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Ego, structure inconsciente du lettrage

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A Rennes, Ego peint depuis la fin des années 90 de nombreux murs aux styles différents, s'attachant principalement à la structure de son lettrage qu'il essaie de faire évoluer avec le temps..

« Au début, j'avais comme alias Wydo ou Weado, un raccourci pour Black Widow. C'était un peu comme un nom de super héros, j'ai peint mes premières pièces et throw ups à la fin des années 90. Ego est arrivé assez spontanément, quelques années plus tard je pense. Plus vite, plus fort, et mieux que tous les noms de super héros. « 

« Je ne pense pas suivre des règles quand je peins, mais c'est vrai qu'inconsciemment je reproduis dans mes graffs une structure typique.[…] Quelque soit le style que j'adopte, cette structure est récurrente. »

« En ce moment j'aime bien peindre des lettrages en négatif, avec des contours blancs et des effets galactiques, mais cela dépend beaucoup du style que j'utilise. Je pense que dans les prochaines semaines je vais peindre des pièces un peu plus funky, j'utiliserai alors des contours noirs et des remplissages flashy. »

Source : EYC

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Une fresque censurée par la mairie de Rennes

Une fresque censurée dans le centre ville de Rennes-01-511

Que ce soit dans les rues de la capitale ou à Rennes, on constate qu'il y a un véritable paradoxe concernant la place du graffiti dans les lieux publics. On se souvient que les TWE ont été censurés par le service de nettoyage de la mairie de Paris à 2 reprises, cette fois c'est au tour de Fortunes & Aéro à Rennes.

Pourtant la municipalité se félicite de la présence du street art dans ses rues et en fait une véritable attraction touristique, l'office du tourisme organise des visites guidées rappelant que :

« A Rennes, l'art n'appartient pas uniquement aux musées et galeries, il s'affiche aussi dans les rues. Laissez-vous guider dans un tour de la scène street art rennaise à la découverte des murs investis. Commandes privées ou publiques, les graffitis jouent sur le contraste ou l'harmonie avec l'environnement urbain. De toutes les tailles, ils ornent fenêtres, murets, palissades pour des installations éphémères ou durables. Ces fresques témoignent de la liberté d'expression artistique de la ville. »

Place Sainte-Anne, ancien lieu de deal, Fortunes et Aéro ont réalisé une fresque sobrement intitulée La Chapelle Shitstine.

« Fresque faite en clin d'œil au passé maintenant révolu de cette place, où le trafic de shit était bien courant. Énormément de bonnes réactions des passants, de tous âges (y compris les plus âgés), aucun retour négatif. Pourtant 12h après, une couche de gris a été apposée sur l'intégralité de la fresque. »
-Fortunes

Moins d'une journée aura suffi au service de la voirie de Rennes pour recouvrir en gris cette fresque. La mairie a peut être décidé d'occulter une partie de l'histoire de la ville, lui préférant une version officielle un peu plus assagie.

Profitant du weekend de l'Ascension, les 2 writers sont revenus faire leur pièce, presque à l'identique : un préservatif remplace désormais la barrette de shit.

On se demande si la mairie de Rennes, si prompte à récupérer les témoignages de la liberté d'expression, apprécie cette nouvelle fresque…

Source : Alter1fo

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Rennes sous les bombes

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Rennes est devenu un des épicentres de la contestation, de nombreuses manifs, avec leurs florilèges de graffitis sauvages, agitent les rues de la ville depuis plusieurs mois. 2 jeunes femmes ont d'ailleurs été condamnées à 6 mois de prison avec sursis pour des inscriptions menaçantes.

