relient les stations. Et certains recouvrent la signalisation peinte sur les murs qui permet aux personnes chargées de réparer les voies d'y circuler en toute sécurité. Hier, une réunion extraordinaire du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail a évoqué le problème.
« Certains signaux désignent des endroits où le tunnel se rétrécit et donc où ceux qui travaillent sur la voie risquent d'être happés par un métro, détaille Daniel Le Cunff, de la CGT-RATP. Les autres sont dans les zones de visibilité réduite pour les conducteurs. Dans les deux cas, le fait qu'ils soient masqués met des vies en danger. » La CGT demande à la RATP que ces tunnels soient inspectés chaque semaine et non chaque mois et que les graffitis soient nettoyés dans les sept jours. La CGT a déposé un droit d'alerte, procédure déclenchée en cas de danger grave.
A la RATP, on assure que le planning de travaux souterrains rend « impossible » un contrôle et un nettoyage hebdomadaires. Mais on souligne que des mesures d'information sont menées auprès des conducteurs et du personnel qui travaille sur les voies. « Certains signaux ne servent qu'en cas de défaillance de la signalisation automatique », précise-t-on. »
Source : Le Parisien