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Tel Aviv, Israël – New Barcelona

En 2010, Okid26 et Joke 42 ont affirmé que Tel Aviv était la nouvelle Barcelone : on y trouve de nombreuses zones abandonnées propices au graffiti, peindre en plein jour en centre-ville ne pose pas tant de problèmes que ça, la nourriture est bonne, la population accueillante, le soleil et les plages sont au rendez-vous et la police ne se soucie pas plus que ça du graffiti. Just, un photographe berlinois, s'y est rendu et a pris de nombreuses photos.

En Israël, les Nah Nachs (un groupe religieux suivant les enseignements d'un rabbin spécial) sont les auteurs des premiers graffitis. Depuis plus de 15 ans ils peignent inlassablement leur slogan Na Nach Nachma Nachman Me'uman dans tout le pays :

Capzoola (Zoola décrit en argot un état de semi-conscience provoqué par la paresse des jours d'été) est le seul magasin vendant de la MTN 94 et de la Montana Hardcore à Tel Aviv. C'est aussi devenu le lieu de rencontre des writers israëliens.

Just a suivi et photographié des writers locaux. On commence avec Klone SMD :

Quelques photos de Robat SMD :

Zero-Cents alias Jesus SMD n'hésite pas à peindre la journée sur un toit en centre-ville :

L'article est à lire dans son intégralité ici.

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Interview Know Hope

C'est dans son atelier en proche banlieue de Tel Aviv que Camille Le Bras a rencontré et photographié Adam Yekutieli alias Know Hope en Novembre 2011. Assis entre ses croquis et ses œuvres en construction, il raconte modestement, et avec un peu de surprise son parcours.

Know Hope est né en 1990 en Californie et partage actuellement son temps entre les États-Unis et Tel Aviv (Israël) où il vit depuis ses 11 ans depuis que ses parents ont décidé de rentrer dans leur pays d'origine. C'est au lycée, en arts plastiques, qu'il a développé ses personnages et son art ; ses tags et collages ont maintenant leurs acolytes sous forme de constructions en carton. Il ne cherche pas à faire de politique :

« Les Israéliens sont saturés par la politique, je ne peux pas m'inspirer de leur quotidien. »

Cependant il souhaite :

« montrer les conditions humaines liées aux problèmes politiques et sociaux. »

Tout d'abord, comment as-tu commencé le street art ?
Quand je suis rentré en Israël avec mes parents, j'ai passé pas mal de temps dans la rue pour fuir la maison et leurs disputes. (ndrl : divorce l'année qui suit), je n'ai pas vraiment fait d'études, c'est l'art plastique au lycée qui m'a donné un premier déclic. Ensuite, puisque je passais le plus clair de mon temps dans la rue à faire du skate, ça m'a donné des idées, des envies. La vue de la ville en skate donne un tout autre contexte ; la majorité du temps je fais du street art par intuition, il est rare que ce soit prémédité. Mais je ne sais pas vraiment comment ça m'est venu, le street art n'existait pas quand je suis venu à 18 ans à Tel Aviv, il y avait seulement quelques tags mais pas de street art culture.

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