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Metroholism [Full DVD]

Metroholism full DVD - 511

Dans ce double DVD intitulé Metroholism, Born in the USSR, les writers russes des crews KGM & 158 sont partis à l'assaut des métros d'Europe de l'ouest et de l'est, dont certains réputés intouchables.

25 systèmes, 50 actions en Ukraine, Russie, Géorgie, Arménie, Ouzbékistan, Allemagne, Roumanie, Grèce, Italie, Hongrie, République Tchèque, Autriche, France, Norvège, Espagne pour 120 minutes d'adrénaline made in Russia.

Le trailer :

Le double DVD est désormais visionnable gratuitement en ligne.

Le 1er DVD :

Le 2ème DVD :

Quelques pièces des 2 crews :

Source : Vivacity

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Le métro de Majorque Part.2

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Majorque est la plus grande des Iles Baléares située au large de Valence en Espagne. Elle attire de nombreux vacanciers avides de soleil et de plages. En 2007, une ligne de métro au départ du centre ville de Palma de Majorque a été inaugurée, venant renforcer la ligne principale de trains. Cette destination touristique n'a évidemment pas échappé aux writers en quête de modèle unique.

Mais le système métropolitain n'est pas vaste et les dégâts causés par le graffiti commencent à faire la une de la presse et de la télévision locales qui s'indignent évidemment du coût du nettoyage des rames. En 2013, 31 plaintes ont été déposées pour des dégâts estimés à 109 000 euros, comme l'explique ce reportage de la chaine IB3 :

Les systèmes de sécurité les plus efficaces ne ralentiront certainement pas le duel engagé entre writers et compagnie ferroviaire locale comme on peut le voir dans cet extrait du DVD Hamaz3, en provenance de Pologne :

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Show Must Go On 3 [Full DVD]

SMGO 3 Full DVD-511

En attendant le volume 4 en préparation, c'est l'occasion de revoir le 3ème opus de Show Must Go On, série slovaque de films 100% graffiti action sur trains et métros. Au fil de leur Inter Rail, les crews RCL'S, MUTANTS, SPK et GLK de Bratislava sévissent sur les systèmes métropolitains de villes aussi variées qu'Athènes, Barcelone, Berlin, Hambourg, Lille, Lyon, Marseille, Milan, Paris, Oslo, Rome, Stockholm…

Fait suffisamment rare pour être mentionné, leur voyage les a amenés au Japon pour peindre à Fukuoka, Kobe, Kyoto, Osaka, Tokyo ou encore Yokohama… avant de finir en prison, comme le montre la caméra qui continue de tourner jusque dans la voiture de police.

Le trailer :

La vidéo est désormais visionnable gratuitement :

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Street Art: Whole train à Rome

L'affaire fait du bruit chez nos voisins italiens : la RATP, qui gère le métro parisien, a les dents longues et rachète à tour de bras à l'étranger via sa filiale RATP Dev. Déjà présente dans de nombreuses régions d'Italie, la Régie s'attaque désormais à la capitale du pays et tente d'engloutir ATAC, la société publique qui exploite le métro de Rome et les lignes urbaines environnantes. Il faut dire que celle ci, endettée jusqu'au cou, nage dans les scandales et propose à ses usagers un service déplorable.

Une occasion en or pour les partisans de la privatisation des transports, qui pourrait bien commencer par l'exploitation prochaine par la RATP de la ligne Rome-Lido, une petite ligne similaire au métro qui relie Rome à ses plages sur le littoral. Selon le quotidien Il Tempo, la société française mettrait 250 millions d'Euros sur la table, en échange d'une concession de 10 ans. Les rails et les gares resteraient entre les mains de la région, mais pas les bénéfices, qui viendraient directement remplir les poches de la RATP. Les syndicats craignent pour leur part que cette acquisition, si elle se vérifiait, ne soit qu'un début. La gestion de la ligne Rome-Lido serait ainsi le cheval de Troie de la RATP pour s'emparer ensuite des autres lignes.

Quel rapport avec le graffiti ? Aucun à priori. Sauf que cette information plutôt originale tombe en même temps qu'une autre, tout aussi surprenante et qui concerne également la ligne Rome-Lido…

Ainsi depuis plus de 20 ans, la compagnie du métro romain lutte férocement contre le graffiti par tous les moyens possibles et imaginables, notamment grâce à des gardes aux méthodes particulièrement tordues : ils ne sont plus à un procès près pour avoir ouvert le feu sur des graffeurs, et ont pour habitude de recouvrir systématiquement les graffs du métro de messages d'insultes voire de menaces tracés directement à la bombe, comme ici sur ce whole car de Poison, qui avait pourtant pris soin de ne pas toucher aux fenêtres de la rame :

Mais récemment, brusque volte-face : des street artistes assermentés sont chargés de refaire la déco extérieure d'une rame de la ligne Rome-Lido ! L'opération, baptisée Urban Legends, se déroule dans le cadre du festival Avanguardie Urbane 2014, piloté par la galerie 999Contemporary.

Pourtant, pas question ici de faire appel à des graffeurs locaux, et ce ne sont pourtant pas les passionnés et acharnés du métro qui manque à Rome : Un gars comme Poison par exemple…

A la place, la compagnie ferroviaire a choisi de dépêcher sur place 6 artistes français de renom : C215, Alëxone, Epsylon Point, Seth, Popay et Philippe Baudelocque. Pourquoi français, l'histoire ne le dit pas… défiance d'ATAC envers la scène « vandale » locale ? Ou peut-être pour faire plaisir à la RATP future maîtresse des lieux, qui sait !

Toujours est il que la Mairie de Paris est partenaire officiel de l'opération… A quand donc des whole trains en circulation sur les lignes du métro parisien ?

Bien sûr, les œuvres des artistes sont réussies et ne manqueront pas de séduire un large public. Mais c'est dommage que ce qu'en retiennent les médias italiens, c'est que le street art vaut mieux que le graffiti, comme l'explique Il Messaggero :

« Le Street Art plait à tout le monde, il ne peut en rien être comparé au graffiti vandale qui ne fait que salir les lieux publics. Rome renouvelle ainsi sa tradition séculaire en faveur de l'expression artistique, Ce sera aussi une occasion pour les vandales de réfléchir à leur infériorité, comparée à la valeur de ceux qui savent intégrer leur vision artistique dans un contexte urbain, et ainsi enrichir leur environnement. »

Evidemment, il n'en est rien : le street art a ses adeptes, et le graffiti sur train aussi. Mais ce dernier étant une pratique à part qui se veut contestataire et non pas uniquement à but décoratif ou artistique, la rivalité risque bien d'enfler lorsque comme ici le street art est imposé sur une des surfaces de prédilection mythiques des trainistes : le Métro de Rome. il y a d'ailleurs fort à parier que la bataille soit déjà en cours pour savoir qui sera le premier des graffeurs romains à rentrer un throw up très sale sur ce whole train très propre !

Quoi qu'il en soit, les artistes sollicités auraient eu tort de se priver du plaisir de peindre ce métro servi sur un plateau, ce que probablement peu de peintres auraient refusé malgré les polémiques. Espérons simplement que ce projet d'ouverture vers le grand public serve tout de même à ouvrir un peu les yeux des autorités sur la véritable nature des fresques qui nous entourent, qu'on les appelle street art ou graffiti : ce n'est que de la couleur, il n'y a donc pas de quoi fouetter un chat… ni le mettre en prison.

Source photos: Facebook