All City Blog » justice Graffiti News France Fri, 29 Aug 2014 17:00:32 +0000 fr-FR hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.9.2 Arrestation de M.Chat /59541-arrestation-de-m-chat/ /59541-arrestation-de-m-chat/#comments Wed, 27 Aug 2014 17:00:33 +0000 /?p=59541 Lire la suite ]]> Arrestation M Chat - 511

Certaines sections du métro Châtelet et ses longs couloirs de correspondance sont en travaux, suivant la nouvelle phase de modernisation des espaces du métro parisien en cours depuis 1998 intitulée Un métro + beau, pour un budget de près de 500 millions d'euros.

M.Chat a eu la bonne idée d'intervenir sur les murs bruts de certains couloirs en instance de rénovation, avant la pose du carrelage blanc mythique.

Comme il fallait s'y attendre, il n'a pas fallu longtemps au Vandal Squad parisien pour trouver l'adresse et l'identité de Thoma Vuille et le convoquer le 7 Aout 2014. Suite à cette audition, l'artiste reconnait être l'auteur de ces chats jaunes mais estime n'avoir pas commis de dégradations et refuse de payer les 1800 euros de dommages et intérêts réclamés par la RATP.

« Les gens qui disent que mon graffiti est sale ne prennent jamais le métro. »
-Thoma Vuille

La suite, au Tribunal de Grande Instance de Paris à la fin Octobre 2014…

Source : Le Parisien

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Shak en cavale /59408-shak-en-cavale/ /59408-shak-en-cavale/#comments Fri, 22 Aug 2014 06:00:20 +0000 /?p=59408 Lire la suite ]]> Shak en cavale-511

Shak est un writer originaire de la région Franche-Comté, qui s'est récemment distingué par une quantité impressionnante de plaintes déposées contre lui, près de 256 en 2014.

« Je sais que ça ne plaît pas aux gens. Mais moi je trouve ça joli. On m'accuse de dégradation, pour moi, c'est de la décoration. Il y a un côté rebelle que je revendique. C'est dans la culture de la rue. Quand j'ai tagué la vitrine de l'UMP à Besançon, ça exprimait mon désaccord avec ce parti. »
-Shak

Ce qui a inévitablement conduit à sa mise en examen pour dégradations de matériel de transport, de mobilier urbain, de biens publics et privés.

Il a également fait l'objet de 2 arrestations en flagrant délit, dont une alors qu'il taguait le toit de la préfecture du Doubs.

« Il y avait une caméra, un policier de faction, je le savais. J'ai eu le temps de faire le tag, de redescendre. Mais j'ai été coursé par la police et j'ai été interpellé. »
-Shak

Ce petit palmarès devait inévitablement le conduire devant le Tribunal, mais Shak en a décidé autrement, il ne s'est pas rendu à son audience à laquelle il a écopé de 3 mois de prison ferme. Il est désormais en fuite, ce qui ne risque pas d'arranger son cas…

En cavale, il a trouvé le temps d'accorder une interview à une équipe de France3 Franche-Comté :

Source : Est Républicain

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Métro Brescia: repérés sur Youtube /58133-metro-brescia-reperes-sur-youtube/ /58133-metro-brescia-reperes-sur-youtube/#comments Fri, 20 Jun 2014 10:00:24 +0000 /?p=58133 Lire la suite ]]> Trahi par Youtube-511

Le Vandal Squad new-yorkais n'est pas le seul à utiliser les médias sociaux pour traquer des writers. Cette fois, c'est dans le nord-ouest de l'Italie que ça se passe. Brescia dispose d'un tout nouveau métro automatique, inauguré en 2013, qui n'a eu de cesse d'attirer les convoitises des writers depuis sa mise en service, et en particulier celle des fameux collectionneurs de systèmes.

Tout commence en Janvier 2014, quand un writer détecté par le système anti intrusion, immobilise une rame de métro à la station Piazza Vittoria. Un incident parmi d'autres, mais qui met la puce à l'oreille de la police locale.

Ce n'est qu'un peu plus tard que la machine judiciaire se met réellement en route, lorsqu'un groupe de 5 writers déterminés pénétre de nuit par effraction dans un tunnel de métro pour y peindre. Une action qui aurait pu rester plus discrète… mais que les auteurs ont évidemment choisi de documenter, filmer et mettre en ligne sur Youtube.

C'est alors que la véritable enquête commence. Les 5 writers figurant dans la vidéo sont rapidement identifiés.

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L'analyse de la vidéo permet d'étudier le modus operandi des writers très organisés pour parvenir à leur fin.

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Les perquisitions mettent à jour des liens avec des crews étrangers.

« Il convient de souligner que ceux qui planifient ces raids ont généralement un bon niveau de vie qui leur permet de se déplacer en Italie et à l'étranger. »
-Valter Muchetti, commissaire de la police de Brescia

La collaboration avec Interpol permet d'établir que l'auteur de l'interruption du trafic en Janvier 2014, est un jeune anglais de 24 ans… actuellement incarcéré en Autriche pour le même type d'infraction.

L'enquête aurait pu s'arrêter là, mais la justice locale en a décidé autrement : c'est ce qu'on appelle le deuxième effet Kiss Cool. 28 personnes résidant principalement à Brescia, dont des mineurs, sont arrêtés pour dégradations de biens publics. Ils risquent tous 1 an de prison.

Le message semble clair : le graffiti sous toutes ses formes n'est pas le bienvenu à Brescia !

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Trahi par Instagram /57975-trahi-par-instagram/ /57975-trahi-par-instagram/#comments Mon, 16 Jun 2014 17:00:51 +0000 /?p=57975 Lire la suite ]]> Trahi par Instagram-511

La lutte anti-graffiti prend une nouvelle tournure depuis l'avènement de certains outils comme Instagram, Tumblr ou Facebook. Les writers y publient leurs derniers exploits, s'offrant ainsi une fame instantanée, mais la police veille, y compris sur le net.

Peter Podsialdo alias Semp516 a eu une drôle de surprise quand il a vu le Vandal Squad débarquer le 11 Juin 2014 suite à une enquête, dont les preuves ne sont rien de moins que toutes les photos de throw ups et de tags publiées sur son compte Instagram. Ce writer, piégé par une utilisation déraisonnée des réseaux sociaux, est poursuivi pour 23 chefs d'accusation, selon cet article publié sur la page Facebook du NYPD.

Quelques jours après que le NYPD ait annoncé sa volonté d'éradiquer le graffiti, un homme de 32 ans multi récidiviste a été interpelé jeudi pour répondre à 23 faits de dégradation sur des ponts et des murs le long de l'autoroute dans le Queens.

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Peter Podsiadlo a été arrêté par la police de New York à son domicile dans le comté de Nassau, ou il est employé comme opérateur d'équipement lourd par le ministère des Travaux Publics.

« Son tag Semp a été localisé dans de nombreux endroits le long des voies rapides de Cross Island Parkway et de Long Island »

William J.Bratton, commissaire du NYPD a déclaré en Avril dernier que la lutte contre la hausse des incidents liés au graffiti était une priorité pour son administration.

« La lutte contre le graffiti est une bataille permanente, c'est l'un des problèmes sur lequel je vais concentrer toute mon attention. Le graffiti est de retour, on a besoin de s'en occuper maintenant, c'est le premier signe de la décadence urbaine. »
- William J. Bratton

L'œuvre de Podsiadlo a été identifiée peu de temps après une première arrestation pour possession d'instruments destinés au graffiti en Mars 2014 sur le Boulevard Merrick, selon le Sergent Robert Serra du département de surveillance des autoroutes de New York.

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Suite à une course poursuite à pieds dans le Queens, il a été accusé d'entrave à l'administration gouvernementale et poursuivi pour 13 délits différents.

Après sa libération, la police a suivi à la trace Podsialdo en utilisant le hashtag #semp516 sur les réseaux sociaux comme Instagram sur lequel il publiait différents méfaits dont certains dataient de 4 ans.

Ces crimes sont une préoccupation majeure pour Bratton, adepte de la théorie de la fenêtre brisée. Les petites infractions laissées sans réponse conduisent à de plus graves problèmes, et surtout à une perception du mépris de la loi par certains et du retour de l'anarchie dans les rues.

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Le NYPD a vu une augmentation de 15% des plaintes concernant le graffiti depuis le début de l'année. En 2013 il y a eu 4639 plaintes, en 2014 il y en a eu 4911 selon les dernières statistiques du département.

