Nous profitons de l'exposition rétrospective de Jean-Michel Basquiat, qui a lieu jusqu'au 30 Janvier 2011 au Musée d'Art Moderne de Paris, pour vous présenter Downtown 81 d'Edo Bertoglio.
1981, le personnage principal du film, un jeune graffeur new-yorkais fauché comme les blés et alors inconnu : Jean Michel Basquiat à cours d'argent et expulsé de son logis, erre dans les rues de Manhattan avec une de ses oeuvres sous le bras dans l'espérance de trouver un acquéreur à sa toile.
Au fil de son errance, celui-ci rencontre ses amis, une jeune fille, et même une riche administratrice de biens qui finit par lui acheter par chèque son tableau. Sans liquidité sur lui, ne sachant quoi faire avec ce bout de papier, il se lance à la recherche de la jolie jeune fille en vue de trouver un lit pour la nuit…
Ce film est un condensé de la vie d'un artiste les plus prometteurs de sa génération et, plus encore, une vaste photographie des cultures émergeantes aux États-Unis : celle du hip-hop, du graffiti et plus généralement des nouvelles formes picturales. 6 ans plus tard, devenu star de l'art contemporain, il meurt d'une overdose. Dans Downtown 81 , Basquiat joue son propre rôle et transforme cette fiction en véritable documentaire sur l'underground new-yorkais.
Les protagonistes sont pour la plupart tout droit sortis de la scène musicale comme Debbie Harry de Blondie. Le réalisateur de Downtown 81, c'est le photographe Suisse-Italien Edo Bertoglio qui débarque à New York en 76. Son loft devient la plaque tournante du Manhattan arty. Quant à la productrice du film, Maripol, elle est omniprésente dans le New York branché des années 80 : styliste, directrice artistique, photographe accro aux Polaroïd.