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Thow, le graffiti comme acte de résistance

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Actif depuis de nombreuses années, Thow se consacre presque exclusivement aux trains et aux métros. Originaire de Madrid, il trouve régulièrement des failles dans la sécu pour peindre, ce qui n'est pas une mince affaire, on se souvient du serrage très médiatisé de Lose en 2013.

Thow, métro de Madrid

Thow, métro de Madrid

Un petit aperçu de l'activité récente de Thow :

L'équipe de EYC a recueilli les positions de l'activiste, quelques extraits traduits :

« Le graffiti est à la mode actuellement. Mais à 35 ans, après 20 ans d'activité, je ne veux pas parler de l'actualité de cette pratique mais plutôt de sa mémoire. »

« Parler de graffiti et tenter de l'expliquer est aussi contradictoire que de parler politique en Espagne et de chercher des solutions, c'est de l'hypocrisie pure. Pour moi, le graffiti n'est pas une mode, comme les jeans skinny ou les crêtes à la Beckham, c'est une attitude, un acte de rébellion, qui peut s'apparenter à une forme de résistance. »

« L'amour pour le graffiti est lié à une passion pour l'adrénaline. L'euphorie et la frustration y cohabitent de manière contradictoire.[…] L'important, ce n'est pas la chute mais l'atterrissage. Je ne sais pas pourquoi je peins, certainement pas pour gagner ma vie. Le graffiti me sert tout simplement à pouvoir vivre »

L'intégralité du texte de Thow est à lire ici en espagnol.

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The Exchange ép.1: Skey X Bogus

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En 2005, les MSK, Bates et Aroe lancent le projet The Exchange autour d'un concept simple : s'échanger les alias pour rompre la monotonie de la répétition et s'amuser à dessiner et peindre d'autres lettrages.

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Depuis l'équipe anglaise de The Heavy Goods s'est emparée du concept pour le décliner sous forme de vidéo.

Dans le 1er épisode, le writer madrilène Skey79 réalise un lettrage Bogus :

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Sabek, du lettrage classique au street art

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Le writer madrilène Sabek, adepte de lettrages classiques depuis plusieurs années, s'est converti en artiste street art. En quête de contenu et de sens, il décline depuis son bestiaire sombre en Malaisie, en Angleterre, en Roumanie, en Thaïlande et en Allemagne à l'occasion de festivals qui lui permettent de peindre à grande échelle.

« J'ai commencé à gribouiller mon nom sur les murs pour rigoler à 16 ans, avant que cela ne m'envahisse complètement. Je façonne mes œuvres comme elles me façonnent, c'est devenu très important dans ma vie. »

« Au début, je cherchais un moyen de m'exprimer dans la rue. Je ne m'intéressais pas vraiment au message. Avec le temps, je me suis préoccupé du contenu et de la forme du message à faire passer. Mon quotidien et mes expériences nourrissent ma pratique et la font évoluer. »

« Le simple fait de peindre dans la rue ouvre un débat. Cela permet de s'accaparer un espace uniquement accessible aux grandes marques payant pour des campagnes publicitaires. Ils nous bombardent avec des messages et des infos alors qu'on essaie de démocratiser les rues par la libre expression et qu'on ouvre le champ des possibles. »

« Le street art a le pouvoir d'ouvrir des espaces à la libre expression. Cela génère questionnement et débat. C'est très important de le distinguer du neomuralisme, ce sont 2 choses totalement différentes. L'art représente notre environnement d'un point de vue subjectif. »

En Décembre 2016, Sabek a été invité à peindre un mur à Madrid.

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Pour tracer l'esquisse préliminaire de son oiseau de mauvaise augure, il utilise un pinceau fixé au bout d'une perche.

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Sources : MTN-World, Fresh Paint Gallery