De même le nombre de suspects arrêtés en rapport avec le graffiti a augmenté de 11% passant de 692 l'année dernière à 771 depuis début 2014.

Un autre suspect âgé de 30 ans, Michael Mestric alias Aoe a été arrêté en Avril 2014 pour avoir fait des graffitis sur des arbres et des bornes d'incendie dans plusieurs quartiers. Il est poursuivi pour 30 chefs d'accusation liés au graffiti et 40 chefs d'accusation criminels.

Comme Podsialdo, Michael Mestric risque 4 ans de prison ferme à l'issue de son procès.

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Free Boris! /57039-free-boris/ /57039-free-boris/#comments Fri, 09 May 2014 11:10:22 +0000 /?p=57039 Lire la suite ]]>

L'arrestation de Boris From Bulgaria et de ses acolytes ce Lundi 5 Mai 2014 a fait grand bruit dans le petit monde du graffiti, et tout le monde semble avoir son opinion sur le sujet, des plus réacs (« les hipsters au trou ») ou réalistes (« qui sème le vent… ») aux plus libertaires (« free boris! »). Sans oublier l'extrême sens de la dérision qui fait le fort de Boris, comme dans cette annonce parodique d'un faux épisode de sa fameuse série de films Grifters Code, réalisé il y a quelques jours par un de ses fans :

grifters-code-8

Avec un  train de retard (jour férié oblige), France 2 s'est fendu de son sempiternel reportage graffiti ce 8 Mai, sur le schéma habituel : les tags c'est bête et méchant > micro-trottoir plaintif > c'est-nous-qu'on-paye > confession d'un repenti inconnu, avec en conclusion l'éternelle comparaison coût du graffiti = 2 rames de tramways neuves (on a échappé à l'équivalent en nombre de crèches cette fois-ci). Nous vous laissons apprécier ce chef d'œuvre de journalisme….

Pour ceux qui veulent s'amuser à comparer en mode Le Petit Journal, on remarque d'ailleurs qu'il s'agit quasiment du même reportage que nous servait David Pujadas pour le journal de 20h du 12 Septembre 2012. Pour un travail journalistique plus qualitatif, le blog Konbini a écrit un bon article sur le phénomène Boris. Dans tous les cas, il est clair que Boris a bousculé les codes du graffiti et ne laisse personne indifférent. En attendant, ce n'est que de la peinture…

Crédit photo Steal a car and chase the cops : EYC Magazine

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Milan: Assaut du métro en mode far west /56978-milan-assaut-du-metro-far-west/ /56978-milan-assaut-du-metro-far-west/#comments Wed, 07 May 2014 15:00:39 +0000 /?p=56978 Lire la suite ]]> Milan arrestation - 511

A Milan en Italie, la répression du graffiti a franchi une étape supplémentaire suite à une action sur métro qui a mal tourné. Il faut dire que les palancas, ces actions coups de poing qui consistent à bloquer une rame en circulation pour la peindre, finissent souvent en bagarre générale et ont tout pour attirer les foudres des autorités. Le 20 Avril 2013, tard dans la soirée à l'arrêt Villa Fiorita sur la ligne verte du métro, un groupe de writers a ainsi semé la panique en tentant de peindre à quai, comme l'explique cet article en Italien du Courrier de Milan, que nous avons traduit.

Dans une vidéo filmée à la GoPro confisquée par la suite, on voit les writers tirer le système d'alarme dans différents wagons avant de s'attaquer à la rame, bombe de peinture à la main :

Les voyageurs semblent stupéfaits, saisis par la peur. Alors que le chauffeur du train se rend dans les wagons pour débloquer la rame, une altercation a lieu avec un des writers, la scène est confuse, mais on distingue clairement deux individus s'en prendre au fonctionnaire en service à coups de peinture dans la figure. Le commando prend ensuite la fuite par les voies.

La police de Milan dispose d'une cellule anti-graffiti dirigée depuis 10 ans par le commandant Tullio Mastrangelo. Lors d'une perquisition chez un writer de 24 ans, la police tombe par hasard sur la vidéo de l'action tournée à la GoPro. Stupéfaits par la violence de l'action, les forces de l'ordre décident d'enquêter.

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Ils savent que les writers profitent d'un moment d'inattention et d'une surveillance défaillante pour peindre dans différents dépôts. Mais ce type d'action reste exceptionnel, plus de danger, plus d'adrénaline et par conséquence des infractions qui dépassent largement le cadre du graffiti : violence en réunion sur un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions, interruption du trafic…

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Cette enquête a conduit à l'arrestation de 17 personnes dans toute l'Italie à Milan, Turin, Gênes, Monza, Rome et Lecce. Parmi ces 17 personnes, 2 sont mineures et on trouve aussi bien des Italiens que des étrangers. Le crew OTV est identifié et rapidement mis en cause pour cette action.

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L'enquête, avec l'appui des procureurs de Milan, concerne 3 actions dans le métro de Milan et met en cause près de 40 suspects. Le procureur général, Edmondo Bruti Liberati a déclaré :

« Nous sommes confrontés à une situation dangereuse. »

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Le procureur Elio Ramondini ajoute :

« La collaboration avec la municipalité est cruciale, car la stratégie ne peut pas être seulement répressive. »

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Un point sur lequel insiste Anna Maria Fiorillo, avocat pour mineurs :

« Ils n'ont absolument pas conscience que ces actions sont caractéristiques d'un comportement antisocial. Ces mineurs ont besoin d'une réponse éducative. »

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« L'équilibre est fragile. Il faut faire attention, le graffiti se transforme en délinquance en bandes organisées. »
-Fabiola Minoletti, Organisation anti-graffiti

Le conseiller de la stratégie pour la sécurité Marco Granelli conclut :

« Les actions qui visent à décorer Milan doivent être encouragées, mais ceux qui salissent et se comportent violemment doivent être punis, la distinction doit être très claire. »

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Paris: Boris en prison /56960-paris-boris-en-prison/ /56960-paris-boris-en-prison/#comments Tue, 06 May 2014 17:25:08 +0000 /?p=56960 Lire la suite ]]>

Cela faisait un moment que Boris narguait la police et la RATP, se mettant volontiers en scène à visage découvert dans ses multiples vidéos. La Brigade Anti Tags de Paris aurait-elle décidé de lui faire regretter son fameux slogan Freedom is not defined by safety ? Voici l'article paru dans Le Parisien ce Mardi 6 Mai 2014.

Ils avaient pris le risque de poster des vidéos de leurs exploits sur internet. Trois hommes, soupçonnés d'avoir tagué et dégradé de nombreuses rames de métro et RER en région parisienne pendant des mois, ont été arrêtés lundi.

Placés en garde à vue dans les locaux de la sûreté régionale des transports de la police d'agglomération parisienne, ils sont accusés d'avoir dégradé pour près de 200 000 euros de rames appartenant à la RATP et à la SNCF.

L'affaire a débuté lorsque la RATP a porté plainte en décembre 2013. Ses agents ont remarqué sur YouTube une vidéo où des taggeurs, masqués, dansaient devant des rames du métro parisien en revendiquant leurs gestes.

Les enquêteurs ont ensuite découvert d'autres vidéos dans lesquelles deux personnages récurrents apparaissaient, dont l'un surnommé «Boris». Un Bulgare de 25 ans connu des services de police pour d'autres affaires de tags, de dégradations et de port d'armes. Une femme apparaissait aussi régulièrement à leurs côtés. Elle est surnommée «Theme X».

Plus corsé encore, le diffuseur de ces vidéos se faisait appeler «Jacques Mesrine», nom de l'ex-ennemi public numéro 1 tué par la police en novembre 1979 à Paris. Un troisième homme a été identifié par les enquêteurs qui, en filant notamment la jeune femme, sont parvenus à «loger» les trois personnages principaux à Paris, selon cette source policière.

Les trois hommes ont été arrêtés lundi matin pour «association de malfaiteurs» et «dégradations volontaires en réunion». Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert 400 bombes de peinture et d'autres vidéos de scènes de tags.

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Pour connaître un peu mieux le parcours de Boris, celui-ci est l'invité d'EYC n°3, dont il signe la couverture. Le magazine est disponible ici.

