En Avril 2016, la galerie At Down lançait une campagne de financement participatif pour payer la réalisation de la plus grande fresque jamais réalisée à Montpellier. La galerie, à l'initiative des fresques de Mist (en Avril 2014) et de Zest (Février 2015) dans le quartier Rondelet, envisageait une collaboration entre Alëxone Dizac et Smole sur une façade donnant sur les quais de la gare de Montpellier.
La campagne de crowdfunding devait financer la réalisation d'une fresque de plus de 400m2 en lieu et place du vieux trompe-l'œil défraichi devant la gare Saint-Roch par Alëxone Dizac et Smole, l'enfant du pays. Via KissKissBankBank, la récolte de fonds a été exécutée avec succès (7000€ en 25 jours seulement). Du côté de la galerie At Down, tout était prêt et il ne manquait plus que le feu vert de l'architecte des Bâtiments de France (qui dépend de la DRAC) pour démarrer le chantier.
Un feu vert qui n'a jamais été donné. C'est à deux reprises d'ailleurs que l'architecte a refusé le projet entrainant deux rejets du service de l'urbanisme.
Cet architecte avait pourtant donné son accord pour les fresques de Zest et Mist en 2014 et 2015. Des bruits de couloirs prétendent qu'il n'est pas un grand fan de street art, ayant d'ailleurs préconisé à l'époque :
« détruire l'œuvre de Mist par végétalisation »
selon la galerie At Down.
Cette dernière ne baisse pas les bras pour autant et demande :
« aux services culturels concernés de se positionner officiellement sur notre action passée Place Rondelet et plus particulièrement sur notre action artistique à la gare de Montpellier. Nous considérons que notre action artistique d'embellir Montpellier est faite dans l'intérêt général, qu'elle donne à la ville une image moderne et qu'elle ne peut pas s'arrêter par la décision d'une seule personne. »
La galerie At Down continue de soutenir le projet de Smole alors qu'Alëxone a préféré abandonner le projet suite aux multiples refus.
On peut se questionner sur les motivations du refus de cet architecte, qui a surement peur de perdre la main sur un projet d'embellissement d'un quartier au profit d'une galerie d'art. Cet architecte préfère manifestement les murs végétalisés (dont les plantes pourrissent sur place faute d'un entretien couteux) ou les fresques en trompe l'œil d'un gout plus que douteux.
Affaire à suivre…
Source : Busk