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La bataille de Poitiers

« Poitiers, place d'Armes, le 10 octobre 2009, 16 h 30. Des manifestants de différents horizons se sont rassemblés pour protester contre un transfert de prisonniers dans une nouvelle maison d'arrêt, à Vivonne (Vienne), à l'appel d'un collectif anticarcéral. Le cortège, d'environ 150 personnes, s'élance. Les policiers attendaient moins de 100 personnes. Plusieurs individus sont masqués, pour échapper aux caméras de surveillance ou aux appareils photos, et protégés des flash-balls par des bâches. Autonomes, militants qui se sont rencontrés lors de luttes, difficile de dire qui ils sont dans la mesure où ils refusent souvent les étiquettes et ne s'expriment pratiquement jamais dans les médias. Ils se retrouvent au sein de petits groupes affinitaires bien cloisonnés et se réunissent occasionnellement. En remontant vers le centre-ville, des projectiles volent, fumigènes et pétards sont allumés. Les tags fleurissent. Quelques vitrines sont dégradées. Banques, assurances, médias sont des cibles symboliques. »

Libération, le 19/10/09

Surprise, voici la photo choisie par Libé pour illustrer leur article; la légende indique « Après les violences du 10 Octobre à Poitiers, la police a récolté les vêtements et accessoires des émeutiers »… Rassurez-vous, All City ne prévoit pas la commercialisation d'un « black block pack » de si tôt !

L'article complet est disponible ici.

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Des graffs qui fâchent

Le Parisien du 20 Janvier 2010 : « A la RATP, on n'a jamais aimé les graffitis. Mais les tags qui ont récemment envahi la ligne 5 agacent particulièrement. Car ceux-là n'ornent pas les rames, mais les tunnels qui relient les stations. Et certains recouvrent la signalisation peinte sur les murs qui permet aux personnes chargées de réparer les voies d'y circuler en toute sécurité. Hier, une réunion extraordinaire du comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail a évoqué le problème.

« Certains signaux désignent des endroits où le tunnel se rétrécit et donc où ceux qui travaillent sur la voie risquent d'être happés par un métro, détaille Daniel Le Cunff, de la CGT-RATP. Les autres sont dans les zones de visibilité réduite pour les conducteurs. Dans les deux cas, le fait qu'ils soient masqués met des vies en danger. » La CGT demande à la RATP que ces tunnels soient inspectés chaque semaine et non chaque mois et que les graffitis soient nettoyés dans les sept jours. La CGT a déposé un droit d'alerte, procédure déclenchée en cas de danger grave.

A la RATP, on assure que le planning de travaux souterrains rend « impossible » un contrôle et un nettoyage hebdomadaires. Mais on souligne que des mesures d'information sont menées auprès des conducteurs et du personnel qui travaille sur les voies. « Certains signaux ne servent qu'en cas de défaillance de la signalisation automatique », précise-t-on. »

Source : Le Parisien

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Encore des tags sur la ligne 3

Le Parisien du 18 Janvier 2010 : « La ligne 3 du métro (Pont-de-Levallois-Gallieni) a acquis depuis quelque temps la réputation d'être l'une des plus taguées de Paris… ce qui ne s'est pas démenti ces derniers jours. Une nouvelle fois, des rames entières ont été découvertes au petit matin, hier, ornées de dessins colorés. Décrite comme cible privilégiée des graffeurs (15 trains sur les 44 que compte l'axe étaient récemment tagués), la ligne aurait en fait une « faille », un accès illicite connu des intrus. Selon un conducteur, les graffeurs ont trouvé l'endroit idéal, à la station Gambetta, pour descendre sur les rails, puis se rendre discrètement sur une voie de garage  où stationnent les trains le soir et le week-end. »

Pour illustrer l'article du Parisien, voici un petit florilège des dernière pièces shootées par Clickclaker et ses collègues du forum de 90BPM.

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Marseille sous les bombes

« SNCF, RTM, municipalité : même combat. Les tags et les graffitis, bien que certains y voient une forme d'art, restent de vrais fléaux visuels pour les usagers. »

Cet article a été publié dans le journal La Provence en Mars 2009 :

RTM, SNCF et édifices publics sont les plus touchés par ces dégradations

De l'aveu même de Martine Vassal, adjointe au maire de Marseille déléguée à l'Espace public, Jean-Claude Gaudin est resté stupéfait face aux murs remplis de graffitis du cours Julien, lors de sa campagne aux municipales de 2008. Une année ou ce type de vandalisme a coûté à la mairie près de 800 000 euros. 

Depuis, la lutte contre les tags et les graffitis est devenue l'un des chevaux de bataille du service propreté de la Ville de Marseille. « Nous allons nous inspirer de Grenoble, Aix et Montpellier, où il existe une politique zéro du tag », prévient Martine Vassal. « On veut réduire le délai entre le signalement et le détaguage. Le système Allô Mairie est beaucoup trop long et inadapté à cette problématique », regrette-t-elle. 

Même si elle condamne fermement ces actes de vandalisme, Martine Vassal se dit prête à rencontrer des graffeurs, afin d'instaurer un vrai dialogue. Autre entité phocéenne touchée de plein fouet par les bombes : la Régie des transports marseillais. En 2008, plus de 1400 actes de dégradation ont été recensés. Parmi lesquels 10% de tags.

« Le tag est un élément de conflit »

« Un environnement tagué n'est pas serein pour le public car le tag est un élément de conflit », lâche Pierre Reboud, directeur de la RTM. Pour la Régie, le coût annuel de ce nettoyage représente environ 500 000 euros. Soit le prix de 20 véhicules neufs en service. « C'est un cycle continuel, on efface, et ça revient. Ceux qui font ça ne sont en général pas des agresseurs violents, et n'encourent pas de grosses peines », indique le président. 

Ce sentiment d'impuissance, on le retrouve aussi chez les particuliers. Face à la lenteur des procédures judiciaires suite au dépôt de plainte pour taguage, près de 200Marseillais ont adhéré à l'association Rostag. Laurent Verbois est l'un de ses responsables. Un adepte de la tolérance zéro : « Les travaux d'intérêts général pour les auteurs de tags ne sont pas une solution. Si ça l'était vraiment, on enverrait les détenus des prisons françaises nettoyer les plages en été ». 

Rostag aide ainsi les victimes dans leurs démarches administratives. « Il n'y a pas de ville plus en retard que Marseille ! La mairie ne mène pas d'action dissuasive ! », soutient Marc Verbois. Reste à trouver un système efficace et cohérent. Une réunion de concertation entre les différents protagonistes est prévue bientôt.

Source : La Provence