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Ecro, 10 ans déjà /56663-ecro-10-ans-deja/ /56663-ecro-10-ans-deja/#comments Tue, 29 Apr 2014 17:00:17 +0000 /?p=56663 Lire la suite ]]> Ecro - 10 ans déjà-511

C'est un triste anniversaire, il y a 10 ans, le 10 Avril 2004, Mickaël Cohen alias Ecro plongeait dans la Marne pour échapper à la BAC (Brigade Anti Criminalité) alors qu'il peignait un mur anti-bruit près du pont de Charenton (Val-de-Marne). Il est mort noyé à 19 ans. Sa famille demande toujours des explications, toutes leurs demandes sont passées à la trappe. La mère de Mickaël, inconsolable, à envoyé cette lettre à différents médias, pour la mémoire de son fils.

À vous Mesdames et Messieurs les journalistes et à votre Direction, à titre préliminaire, je vous remercie que cette demande ne se transforme pas en un papier qui ira dans votre poubelle. 10 ans, le 10 avril que Mickaël Cohen, Ecro a trouvé la mort sans que l'on ait eu une explication. Un graff sur un mur, une descente de police, un jeune homme qui pris de panique saute dans la Marne et y trouve la mort. Un policier veut secourir Mickaël, il commence à se dévêtir, il reçoit l'ordre de ne rien faire, il exécute cet ordre.

Jamais les conclusions de l'autopsie n'ont été versées au dossier de la plainte déposée par ses parents, jamais une reconstitution du drame n'a eu lieu. Aucun membre de sa famille n'a fait le deuil. Tous pleurent cet artiste en devenir. Après un échec de la procédure devant la juridiction française, la Cour Européenne des Droits de l'Homme a été saisie. Elle n'a pas pris la peine d'examiner l'affaire, elle a juste déclaré qu'ayant été saisie en dehors des délais, elle ne pouvait se prononcer. C'est faux, la saisine a eu lieu dans les délais (par Maître Leclerc & Maître Jessel).

Sans doute trop encombrant, le cas Ecro!!!! Mais sa famille, grands-parents, parents, frère, tantes et oncles, neveux, tous écartelés par ce drame, n'ont pu se reconstruire, toute résilience est impossible.
Pourquoi ? Comment ? Deux mots lourds de points de suspension et de larmes demeurent. Dix années, dix printemps à jamais une saison douloureuse pour les siens. Merci à vous tous pour avoir relayé cette horreur dans vos journaux, merci d'avoir permis à des tiers que nous ne connaissions pas d'avoir été informé. Grâce à vous, nous nous sommes sentis moins seuls, grâce à vous Ecro, le graffeur, était connu et reconnu.
Aussi en cette dixième année, nous revenons vers vous pour avoir un mur, oui un écrit, afin qu'au travers de vos lignes la mémoire de Mickaël Ecro ne devienne pas cendres. Merci encore de vous souvenir avec nous tous. Et merci aussi, car toutes nos demandes de justice sont demeurées lettres mortes. Alors pour que Mickaël ne soit pas tout à fait un disparu, pensez à lui.

-La maman de Mickaël

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Chicago: les enfants peignent, les parents payent /56719-chicago-les-enfants-peignent-les-parents-payent/ /56719-chicago-les-enfants-peignent-les-parents-payent/#comments Mon, 28 Apr 2014 10:00:29 +0000 /?p=56719 Lire la suite ]]> Chicago - théorie de la vitre brisée-511

Appliquée à New York par le maire Rudolph Giuliani il y a quelques années, la théorie de la vitre brisée s'applique désormais à Chicago. Cette théorie soutient que les dégradations (comme le graffiti) de l'espace public provoquent un état de délabrement général et un sentiment d'insécurité. Une politique de tolérance zéro vise désormais les parents de mineurs mis en cause dans des faits de dégradations. Quelques extraits traduits d'un article de Beth Greenfield qui en dit un peu plus.

« De nombreuses initiatives dans le pays rendent désormais les parents responsables des délits de leurs enfants mineurs, du vol à l'étalage à la conduite en état d'ivresse en passant par le graffiti. Lassé de devoir payer 1 million de $ chaque année pour lutter contre le vandalisme, la CTA (équivalent de la RATP à Chicago) a décidé de frapper fort : faire en sorte que les parents des délinquants payent intégralement les frais de nettoyage, de mise hors-service des rames, et de justice. »

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« Cette semaine, la CTA a déjà déposé quatre poursuites totalisant 13109$ contre les parents ou les tuteurs légaux de huit mineurs. »

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« La répression mise en place à Chicago est la dernière utilisation spécifique des lois de responsabilité parentale générales, qui existent dans presque tous les états à travers le pays. Mais Gary Wickert, un avocat du Wisconsin, spécialiste de la subrogation, estime que la position de la CTA est unique. La plupart des gens ne sont pas à l'aise avec l'idée que quelqu'un peut être tenu pour responsable des actions d'un autre sans avoir causé eux-mêmes les dommages. »

Mais pour l'instant, à Chicago, les fonctionnaires se concentrent sur la réalité financière de la situation. Tammy Chase, porte-parole de la CTA, a déclaré au Chicago Tribune :
« Contrairement au tribunal criminel, où les juges décident d'ordonner la restitution, les poursuites civiles nous permettent de récupérer tous les coûts liés à la dégradation. »

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L'article est à lire intégralement en anglais ici.

Source photos : Egowar

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Toulouse: Gendarmes Vs. Tagueurs, le verdict /56017-toulouse-gendarmes-vs-tagueurs-le-verdict/ /56017-toulouse-gendarmes-vs-tagueurs-le-verdict/#comments Wed, 26 Mar 2014 11:15:40 +0000 /?p=56017 Lire la suite ]]> Toulouse Vs Tagueurs le verdict - 511

L'enquête de Toulouse, qui a occupé un sous-officier de la gendarmerie de Cugnaux pendant plusieurs mois, a trouvé une issue favorable pour les writers inculpés.

Le verdict a en effet été clément, les juges ayant requalifié les faits en inscriptions ou dessins faits sans autorisation préalable (délit prévu par l'article 322-1 du code pénal), et les amendes ont largement été revues à la baisse, c'est le moins qu'on puisse dire… Espérons que ce type de décision en inspire d'autres souvent un peu trop sévères. Explications de Jean Cohadon pour La Dépêche.

Poursuivis devant le tribunal correctionnel, seize tagueurs et adeptes du graff se sont expliqués devant le tribunal correctionnel de Toulouse fin Février. Identifiés après une longue enquête par un gendarme de la brigade de Cugnaux, ils devaient répondre des différentes dégradations commises notamment à Cugnaux, autour de l'Intermarché, sur le mur de la base militaire de Francazal ou encore sur les murs antibruit de différentes voies rapides urbaines (périphérique, axe Arc-en-ciel notamment) de l'agglomération toulousaine.

Les juges de la 6ème chambre correctionnelle ont pris le temps de la réflexion. Comme l'avait proposé la procureur Claudie Viaud lors de son réquisitoire, les juges ont requalifié les faits en inscription ou dessin fait sans autorisation préalable, délit prévu par l'article 322-1 du code pénal.

Un prévenu a bénéficié d'une relaxe ; les quinze autres ont été condamnés à des amendes de 200 à 700€ en fonction du nombre de tags dont ils ont été reconnus coupables. Les demandes de non-inscription au casier judiciaire formulées par les avocats ont été rejetées sauf pour l'un des prévenus, employé de mairie.

Et au chapitre des dommages et intérêts, les tagueurs s'en sortent plutôt bien. L'armée qui réclamait 22 000€ pour nettoyer le mur de la base de Francazal a été déboutée, son représentant n'ayant pas pu fournir de pouvoir à l'audience attestant qu'il représentait l'armée. Le conseil général, dont les équipes de la direction des routes nettoient les murs du périphérique réclamait 81 000€. Dans leur décision, les juges estiment :

« Les prévenus reconnus coupables ne sauraient toute fois supporter à eux seuls l'effacement et la remise en peinture de l'intégralité des murs antibruit des rocades ».

S'appuyant sur le calcul fourni par la représentante du conseil général, les juges estiment que le prix d'une intervention coûte 15€ et l'effacement d'un tag 6,20€. Au total, les cinq prévenus poursuivis pour les faits visés devront donc payer 270€ ! De 30 à 90€ chacun selon leur responsabilité.

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Leipzig: Le chef des ORG en prison /55891-leipzig-le-chef-des-org-en-prison/ /55891-leipzig-le-chef-des-org-en-prison/#comments Fri, 21 Mar 2014 16:00:58 +0000 /?p=55891 Lire la suite ]]> bild-org-511

Depuis plusieurs années, les ORG se livrent à une guerre sans merci contres les RCS. Leur territoire : la ville de Leipzig, en Allemagne. L'enjeu : le contrôle des rues et des dépôts de trains, à grands coups de chromes géants et d'actions graffiti massives.

