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The MTN Diaries 2: Hardcore 2013

Après le 1er film sorti en 2009, la saga MTN Diaries était de retour fin 2012. Le Graffiti est toujours au menu, mais pas de terrains ni de galeries cette fois-ci… De la sueur, des rails, des coursades et de l'action brute… Un mot pour le résumer : Hardcore.

La [Part 1] intitulée Hardcore 2012 nous embarquait pendant 28mn pour un voyage au départ de Paris, vers Malmö en Suède puis Amsterdam en Hollande.

La [Part 2] alias Hardcore 2013 vient prendre la relève avec 52mn supplémentaires de film, tout d'abord à Athènes en Grèce (photo ci-dessus), puis à Milan en Italie, notamment en compagnie des WCA dans les entrailles du métro :

Le périple se termine en France pour une tranche de vie parisienne en compagnie des PAL, entre café-croissant et déambulations, notamment dans le fameux quartier chinois de Paris, le XIIIe :

Le graffiti. Une contestation, un coup de gueule, une critique de la société ? Qu'en reste-t-il, à l'heure ou le marketing, la mode, la pub, les designers, les galeries, les politiques, bref tout le monde veut se l'approprier ?

Il reste ceux qui peignent dans l'ombre et se foutent royalement de tout cela. Loin des préoccupations de ceux qui aimeraient mettre le graffiti dans une boîte pour mieux l'étiqueter, l'assagir et le vendre, la frange hardcore du graffiti underground est toujours là, plus vivante et plus déterminée que jamais malgré les lois, la justice, la police, les gardes et des systèmes de sécurité toujours plus perfectionnés.

« Hardcore », tel était le concept lorsque Montana Colors en Espagne, invente en 1996 la bombe de peinture qui révolutionna la pratique du graffiti. Une bombe partie de la volonté d'une poignée de train writers, désireux d'avoir un outil digne de ce nom pour s'exprimer avec plus de facilité… Ainsi naît la MTN Hardcore, une bombe avec la forte pression qui va avec l'urgence des situations rencontrées par les vandales du rail.

Aujourd'hui, après avoir conquis le monde et presque 20 ans plus tard, la Hardcore vit son renouveau. Suivant l'évolution des technologies, la version 2.0 répond aux attentes, avec une peinture qui sèche instantanément et couvre mieux. Bien sûr, les plus radicaux ne manqueront pas de pointer du doigt l'ironie d'un discours anti-marketing qui fait en même temps l'éloge d'un produit. Libre à chacun d'apprécier le paradoxe, en attendant Montana Colors, parti de rien et passionné, joue son rôle en toute sincérité dès le départ et a su trouver le juste équilibre entre sa mission et un minimum de logique commerciale, nécessaire pour survivre aux requins qui n'ont pas manqué de débouler très vite dans le milieu. Mais la firme espagnole demeure fidèle à ses origines et ses convictions : rester indépendant et fabriquer les meilleurs outils pour une frange à part du monde artistique et contestataire – les taggeurs et les graffeurs.

Désireux de témoigner de cette passion qui ne faiblit pas, Montana Colors a donc récolté aux quatre coins de l'Europe des images d'activistes anonymes dont la rage est restée intacte… En voici le résultat. Ce film est un hommage à tous ceux qui vivent le graffiti au plus profond de leurs tripes, comme un exutoire ou un échappatoire face aux humiliations d'une société corrompue jusqu'à la moëlle, dont ils n'hésitent pas à enfreindre les règles pour se sentir un peu plus… vivants.

Le film :

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Interview Vickie

Interview Vickie - 511

L'équipe de MTN-World s'est entretenue avec Vicky (Viki, Vichi, Vickie, Vicki, Vikie) alias Super Blondie, alias Bad Girl Drunky Funky crew, jeune femme writer italienne qui peint des trains dans la région de Milan et s'essaie au tatouage.

« Ce qui m'a vraiment plus dans le graffiti, c'est que tu ne peux pas comprendre les règles sans en faire partie. Tous ces codes non écrits composent un monde parallèle qui me fascine [...] Le fait d'être une fille ne m'a pas facilité la tâche, au début, on ne me considérait pas comme un writer mais comme un fille qui fait du graffiti. Donc certains trouvaient ça cool de peindre avec une fille tandis que d'autres me rejetaient en prétextant une trop lourde responsabilité »

« Je déteste qu'on me demande si je suis capable de faire ceci ou cela quand je porte une échelle ou un sac de bombes. Si je suis dans cette situation, c'est que je l'ai choisie. Je n'ai pas besoin de ton aide, peut-être as-tu besoin de la mienne ? [...] Je suis désormais plus consciente de ce que je peux et veux faire. Je ne me sens pas le besoin de prouver quelque chose, ceux qui me considèrent uniquement comme une fille ne sont plus de la partie, ce qui compte c'est ce que tu fais et comment tu le fais. »

« Je pense que le monde du tatouage et celui du graffiti ont beaucoup en commun, de nombreux writers sont aussi tatoueurs, et ce n'est pas un hasard. Ta pièce sur la peau circule comme un panel sur un train, mais sur la peau, il n'y a pas de buff. Le plus tu en fais, le plus on reconnait ton style, les gens n'ont pas besoin de te rencontrer en personne pour connaître ton nom. »

L'interview est à lire dans son intégralité en anglais ici.

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Milan: Dumbo [Full Book]

Dumbo FIA VDS est un writer italien qui s'est fait remarquer tout au long des années 90 et au début des années 2000 par son omniprésence dans les rues, sur les trains et les métros milanais aux côtés de Panda et Shampoo entre autres.

« J'ai connu Dumbo avant même de le rencontrer. C'était en 2001, durant une visite à Milan. Dans le bus me ramenant de l'aéroport, je regardais par la fenêtre pour voir ce qui se passait dans les rues. Des tags, des throw ups, du graffiti vandale partout, sur les affiches, les murs. Panda, Dumbo, Shampoo avaient tout défoncé. »

-Barry McGee

Publié en 2007, le livre Dumbo Acts of Vandalism & Stories of Love récapitule une partie de la carrière de Dumbo. Il est désormais consultable gratuitement en ligne.

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The Archivist #23: WCA crew

The Archivist 23 - WCA crew - 511

Dans le métro de Milan, il est difficile de rater les panels et les wholecars du crew WCA (T.blise, Pluto, Vins, Snou, Siko, Zaher, Rude, Capz…). Ils peignent sans relâche à domicile des trains et des métros depuis plusieurs années, mais aussi en France, en Belgique, en Hollande, en Autriche entre autres.

Quelques trains et métros pour avoir un aperçu de leur production :

Quelques murs :

Le film We Can All Vandalz Graffiti suit l'équipe depuis 2009.

Le DVD WCA Vol.1 coûte 15,90€ et est toujours disponible ici sur Allcity.fr et dans tous les All City Stores de France.

Source photos : Graffixrolls