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La Franz, lettrages simples, colorés et cartoonesques

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La Franz est une graffeuse italienne qui a commencé à peindre en 2005. Après avoir pratiqué le bombing durant ses premières années d'activité, elle privilégie désormais le travail du lettrage et des couleurs sur murs, à Rome. Spraydaily l'a rencontrée, quelques extraits traduits de l'interview :

« Je vis à Rome depuis quelques années. Je suis née à Naples et j'ai grandi dans une petite ville entre Rome et Naples ou j'ai commencé à peindre. Nous n'étions pas plus de 3/4 writers, on avait donc de nombreux murs à disposition. 12 après, certains de mes murs sont encore là. Rome, c'est complètement l'inverse. La ville et la scène sont bien plus grandes. Il y a beaucoup de murs légaux mais les pièces durent à peine quelques jours. C'est vraiment dommage de se casser la tête sur une pièce pleine de couleurs pour la voir repassée quelques jours plus tard par un chrome. C'est le problème des grandes villes. »

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« Je continue à peindre car je suis une éternelle insatisfaite, j'estime que je peux toujours mieux faire. »

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« Internet est trop présent, il n'y a pas assez de personnalité. Il y a une tendance générale qui consiste à copier les idées des autres plutôt que de se forger son propre style. »

Il arrive aussi à La Franz de peindre les trains de sa région :

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L'intégralité de l'interview est à lire en anglais ici.

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Trains à Naples: la fête est finie?

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Depuis de nombreuses années, l'Italie est considérée comme un Eldorado pour les passionnés de graffitis sur trains. Après l'arrestation des WCA à Milan, c'est à Naples que ça se passe, comme l'explique cet article de La Repubblica, illustré par des photos de trains peints sur la linea due.

Il est 23h15, le 9 Mai 2016, lorsque l'alarme se déclenche dans la salle de contrôle de la gare centrale de Naples. 11 opérateurs surveillent les écrans des 439 caméras disposées dans 17 stations. A la station Campi Flegrei (linea due), une caméra repère 2 personnes qui peignent un train.

Sur place, la police des chemins de fer alertée par le personnel de protection de la compagnie ferroviaire est en planque depuis plusieurs jours. Une course poursuite conduit à l'arrestation d'un writer allemand, conduit immédiatement au poste, il devra s'acquitter d'une amende de 400 euros.

Vers 5 heures du matin, 3 autres writers tombent dans la souricière. Après avoir peint pendant près d'une heure, la police décide d'intervenir. 2 hommes sont arrêtés dans les rues adjacentes, la 3ème personne, une femme, parvient à s'échapper.

A Naples, chaque année, le graffiti sur trains coute 200 000 euros sur la linea due. A terme, la salle de contrôle sera reliée aux 243 autres caméras disposées dans 10 gares. La FS contrôle également des zones en dehors des gares, comme sur la place Garibaldi, et propose son aide à la police locale pour l'identification de suspects.

Ce coup de filet d'une nuit sonne peut-être le glas d'années de peinture sur les différentes lignes de trains de la banlieue de Naples. La FS a réussi à prouver qu'elle savait se servir de ses caméras et qu'elle était capable de travailler main dans la main avec les services de police pour organiser des guet apens, le tout largement relayé par les médias locaux, une opération de com' rondement menée…