Leurs exploits finissent par défrayer la chronique : leurs pièces gigantesques font la une des journaux. Les ORG avaient notamment retenu l'attention du grand public, par une action particulièrement démesurée sur l'ancien bâtiment Robotron situé en plein centre ville de Leipzig :

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C'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase, la police décide discrètement de prendre l'affaire au sérieux. Quelques mois plus tard, c'est désormais « René E. » qui fait la une des journaux : avec un mandat d'arrêt contre lui mis en vigueur dans 3 régions d'Allemagne, le leader supposé du crew ORG est recherché notamment pour des faits commis à Nuremberg, Leipzig et Chemnitz. Finalement, il est trahi par ses tatouages et finit par être arrêté, non sans mal après une course poursuite avec la police, « blessant » un policier au passage d'après le journal Bild

Leipzig ORG Vs Justice - 511

Loin de se contenter de la rue, les ORG n'étaient pas en reste non plus dans les dépôts de trains et de métros d'Allemagne et d'Europe. Ils relataient régulièrement leurs exploits dans la spectaculaire série de vidéos Fast Drips, dont est extraite cette action à quai particulièrement musclée :

La tête du crew est aujourd'hui en prison pour au moins 7 mois, mais cela suffira-t-il à décourager le reste du groupe ? Rien n'est moins sûr, Leipzig étant une des villes d'Allemagne où le graffiti est le plus intense, et dont les acteurs restent ultra-déterminés.

Photos : Clean This Mess Up

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Fausses toiles: Jonone contre-attaque /54101-fausses-toiles-jonone-contre-attaque/ /54101-fausses-toiles-jonone-contre-attaque/#comments Fri, 03 Jan 2014 18:00:25 +0000 /?p=54101 Lire la suite ]]> Jonone Vs

Depuis plusieurs années, on assiste à un enchainement de ventes aux enchères et d'expositions siglées street art, une étiquette commode pour rassembler de manière fourre-tout un ensemble de pratiques bien distinctes.

Les appareils critiques et les experts manquant en la matière, cette bulle spéculative attire évidemment des petits malins sans foi ni loi qui comptent bien profiter d'une mise sur le marché sans contrôle d'œuvres.

Ainsi, Warren Levy aurait profité de l'explosion de la côte de Jonone pour insérer dans les réseaux de distribution officielle 23 fausses toiles. L'artiste new yorkais a déposé plainte en 2011. Le 7 Janvier 2014, on assistera à l'épilogue de cette affaire judiciaire, le Ministère public attaquera Warren Levy pour contrefaçon, mise en vente de fausses toiles avec la signature de Jonone et tromperie.

Artpresta s'est entretenu avec l'artiste, en voici quelques extraits :

« 23 fausses toiles de moi ont été vendues. Il y a notamment des collectionneurs et des galeries qui en ont acheté avant de les mettre aux enchères. Un marchand avait un graffeur faisant de fausses toiles de moi. C'est pour cela que j'ai dû changer mon style. Avant, j'avais un style très simple, reconnaissable, très graphique, juste une signature. Maintenant, ce que je fais est plus dur à copier. En 2011, j'ai commencé à recevoir des coups de fils de personnes qui me disaient : eh, j'ai quelqu'un qui m'a proposé des toiles de toi, mais je me demande si c'est vraiment de toi. Dans ma tête, je me disais : non, des fausses toiles de moi, c'est pour des gens comme César ou Arman. Qui va perdre son temps pour faire des toiles d'un artiste vivant ? C'est quoi cette magouille ? Je ne faisais pas trop attention, je ne mettais pas trop d'énergie dessus. Après, des gens ont commencé à me montrer des photos et je disais : non, ça c'est un faux, ça c'est pas moi ! Mais il n'y avait que deux ou trois toiles, je n'allais pas faire toute une histoire de ça. Après, un galeriste avec qui je travaille, Franck Lefeuvre, m'a prévenu qu'une galerie parisienne vendait de fausses toiles de moi. La galeriste s'est lavée les mains de l'histoire en disant avoir rendu toutes les toiles au marchand et ne plus être concernée. Je me suis dit que l'histoire était finie. Mais des gens ont continué de me dire qu'il y avait des fausses toiles de moi qui circulaient. Jusqu'au moment où j'ai vu des toiles à mon nom en ventes aux enchères. A ce moment là, je me suis dit que ce n'était plus possible : un réseau et un business se construisaient autour de mon nom, et là j'ai contacté la police courant 2011. »

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« Je représente la rue, une partie de moi aimerait régler le problème avec les poings, mais dans ce monde il faut régler le problème avec la justice. Le truc qui m'énerve le plus, c'est qu'il fait ce business pour se payer des vacances à Saint-Tropez, flamber avec une belle voiture dans le XVIe. Cela me rend fou, fou, fou. Cela me fait peur de le voir. Tout mon travail est fait avec la puissance, c'est fait à l'énergie. Je suis très défendeur de mon travail. J'ai peur de le voir car ma réaction pourrait être violente. »

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« J'ai été invité à manger à l'Assemblée nationale par Claude Bartolone, parce qu'il aime bien mon travail et habite aux Lilas. Il avait invité un ami qu'il était content de me présenter parce qu'il avait acheté des toiles de moi. Quand j'étais à ce dîner, à l'Assemblée, ce monsieur est venu vers moi et il m'a expliqué que son fils avait acheté une toile de moi, le père n'en avait payé que la moitié. Son fils s'est privé de vacances un été pour acheter la toile. Il était très fier, il m'a montré la toile, c'était une fausse. Ah fuck ! Cela me suit. Je suis sûr qu'il y a plus de 23 toiles, j'en ai identifiées 23. Ce n'était pas facile de convaincre les acheteurs de porter plainte. Maintenant, on a la procédure. Je veux qu'il aille en prison Warren Levy. Je paie beaucoup d'impôts, ce sera bien s'il goûte un peu à la prison. Je pense que ce sera juste. Je dormirai bien s'il y va. »

Jonone Vs Warren Levy -03-511

« Il y a toujours une évolution dans mon travail. Avant je faisais beaucoup de choses dans la rue, ce côté vandale, mais j'ai toujours été assez malin pour ne pas me faire prendre. Au bout d'un moment, j'ai trouvé ça dommage que les choses que je faisais dans la rue soient effacées. Je me suis dit que ce serait bien si je faisais des efforts pour conserver mon travail, que d'autres générations puissent l'apprécier, le voir en vrai plutôt qu'en photos. Mon idée, c'est d'aider les prochaines générations à comprendre notre courant. »

L'intégralité de l'interview est à lire ici.

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L'UMP se met au tag…et se fait attraper /53442-ump-se-met-au-tag-et-se-fait-attraper/ /53442-ump-se-met-au-tag-et-se-fait-attraper/#comments Tue, 03 Dec 2013 11:20:34 +0000 /?p=53442 Lire la suite ]]> UMP VS Hollande - 511

Pour une fois que les politiques agissent sur le terrain, ils auraient pu au moins prendre les précautions nécessaires. Deux petits malins, cadres de l'ancien parti au pouvoir se sont fait prendre la main dans le sac, ou plutôt le doigt sur le cap alors qu'ils étaient en train de taguer une inscription contre la politique de François Hollande.

« Hollande, bonnets rouges en colère »

Le directeur de cabinet du président UMP de la communauté de communes du pays de Gex (Ain) a été surpris récemment par les gendarmes en train de taguer une inscription contre François Hollande sur la voie publique, a-t-on appris jeudi de source proche de l'enquête.

Dans la nuit du 16 au 17 Novembre 2013, une patrouille du Peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie de Bellegarde-sur-Valserine (Ain) s'arrête à hauteur d'une voiture stationnée sur la bande d'arrêt d'urgence d'une 2×2 voies de la région. Les gendarmes surprennent alors deux hommes en train de taguer l'inscription Hollande, bonnets rouges en colère sur le muret de sécurité longeant la voie. Les deux tagueurs prennent la fuite à la vue des militaires, avant de revenir vers eux alors que ceux-ci fouillent leur véhicule, pour donner leur identité.

Acte isolé ?

