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Djerbahood – 1 île 1 village 150 artistes

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Après la Tour Paris 13, l'équipe de La galerie Itinerrance s'installe dans un petit village de l'île de Djerba, Erriadh en Tunisie.

Durant les mois de Juillet et Août, une sélection d'une centaine d'artistes des quatre coins du monde se sont relayés à raison d'une semaine chacun pour laisser sa marque dans le village.

Les artistes ayant participé au projet Djerbahood :

Abady926 (Palestine), Abdellatif Moustad (Maroc), Alandanusi Hassan (Arabie Saoudite), Add Fuel (Portugal), Alexis Diaz (Puerto Rico), Amose (Français), Arraiano (Portugal), Axel void (USA), Aya Tarek (Egypte), B-Toy (Espagne), Bom.K (France), Brusk (France), C215 & Nina (France), Calma (Brésil), Cekis (Chili), Curiot (Espagne), Dabro (Tunisie), Dan23 (France), David de la Mano (Espagne), Deyaa Rambo (Arabie Saoudite), Dome (Allemagne), El Seed (Tunisie), Eliot Tupac (Perou), Ethos (Brésil), Evoca1 (USA), Faith47 (Afrique du Sud), Fintan Magee (Australie), Hendrik Beikirch (Allemagne), Herbert Baglione (Brésil), Hyuro (Argentine), Inkman (Tunisie), Inti (Italie), Jace (La Réunion), Jaz (Argentine), Kan (France), Katre (France), Know Hope (USA), Kool Koor (USA), Laguna (Espagne), Liliwenn (France), Logan Hicks (USA), Maatoug Y (Lybie), Malakkai (Espagne), Màrio Bélem (Portugal), Mazen (Arabie Saoudite), M-City (Pologne), Monica Canilao (USA), Mosko (France), Myne and yours (UK), Najah Zarbout (Tunisie), Nebay (France), Nespoon (Pologne), Nilko (France), Orticanoodle (Italie), Pantonio (Portugal), Phelgm (Angleterre), Pumpum (Argentine), Rea (France), Roa (Belgique), Rodolphe Cintorino (France), Saner (Mexique), Sean Hart (France), Sebastian Velasco (Espagne), Seth (France), Shoof (Tunsie), Stew (France), Stinkfish (Colombie), Sunra (Tunisie), Swoon (USA), Tinho (Brésil), Twoone (Japon), Uno370 (France), Vajo (Tunisie), Wais1 (Russie), WiseTwo (Kenya), Wissem Zarbout (Tunisie), Yazan Halawani (Liban), Zepha (France).

Le trailer :

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MTN Limited Edition: El Seed

El Seed est un writer français d'origine Tunisienne dont l'art est à la croisée de deux mondes. Depuis ses début à Gabes en 1998, il n'a cessé de mêler techniques classiques du Graffiti (comme le wildstyle) avec l'alphabet Arabe. Une œuvre tout en mouvement qui lie l'Occident et ses cultures urbaines avec l'Orient et ses calligraphies millénaires. Il compte parmi ses maîtres dans l'art de la calligraphie le célèbre Hassan Massoudy, et présentait récemment une partie de son œuvre dans le livre Arabic Graffiti. Depuis 2008, El Seed réside à Montréal au Canada.

Montana Colors lui dédie une bombe de leur série 2014 d'éditions limitées. Le design de la bombe est lithographié, c'est-à-dire imprimé directement sur le métal et non pas apposé sur une simple étiquette papier. Ce modèle est produit en série limitée à 500 exemplaires estampillés par l'artiste. Chaque bombe est vendue dans une boîte vitrée en bois, de quoi satisfaire les collectionneurs les plus exigeants.

La bombe est disponible dès maintenant ici sur Allcity.fr et bientôt dans les All City Stores en France.

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Graffiti en Tunisie

Pour les graffeurs tunisiens, les murs des villas des clans Ben Ali et Trabelsi incarnent un nouvel espace informel et idéal d'expression. Dans cet article, le Vif Focus suit  les pas d'une contre-culture en pleine expansion.

Les élections se préparent. La peine de Ben Ali vient de s'alourdir en années et en dinars. Les villas de son clan, on les croyait toutes désertées. Elles l'étaient. Jusqu'à ce qu'en ce début du mois de Juillet, sans convocation et sans frapper, huit intrus s'y invitent le temps d'une après-midi. Surprise. Mais sans fleurs ni bouteille de vin à la main. Seulement des bonbonnes de peinture. Parmi eux, Meen one et SK-one, deux graffeurs reconnus du milieu graff tunisien. Leur message esthétique et/ou politique s'est écrit sur les murs délaissés d'une villa d'un beau-frère de Ben Ali, à la bombe.