Pour se faire une petite idée de l'actualité bombing dans les rues de la ville, le compte Instagram Handstyle Rennes recense exclusivement les tags de Chleu, Alien, Zipe, Cver, Oskare, Okult, Sircé, Smek, Cogne, Spam, Scotsh, Caca, 9825, Oust, Doué, Paro, Racket, José, Sobre, Iphone, Ivanoé, Rincé, Buck, Mesoa, Inst1, Kicé, Kifes, Stoer, Shubak, Aker, Phost, Jam, Médio, Reado, Sobre,Balen, Hobes, Perkiz, Ksper, Janek, Blank…

Un compte Instagram à surveiller, un livre regroupant 2500 photos de tags dans les rues de Rennes accompagnées d'interviews devrait sortir à la rentrée 2018…

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Rennes, 6 mois de prison avec sursis pour deux tagueuses

Rennes, 6 mois de prison avec sursis pour deux tagueuses-511

Alors que la trêve estivale n'a pas entamé la ferveur de certains manifestants pour l'abrogation de la Loi Travail le 15 Septembre 2016, date officielle de reprise des hostilités, la vague de violences policières (un passant a perdu un œil à Paris) et de procès pour différents motifs dont la dégradation, continue elle aussi à déferler.

En attendant que la justice s'attaque aussi aux violences policières, 2 manifestantes ont été jugé à Saint-Malo pour des faits remontant à Juin 2016, photos de la police à l'appui comme le raconte cet article de Ouest-France…

Rennes, 6 mois de prison avec sursis pour deux tagueuses-01-511

Les deux étudiantes sont jugées par le tribunal correctionnel de Saint-Malo pour des faits remontant au 23 Juin, à Rennes. Elles nient les inscriptions menaçantes qui visaient nommément le président de la juridiction interrégionale spécialisée de Rennes. Entre autres :

« Ce n'est pas ta caisse qui va cramer. On sait où tu habites »

mentionnaient deux écritures.

Charlotte, 20 ans, faisait partie d'un groupe de soutien à des manifestants anti-loi Travail, jugés le 4 Août. Et Amandine, 29 ans, qu'elle avait déjà croisée dans des manifs, venait d'y prendre 100 € d'amende avec sursis pour refus de fournir ses empreintes. Les policiers les ont alors interpellées à la sortie de la salle d'audience. Elles avaient refusé, par principe, la prise d'empreinte.

L'une et l'autre se défendent d'être des anarchistes ou de l'ultra gauche. Leur avocat, Me Pacheu, plaide leur relaxe, car, selon lui, rien n'incrimine directement ses clientes.

« Le prénom du magistrat n'est même pas mentionné sur les tags, ni sa fonction de magistrat. »

Le ministère public estime les éléments d'intimidation constitués. Il recoupe les éléments vestimentaires similaires entre plusieurs photos, ainsi que de graphologie et de couleur des peintures utilisées. Il demande six mois de prison avec sursis, outre un travail d'intérêt général de 140 heures, l'obligation d'indemniser les victimes dans un délai de dix-huit mois, l'obligation de faire un stage de citoyenneté, et l'interdiction d'exercer dans la fonction publique durant deux ans. Il s'oppose à une non-inscription au bulletin judiciaire numéro deux.

Le visage des jeunes filles traduit leur angoisse devant les 40 000 € d'indemnisations demandées. Me Pacheu souligne que :

« Certaines demandes font parfois l'amalgame avec la quinzaine de manifestations qui se sont succédé à Rennes. »

La ville de Rennes, qui réclamait 12 450 € pour le nettoyage de 388 m2, est déboutée, faute de justificatifs ; idem pour le Crédit du Nord qui voulait 12 318 €, ainsi qu'Arkea-CMB. En revanche, Imfined obtient 900 €.

La juridiction malouine condamne les jeunes femmes à six mois de prison avec sursis, avec inscription au bulletin numéro deux du casier judiciaire. Elles sont, en outre, désignées responsables de dégâts chez un agent immobilier.

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Source photos : La Rue Ou Rien

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Confusion dans les rues de Rennes

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Alors que les manifestations contre la loi travail se multiplient à Rennes, comme dans le reste de la France, Arzhel Prioul alias Mardi Noir s'est amusé à semer le trouble sur les palissades destinées à protéger les vitrines des banques contre les éventuels casseurs.

Il a en effet collé des affiches reprenant les différents logos du Crédit Agricole, de la Banque Populaire et de HSBC entre autres, de manière aléatoire, créant ainsi une sorte de confusion visuelle… Une banque, quelque soit son logo, reste une banque.