L'un des deux est le directeur de cabinet d'Étienne Blanc, président de la communauté de communes du Pays de Gex, également député UMP de la 3ème circonscription de l'Ain et maire de Divonne-les-Bains. En poste depuis Août 2013, âgé de 38 ans, il exerçait auparavant des fonctions similaires auprès du maire de Guérande (Loire-Atlantique). Les gendarmes ont entendu les deux mis en cause et saisi des bombes de peinture.

« Des rapprochements sont en cours afin de déterminer s'il s'agit d'un acte isolé ou si les personnes mises en cause ont commis des faits similaires sur des radars automatiques de la région »

a précisé la source proche de l'enquête.

Source : 20 minutes
A noter que la photo est une illustration, il n'y a à priori pas de photo des tags de l'UMP.

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Hotboy Hert /53210-hotboy-hert/ /53210-hotboy-hert/#comments Fri, 29 Nov 2013 11:00:00 +0000 /?p=53210 Lire la suite ]]> Hotboy Hert_511

Mass Appeal a récemment publié le témoignage de Ian Debeer alias Hert, un writer originaire de Buffalo, actif dans les rues de New York et de Pittsburgh. Spécialiste du street bombing, il a fait les frais de l'implacable justice américaine, ce qui l'a conduit à passer plusieurs années en prison. Son récit éclaire les rouages d'une politique répressive mise en place dans un pays qui fait passer la propriété privée avant tout, gare à ceux qui osent s'y attaquer.

« Le 7 Septembre 2010, j'ai été condamné à faire de 1 à 3 années de prison ferme, avec une période supplémentaire de probation spéciale de 5 ans devant être purgée consécutivement. En outre, je dois rembourser 50 000 $. Ma période de probation sera étendue jusqu'à la fin du remboursement. J'ai été retenu coupable de 69 délits et d'un crime commis à l'âge de 20 ans. J'avais 22 ans quand j'ai été envoyé en prison. J'ai actuellement 25 ans. Durant ces 3 dernières années, j'ai passé 1 an et 7 mois derrière les barreaux. J'ai passé 1 an en prison, 4 mois dans un centre de réhabilitation et 3 mois dans une prison du comté, j'ai passé tout le reste de mon temps sous le contrôle du Conseil de La Liberté Conditionnelle de New York. J'écris ce témoignage de chez ma mère. Dans le cadre de mon contrôle judiciaire, je dois vivre avec quelqu'un de ma famille. Je ne peux pas résider ailleurs que chez elle. Je dois être enfermé à la maison de 21h à 8h du matin. Je n'ai pas le droit de conduire, je n'ai pas le droit de posséder quoi que ce soit ayant un rapport au graffiti y compris du matériel artistique. La commission de libération conditionnelle a refusé que je choisisse mon lieu de résidence. Je suis donc condamné à rester dans la ville ou je suis né, tout simplement un endroit ou je n'ai pas envie d'être. »

« J'ai été très actif à Pittsburgh pendant environ 8 mois. J'ai finalement été arrêté pour 4 affaires liées au graffiti. Ca ne m'inquiétait pas plus que ça, je sortais systématiquement du poste le lendemain, ils ne m'avaient pas attrapé en train de peindre mon blaze. 3 mois plus tard le Vandal Squad a perquisitionné mon appartement. Heureusement, je n'étais pas inscrit sur le bail pour éviter ce genre de problèmes, mais j'ai appris que la police peut obliger une personne suspecte à établir sa résidence. La police ne m'a pas arrêté à l'époque, mais j'étais désormais bien conscient des problèmes auxquels j'allais être confronté. Atak m'a appelé et m'a suggéré de le rejoindre à New York. J'ai donc déménagé là-bas, je retournais 1 fois par mois à Pittsburgh pour les différents procès. Un an plus tard, j'ai été de nouveau arrêté et accusé de 69 délits. Ma caution a été fixée à 25 000 $. Grâce à de bons amis, j'ai réussi à verser la caution, juste à temps pour voir ma tête à la télévision, le soir-même au journal. Mon avocat de l'époque demandait 25 000 $ de plus pour continuer à me défendre. Je n'ai jamais été une personne riche, je n'en avais pas les moyens. J'ai rapidement trouvé un avocat qui a fait le boulot pour 10 000 $. J'ai passé une année à travailler à New York 7 jours sur 7 pour payer mes amendes et mes aller-retours à Pittsburgh. »

« Parmi les détenus qui ont partagé ma cellule, il y en avait un d'environ 40 ans, assez malin et pas très à l'aise en prison. Je me suis renseigné à l'extérieur pour en apprendre un peu plus. Cet homme a été agent de police pendant près de 13 ans. Une nuit, ivre au volant de sa voiture, il a tué un jeune homme. Il a pris la fuite et a seulement été arrêté 2 ans plus tard, le policier qui l'accompagnait cette nuit là ayant eu quelques petits problèmes de conscience. Il a été condamné à 1 à 2 ans de prison et libéré de manière anticipée. Il a dû verser 15 000 $ à la famille du jeune homme qu'il a tué. J'ai été condamné à une peine plus longue et plus couteuse que ce criminel… »

Le témoignage est à lire intégralement en anglais ici.

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Interview Zeon /51646-interview-zeon/ /51646-interview-zeon/#comments Fri, 20 Sep 2013 16:30:55 +0000 /?p=51646 Lire la suite ]]> Interview Zeon - 511

David L'Épée a rencontré Zéon, graffeur notamment connu pour ses fresques à thème particulièrement travaillées réalisées il y a quelques années sur le métro parisien.

Interview Zeon - 02- 511

Il a depuis entamé une carrière de dessinateur caricaturiste, aux côtés des controversés Dieudonné et Alain Soral pour la réalisation de la bande-dessinée Yacht People.

Il évoque dans cette interview son passé de writer et les problèmes qu'il rencontre régulièrement pour ses prises de position tranchées, notamment à travers sa fresque dédiée à Hugo Chavez (président de la République du Venézuela décédé le 5 mars 2013), qui fût toyée à plusieurs reprises par des antifas.

Le mur en hommage à Chavez :

Le mur toyé :

L'interview :

Parmi ses détracteurs, la LICRA ((Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme), qui lui intente un procès qui vient de se tenir ce 20 Septembre 2013 au Tribunal de Grande Instance de Paris, pour la caricature ci-dessous.

Interview Zeon - 01 - 511

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Free Vamp! /50276-free-vamp/ /50276-free-vamp/#comments Tue, 23 Jul 2013 17:00:23 +0000 /?p=50276 Lire la suite ]]> 3 ans pour Vamp - 511

En Angleterre, le couperet est tombé pour Vamp. Il passera les 3 prochaines années à l'ombre. Condamné pour vandalisme, son cas a fait les choux gras de la presse locale qui se régale avec l'histoire d'un homme inséré dans la société, père de famille et passionné de graffiti. Romain André, du journal des étudiants de HEC Montréal, a récemment exposé son point de vue dans cet article :

Sentence exceptionnelle pour un vandale exceptionnel.

Kristian Holmes n'a pas la gueule du gangster et pourtant le bonhomme est traité par la presse britannique comme si cette face rondouillarde avait été celle de Pablo Escobar et la justice londonienne n'en fait pas moins en le condamnant à 3 ans et demi de prison ferme le 17 Juin dernier. Mais qu'a donc fait ce dangereux criminel pour cela ? Et bien celui qui a couté à l'État Britannique £250 000 est plus connu dans le milieu du graffiti sous le nom de Vamp. J'imagine votre stupéfaction en lisant ces lignes ; oui on peut être condamné si lourdement pour du vandalisme. Là où l'affaire interpelle l'Angleterre est que M. Holmes, employé qualifié de normal par ses collègues, père de deux enfants et gagnant a 32 ans l'équivalent de 100 000$, chamboule l'image que le public se fait du graffeur vandale. Ceux qui s'imaginaient tous les matins et prenant le métro que les gamins du quartier étaient responsables du peinturlurage des voies, réalisent que leur morveux est trop peureux et trop peu expérimenté pour de tels actes.

Mais ce qui me choque particulièrement dans cette affaire ce n'est pas tant la manière dont Holmes est devenu un phénomène de foire (après tout nous avions connu un cas similaire lors de l'arrestation surmédiatisée de Revok en 2011) ; ou encore la sévérité de la condamnation qui, bien qu'exceptionnelle, nous rappelle le sens du terme tolérance zéro, leitmotiv de la politique anti-graffiti londonienne. De plus la sentence est pour ainsi dire à la hauteur de l'homme dont le blaze inspire le respect dans le milieu. Non, ce qui me met hors de moi ce sont les mots du procureur, relayés par la presse anglaise :

« Mr Holmes is a prolific graffiti vandal. We are not talking here about witty imaginative images such as those I expect you are familiar with by Banksy … I would suggest what you are dealing with is simple damage.