Répression et création

Verrouillée pendant trop longtemps, la configuration de l'espace public tunisien favorise l'émergence mais pas la diffusion de cultures jeunes et alternatives. En cause ? Une volonté dictatoriale de tout contrôler plus qu'un conservatisme religieux. Sans véritable scène culturelle active, comment lui trouver une alternative ? C'est pourtant ainsi que se définit et se positionne l'art du graffiti, et plus largement le hip hop: contre, ou au moins parallèlement à la culture dominante, établie. Le vent de la révolution décloisonne, décadenasse. Les esprits surtout. Car peut-être encore plus que la répression, la peur de la répression agissait comme un frein à tout élan créatif, individuel ou collectif.

Malgré la multiplication indéniable et indélébile de tags depuis la fin de ce fameux mois de Décembre 2010, l'histoire tunisienne du graffiti et de la contre-culture commence avant la révolution. Elle lui insuffle cependant une autre vie, plus visible, plus crédible, moins discrète, moins étouffée. Côté musique, une tradition de chanson poétique et militante est ancrée depuis quelques temps déjà. Cheikh Imam en est la figure la plus emblématique. Avec l'aide de son parolier Fouad Negm, il a par exemple chanté les révoltes des années 1960 et 1970, dénoncé despotismes et impérialismes.

Une jeune scène métal explose au cours des années 1990 particulièrement répressives. Sans être explicitement militante, cette scène exprime un certain malaise (adolescent?) sur des reprises ou des compositions chantées surtout en anglais. Au cours de la même décennie, l'esprit contestataire trouve une terre plus fertile mais restreinte dans le hip hop. D'abord dans les bidonvilles et les quartiers défavorisés de Tunis comme Kabbariyya, Jbel Jloud. C'est dix ans plus tard que l'un des pionniers du genre s'empare de ce qu'il peut pour graffer. D'abord chez lui dans la banlieue sud de Tunis, pour s'entraîner, vidéos et magazines (GraffIt ou Radikal) importés de France à l'appui. Il s'agit d'Hafedh, alias SK-one.

Des murs à la toile

En Tunisie, la scène fragile mais grandissante de graffiti s'institutionnalise rapidement comparée aux autres scènes européennes et nord-américaines: la galerie Arty Show dédie par exemple en octobre 2009 une exposition au graffiti tunisien. Ou encore, une semaine après le départ de Ben Ali, l'université de Carthage demande à SK-one de lui graffer un mur. Tremplin en termes de reconnaissance mais frein si l'on pense que pour survivre le graffiti a besoin de rester underground. L'indiscutable frein à l'épanouissement de ce mouvement est matériel : aucun graff-store dans le pays. Les graffeurs doivent se débrouiller pour importer des caps, et même des bombes, souvent chères pour leur niveau de vie et de mauvaise qualité. Qu'à cela ne tienne. La marque de référence Montana devrait bientôt étendre son monopole du matériel de graffiti jusqu'en Tunisie.

Vidéo réalisée à Tunis avec Sk-one et Meen one :

Quelques murs réalisés  en Tunisie :

Source photos et vidéo : Fatcap

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Les fantômes de la Kasbah

Officiellement, ils sont 236, mais le chiffre est sans doute plus élevé en réalité. Ils, ce sont les martyrs de la révolution tunisienne, tombés sous les balles et les matraques de la police entre le 17 Décembre 2010 et aujourd'hui. Pour leur rendre hommage, Zoo Project, actuellement installé à Tunis, a choisi de les représenter sous forme d'effigies en carton, exposées à divers endroits de la ville.

« Je suis arrivé à Tunis début Mars. Franco-algérien de 20 ans résidant à Paris, je suis parti de France sans but défini, simplement parce que j'estimais que la révolution tunisienne – comme toutes celles qui secouent le monde arabe – était un évènement unique, porteur d'un grand espoir. De Paris, je suivais la situation au jour le jour, espérant que le 14 Janvier 2010 ne reste pas lettre morte, que la révolution ne perde pas son âme. Jusqu'à ce qu'un jour, je n'y tienne plus : il me fallait venir sur place pour témoigner, agir, à ma manière. Je souhaitais apporter ma modeste contribution au peuple insurgé. »
Zoo Project

Source : Shutter Party