Mr Holmes est un vandale prolifique. Nous ne parlons pas ici de représentations imaginatives et pleines d'esprit dont nous sommes familiers avec Banksy… Je dirais plutôt que c'est de la dégradation. »

Est-il donc acceptable de peindre illégalement en Angleterre du moment que vous faites de jolies images qui plaisent aux bobos détenteurs du bon goût et que vous vous justifier par un pseudo engagement politique ? N'allez pas vous imaginer que je porte une quelconque haine contre Banksy, je respecte au contraire le travail du personnage, mais lui-même, dégouté de l'icône qu'il est devenu s'est senti obligé de s'excuser dans son film Exit Through the Gift Shop. Le travail qu'effectue Vamp nécessite au-delà de beaucoup de préparation et de sang-froid, une maîtrise de son sujet et de ses outils. Vamp n'a rien d'un toy ; terme utilisé dans le milieu pour désigner un adolescent boutonneux qui durant sa crise prend l'envie d'attraper une bombe de peinture. Il s'agit au contraire d'un artiste accompli, car tandis qu'Obey s'amuse à vendre des T-shirts à tous les hipsters qu'il croise, Kristian Holmes, déguisé en agent d'entretien, tapisse la ville de ses œuvres.

A présent méfiez-vous, peut-être que votre voisin, père de famille, bien sous tous rapports, attend en réalité que la nuit soit tombée pour redécorer les trains de votre ville avec son crew composé de votre boucher et du comptable dont vous vous moquez constamment au boulot.  Ayons pour terminer une pensée pour sa famille et clamons ensemble Free Vamp pour celui qui il y a seulement deux ans peignait des Free Revok dans les rues de Londres.

3 ans pour Vamp - 2- 511

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Toulouse: Gendarmes Vs. Tagueurs /49655-toulouse-gendarmes-vs-tagueurs/ /49655-toulouse-gendarmes-vs-tagueurs/#comments Tue, 02 Jul 2013 10:00:11 +0000 /?p=49655 Lire la suite ]]> Toulouse Gendarmes Vs Tagueurs-511

On se demande où sont les priorités de la gendarmerie nationale à la lecture de cet article qui décrit une enquête impressionnante d'un sous-officier qui s'est mis en tête d'éradiquer le graffiti à Toulouse et sa banlieue. Dans cette affaire il ne s'agit ni de trains, ni de métros mais exclusivement de murs dont un, appartenant à une base militaire le long de l'autoroute, qui a mis le feu aux poudres.

Un gendarme de Cugnaux s'est lancé dans une traque des tagueurs depuis sept mois. Vingt et un suspects ont été identifiés et placés en garde à vue. Une liste pas encore close.

Gendarme de terrain, modeste, pas franchement à la recherche de notoriété. Pourtant, ce sous-officier est craint, même redouté dans le monde interlope et secret des tagueurs.

« Ils sont un peu surpris de ma connaissance du milieu. »

sourit l'enquêteur. Surpris et pas franchement heureux. Depuis avril, ce sous-officier a placé en garde à vue 21 tagueurs, âgés de 17 à 40 ans. Parmi eux des jeunes plutôt tournés dans le vandalisme et des artistes, l'un est même reconnu internationalement. Leur infraction ? Avoir pris les murs de Cugnaux et de la banlieue Ouest, notamment le mur de la base de Francazal, comme lieu d'expression.

Quelques murs de la base de Francazal :

« En fait tout a commencé dans la nuit du 10 au 11 Novembre. Les magasins Bricomarché et Intermarché de Cugnaux ont été tagués. Des graffitis. J'ai réalisé des constatations, classiques. »

se souvient le gendarme. Pris au jeu des investigations, le militaire se lance dans le sujet, commence à lire et à identifier les blazes, les signatures des tagueurs. Il fréquente les réseaux sociaux et monte patiemment son dossier.

« Quand on connaît, on peut facilement les suivre à la trace. »

glisse ce désormais spécialiste.

Et pour les artistes concernés, le réveil a été brutal ces dernières semaines. Habituellement, exceptées quelques arrestations en flagrant délit au cœur de la nuit, les investigations sur ce qui est un véritable fléau pour les municipalités – entre 1,5 et 2,5 millions d'euros de frais de nettoyage pour la ville de Toulouse chaque année – ne vont pas très loin. Le dossier tag de Cugnaux a déjà permis de confectionner 183 scellés (ordinateurs, téléphones, disques durs avec les mémoires des photos des tags réalisés par les suspects), de saisir 500 bombes de peintures (!) et 300 Posca, les feutres qu'utilisent les tagueurs. Et le parquet, bien décidé à renvoyer tous les suspects devant les tribunaux, attend la fin des investigations pour finaliser les poursuites. L'enquêteur reste discret mais il manque encore à son tableau de chasse quelques noms.

Déjà son enquête a eu un premier effet : il n'y a plus de tag à Cugnaux. Lors des auditions, les tagueurs ont compris le danger et les amendes et dommages et intérêts qui risquaient de tomber en justice. Et même sur le périphérique, l'enquêteur a constaté une baisse.

« C'est un monde assez clanique. Entre les anciens et les jeunes, ils ne se fréquentent pas trop. Mais ils considèrent comme leur liberté de taguer où ils le désirent. Après, ils respectent des codes comme ne pas recouvrir le tag d'un autre. Enfin normalement. j'ai compris que ce n'était pas toujours le cas. »

Plus de 100 000 m² de tags effacés en 2012

Il en va des affiches comme des tags sur les murs de Toulouse : ça adhère aux murs et ça coûte de l'argent à la collectivité. Selon les calculs, la facture annuelle du nettoyage des tags (qui inclut l'enlèvement des affiches) s'élèverait à Toulouse entre 1,5 et 2,5 millions d'euros. Le coût de l'équipe des 45 agents municipaux spécialement dédiés à la lutte anti-tag est estimé à 1,2 million d'euros par la mairie de Toulouse auquel il faut ajouter 250 000 € de frais d'intervention. Si l'on comptabilise l'achat et l'entretien de matériel, ce sont des centaines de milliers d'euros supplémentaires qui sont consacrés chaque année à la lutte contre les tags. L'année dernière, 98777m2 de tags ont été effacés à Toulouse et 3 141m2 dans l'agglomération. «Nous recevons effectivement de plus en plus d'appels, confirme Alexandre Marciel, élu en charge de la propreté à la ville de Toulouse et à la communauté urbaine. Nous intervenons essentiellement au centre-ville, sur des murs et des vitrines ou du mobilier urbain, mais aussi sur la rocade et dans les communes périphériques. Notre méthode est d'intervenir le plus rapidement possible pour dissuader les tagueurs de recommencer.» Des expériences sont aussi en cours avec des graffeurs, le service culturel de la ville de Toulouse et des entreprises (ERDF par exemple) pour décorer des friches industrielles ou des murs à proximité du périphérique.

Le chiffre : 21 arrestations

Commencé à l'automne, l'enquête s'est accélérée en avril avec les premières arrestations. Au total, 21 suspects, âgés de 17 à 40 ans ont été placés en garde à vue et devraient être jugés par le tribunal.

« Le nettoyage coûte de 20 à 50 € le mètre carré. Environ 2,5 millions par an pour la ville de Toulouse, 150 000 € simplement pour la rocade. »

Photos : Cugnaux Photos
Texte : La Dépêche

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Londres: Prison pour graffiti, l'escalade /49143-londres-prison-pour-graffiti-lescalade/ /49143-londres-prison-pour-graffiti-lescalade/#comments Wed, 19 Jun 2013 08:00:58 +0000 /?p=49143 Lire la suite ]]> Free Vamp - 511

Cela fait un moment que la tolérance zéro est appliquée en Angleterre. Le graffiti est dans la ligne de mire de la justice qui n'hésite plus à prononcer des peines d'emprisonnement ferme à l'encontre des writers.

Parmi eux, Fista, Tox, Noir, Hoover, Zerx ou plus récemment Oker en ont déjà fait les frais et ont écopé de plusieurs mois, voire plusieurs années de prison. Cette fois, une nouvelle étape vient d'être franchie avec la condamnation de Vamp, un des writers les plus actifs de Londres, à 3 ans et demi de prison ferme.

Pourquoi se battre contre l'évasion fiscale et autres délits mineurs lorsqu'on lutte ainsi contre le vrai crime organisé ! Bien sûr la presse britannique applaudit des deux mains, avec comme d'habitude des titres ronflants pour pas grand chose : « £60,000-a-year surveyor who led secret life as leader of prolific graffiti gang which defaced hundreds of trains and buildings is jailed », se réjouit le Daily Mail, soit en français : « l'expert à 70 000€ par an, qui menait une double vie en tant que chef d'un gang prolifique ayant vandalisé des centaines de trains et de murs, est en prison »… Dormez tranquilles, citoyens !

Quelques murs de Vamp :

Quelques trains :

Source : The London Vandal

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Montréal: arrêtée pour une photo de street art sur Instagram /46436-montreal-arretee-pour-une-photo-de-street-art-sur-instagram/ /46436-montreal-arretee-pour-une-photo-de-street-art-sur-instagram/#comments Fri, 05 Apr 2013 17:00:27 +0000 /?p=46436 Lire la suite ]]> Quebec-arrestation-instagram-511

Au Québec, cette nouvelle risque d'inquiéter ceux qui pensent encore que le recoupement et l'utilisation de données personnelles publiées sur Internet ne remet pas en cause la liberté d'expression… Voici en effet un beau contre-exemple : une jeune femme a eu la surprise de voir débarquer la police à son domicile pour une photo de street art postée sur Instagram. L'œuvre représente le porte-parole de la police de Montréal, Ian Lafrenière, avec une balle dans la tête et la mention ACAB (All Cops Are Bastards).

Jennifer Pawluck a pris la photo en question dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal, à la fin du mois de Mars.

« Plusieurs de mes amis n'aiment pas la police. J'ai pensé que ce serait drôle de mettre la photo sur Instagram. Je ne sais même pas qui c'est, Ian Lafrenière. »

À sa grande surprise, des policiers se sont présentés à son domicile mercredi matin munis d'un mandat l'accusant de harcèlement criminel envers le porte-parole bien connu du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Elle a été amenée au poste de police, où elle est restée en détention près de quatre heures, selon ses dires. Le SPVM n'avait pas retourné les appels du Huffington Post Québec au moment de publier.

Le mandat d'arrestation, que le Huffington Post Québec a pu consulter, stipule que Jennifer Pawluck :

« a agi à l'égard de Ian Lafrenière dans l'intention de le harceler ou sans se soucier qu'il se sente harcelé [...] ayant pour effet de lui faire raisonnablement craindre pour sa sécurité. »

En attendant son procès, la jeune femme devra éviter de se trouver à moins d'un kilomètre du quartier général du SPVM, de même que du lieu de résidence de Ian Lafrenière.

Jennifer Pawluck est une habituée des manifestations contre la hausse des droits de scolarité. Elle a été interpellée trois fois lors d'arrestations de masse depuis l'an dernier. Toutefois, elle n'avait jamais été arrêtée en vertu du code criminel auparavant.

« Je ne suis pas une personne violente. Je ne voulais faire de mal à personne. »

Jennifer Pawluck affirme que son arrestation s'est déroulée dans le calme mercredi matin. Les policiers se sont présentés à son domicile vers 10h30 et étaient sympathiques, note-t-elle.

« Ils m'ont lu mes droits et je n'ai pas été menottée. »

La jeune femme entend contester l'accusation et plaider non coupable. Elle comparaîtra le 17 Avril 2013.

Harcelement Quebec - 511

Source : Huffington Post

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Espagne: Train writers Vs. Guardia Civil /41491-espagne-train-writers-vs-guardia-civil/ /41491-espagne-train-writers-vs-guardia-civil/#comments Thu, 22 Nov 2012 13:00:21 +0000 /?p=41491 Lire la suite ]]>

Pour la première fois, l'Espagne se met aux vastes opérations anti-graffiti sur trains, et a récemment lancé une vague d'arrestations sur l'ensemble du territoire. Voici quelques extraits traduits du communiqué de presse de la Guardia Civil.

Les agents de la Guardia Civil ont constitué une base de données d'environ un millier de différentes signatures qui ont été soigneusement étudiées au sein d'une opération intitulée Opération Picassin. La Guardia civil a procédé à l'arrestation de 21 membres de plusieurs bandes de graffeurs soupçonnés d'être les auteurs de 160 dégradations sur trains dans plusieurs communes autonomes.

Les arrestations ont été effectuées à Badajoz, Séville, Cordoue, Jaen, Malaga, Grenade et Ciudad Real. Les dégradations sont estimées à plus d'un million d'euros de dommage.

L'enquête d'envergure nationale a conduit les agents à saisir plus d'un millier de photos et de nombreuses vidéos. La Guardia Civil se félicite d'avoir saisi le modus operandi des graffeurs, ce qui permettra à l'avenir de détecter des cas semblables.

L'opération a débuté il ya cinq mois, après la détection de plusieurs actes de vandalisme à la gare Repilao (Huelva). La Guardia Civil a alors lancé un dispositif pour identifier les crews responsables (RSK, 247 et les KSG). Les agents de la Guardia Civil ont utilisé les images des caméras de surveillance de la Renfe pour les comparer avec des photos diffusées sur internet.

Ces crews circulent sur l'ensemble du territoire pour commettre leurs délits. Le temps d'éxécution des dégradations est très court, la coordination et la planification sont donc millimétrées, chaque action est filmée et/ou photographiée.

La Palancazo est une des formes les plus dangereuses de ce délit : des graffeurs tirent le signal d'alarme pour immobiliser un train au milieu des voies et le peindre en menaçant l'agent de sécurité présent avec des pierres.

Photo : Subliner

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Bruxelles: Tagueur en fuite /41134-bruxelles-tagueur-en-fuite/ /41134-bruxelles-tagueur-en-fuite/#comments Tue, 13 Nov 2012 14:00:41 +0000 /?p=41134 Lire la suite ]]>

Décidément, le graffiti fait les choux gras des médias belges en ce moment. Après l'arrestation de l'auteur présumé du Idea Hot peint sur le toit du palais de justice de Bruxelles largement relayée par les médias locaux, ou encore les appels à témoins de la police diffusés à la télé, nous sommes récemment tombés sur une copie Youtube d'Enquêtes, une émission de la chaine de télévision RTL TVI, qui s'était invitée début 2012 aux côtés de la police bruxelloise à la poursuite d'un tagueur dans les rues de la capitale.

Dans ce reportage, on suit une équipe de la BAC locale, épaulée par un membre du vandal squad, traquer un tagueur à travers les rues de la ville. Le dangereux malfaiteur finit sous les verrous, ouf ! La lutte contre le sentiment d'insécurité est en marche et les Bruxellois pourront dormir sur leurs deux oreilles…

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NBK Vs. BRF /40560-nbk-vs-brf/ /40560-nbk-vs-brf/#comments Thu, 25 Oct 2012 16:35:41 +0000 /?p=40560 Lire la suite ]]>

Ce jeudi 25 Octobre 2012, nouvelle opération de comm' pour les 5 membres de la brigade anti-graffiti dirigée par Emmanuelle Oster, la BRF (Brigade des Réseaux Ferrés) : interview dans le Parisien ou sur M6, et annonce avec fracas du démantèlement d'un « gang de dangereux anarchistes appelant au meurtre de policiers » (sic)… de biens grands mots pour annoncer le dernier coup de filet en date du vandal squad donc, celui des NBK (Natural Born Killers) / FTW (Fuck The World).

Anarchie, cocaïne, meurtre de policier, gang, acide, nul doute que le vocabulaire effrayant utilisé n'aura pas manqué de faire mouche auprès des juges, qui ont d'ailleurs également inculpé le groupe pour association de malfaiteurs. Rappelons tout de même que suite à la décision pénale rendue par le tribunal dans l'affaire du procès de Versailles, les graffs à la peinture sur des trains sont considérés comme des dommages légers n'entrainant pas la détérioration du support, donc punissables de TIG uniquement. Ce n'est cependant pas le cas de l'acide.

Voici l'article du Parisien :

Puis celui d'Europe 1 :

Le préjudice matériel est estimé à plus de 700.000 euros. Un groupe de tagueurs présumés de métro a été interpellé mardi, en région parisienne. Les six hommes arrêtés sont suspectés d'avoir réalisé des tags et des graffitis à l'aide de bombes de peinture ou d'acide sur les rames du métro et les trains du RER. Ils devraient être déférés jeudi devant le tribunal de Paris, rapporte Le Parisien.

Les enquêteurs ont travaillé plusieurs mois sur l'identification de ce groupe de tagueurs, connu sous le nom de NBK, en référence à un film d'Oliver Stone, Native born killers, « Tueurs nés » en français. Les six hommes étaient par ailleurs rattachés au groupe de tagueurs européen Fuck The World. Un groupe présenté comme appartenant à la mouvance anarchiste.

Les suspects, âgés de 25 à 28 ans, étaient particulièrement bien organisés. Ils avaient en effet une parfaite connaissance des réseaux ferrés parisien et francilien et se préparaient de façon quasi militaire pour leurs opérations. Sur leurs tags sont inscrites fréquemment des inscriptions menaçant la police. Certains suspects étaient déjà connus pour des faits similaires. Au total, 320 actes de vandalisme, touchant des dizaines de rames de trains, ont été recensés par les enquêteurs.

Des bombes de peintures, des masques, des bidons d'acide et de l'outillage appartenant vraisemblablement à la RATP ont été retrouvés par les enquêteurs de la Sous-direction régionale de la police des transports, lors d'une perquisition. Les policiers ont également retrouvé de la drogue en faible quantité : cannabis, cocaïne, champignon.

« C'est une équipe majeure de tagueurs qui mettait au défi la police qui a été démantelée. Le préjudice subi par la RATP et la SNCF est estimé à 700.000 euros. De nombreux document photos et vidéos trouvés en leur possession vont faire l'addition », commente un haut fonctionnaire, interrogé par Le Parisien.

« C'est aussi la première fois que le chef d'association de malfaiteurs est retenu contre ce type de délinquants », poursuit cette même source. Les tagueurs sont également suspectés de dégradation de biens publics et menaces sur personne dépositaire de l'autorité publique.

Les commentaires fantaisistes de l'info radio passée sur RTL sous le délicieux titre « La bande d'anarchistes n'hésitait pas à menacer de mort les policiers » viennent clore le bal – à écouter en streaming ici, ou à télécharger en MP3.

Heureusement, certains journalistes aiment gratter un peu et chercher plus loin que les communiqués officiels. Voici l'article publié sur Rue89 :

Céleste, étudiante, n'a « pas dormi de la nuit ». Lors de notre rencontre, son frère est encore en garde à vue, avec cinq autres hommes de 25 à 28 ans arrêtés mardi à Paris et Pantin. Ils risquent d'être mis en examen ce jeudi soir pour association de malfaiteurs.

Pourtant, la jeune femme parle d'une « bande d'amis » qu'elle connaît bien : certains d'entre eux vivent en colocation, d'autres sont frères.

La police les soupçonne d'avoir tagué des dizaines de rames de métro et de RER. « Au moins 700 000 euros de préjudice à la RATP », dans un but politique, analyse RTL :

« Présentés comme proches de la mouvance anarchiste, les suspects se servaient du métro pour menacer de mort les policiers : “Un flic, une balle” était l'une de leurs signatures. Un mode opérationnel violent, à des années-lumières des graffeurs-artistes d'autrefois. »

Un « gang de tagueurs anarchistes »

Le Parisien parle de « gang de tagueurs » dont les opérations étaient préparées de manière « quasi-militaire » et chiffre les dégradations à plus d'un million d'euros.

Les perquisitions auraient permis aux policiers de retrouver « des bombes de peinture ou d'acide », « des masques », « de l'outillage appartenant à la RATP » et des stupéfiants.

Pour le quotidien, les gardés à vue sont « rattachés à un groupe de tagueurs européens connu sous le nom de Fuck The World, également affilié à la mouvance anarchiste ».

« On a eu du mal à comprendre »

Joachim est le meilleur ami d'un des jeunes hommes arrêtés. Il a contacté Rue89 parce qu'il n'acceptait pas un tel portrait de ses proches.

Dans un resto de bagels de Châtelet, il vient avec Céleste et deux autres de leurs amis. Tous les quatre ont à peu près 25 ans et un look de post-adolescents branchés, ni coincés ni punks. Ils bossent dans le tertiaire. Ils ne connaissent pas bien la procédure judiciaire et s'inquiètent :

« L'employeur d'un de nos amis nous a prévenus que la police était venue sur son chantier pour l'emmener. La mère d'un autre a vu la police arriver chez elle à 6 heures du matin. Nous n'avons pas réussi à en savoir plus, puis nous avons lu la presse. »

Et ils n'ont pas reconnu leurs amis. « On a eu du mal à comprendre que c'était eux, c'est seulement parce que leur métier était mentionné. » Joachim s'interroge :

« Comment est-ce possible qu'on parle d'eux comme ça en garde à vue, alors qu'ils ne peuvent pas se défendre ? »

Chacun est choqué par une formule ou une autre : « gang », « organisation quasi-militaire » (« Ça fait mafia ou terroriste », selon Joachim), « bande d'anarchistes ».

Pour Vincent :

« Ils ne sont pas du tout rebelles, ni même politisés. Je ne vois pas le rapport avec les anarchistes. »

Antoine complète :

« S'ils avaient dit un truc violent comme “Un flic, une balle” devant nous, on les aurait engueulés. Je connais leurs parents ! [Il rigole] Plus sérieusement, on en aurait discuté. »

« Ils ne graffent plus depuis des années »

Surtout, tous disent la même chose : leurs copains ne descendent plus taguer dans le métro depuis des années, alors que l'enquête de la Brigade des réseaux ferrées porte sur des trains dégradés depuis le mois de mars.

Pour Joachim, « nos amis ne s'attendaient pas du tout à avoir des problèmes avec la justice » :

« Tous ont graffé quand ils étaient ados et se sont rangés depuis. Cela fait des années qu'ils n'ont pas peint ensemble. »

Céleste traite affectueusement son frère de « graffeur du dimanche » :

« Il récupère des plaques de bois dans la maison de campagne de notre père et tague dessus. Ou chez lui, sur des toiles avec un aérographe. Il m'arrive de dessiner avec lui. »

« En costard-cravate toute la journée »

Antoine parle de « fils de bonne famille », de « gens normaux » :

« Il y a des groupes qui revendiquent ce côté gang et la violence. Ce n'est pas du tout leur cas. Le nom de leur groupe, “NBK” a été présenté comme une preuve de leur violence, en référence à “Natural Born Killers” [le film “Tueurs-nés”, ndlr].

En réalité, c'est un truc qui remonte au collège. Ils ont copié un groupe suisse appelé “NBC” en changeant une lettre. A l'époque, trouver une signification était devenu un jeu.

Le lien avec le groupe de tagueurs anarchistes Fuck The World est inexplicable, je n'en avais jamais entendu parler avant. »

Les amis des suspects répètent qu'ils sont « passés à autre chose » : les gardés à vue sont chef de chantier, tatoueur, designer, barmen, gestionnaire immobilier « en costard-cravate toute la journée ».

Association de malfaiteurs

Une information judiciaire a été ouverte jeudi pour dégradation volontaire en réunion sur des biens d'utilité publique, outrage à des personnes dépositaires de l'autorité publique (dans les tags) et surtout association de malfaiteurs.

Cette qualification pénale, à elle seule, leur fait risquer cinq ans de prison. Elle n'est jamais utilisée contre des personnes soupçonnées de tags.

Au parquet, on explique cette décision par « des faits commis de façon particulièrement organisée, avec une répartition des rôles bien spécifique ». Sur cette « répartition des rôles », peu de détails : « Il y avait le leader, celui qui a le matériel, ce genre de choses. »

En ce qui concerne cette fameuse « affiliation à la mouvance anarchiste », elle aurait été déterminée « en fonction des tags, de l'étude de personnalité des suspects et de ce qu'ils indiquent ». Sans autre précisions.

Les six hommes doivent être présentés à un juge d'instruction ce jeudi soir, puis au juge des libertés et de la détention, qui décidera de les libérer ou de les placer en détention provisoire. Le procureur a demandé la prison.

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Bruxelles: détention préventive pour un dangereux tagueur… /40510-bruxelles-de-la-detention-preventive-pour-dangereux-tagueur/ /40510-bruxelles-de-la-detention-preventive-pour-dangereux-tagueur/#comments Wed, 24 Oct 2012 12:00:00 +0000 /?p=40510 Lire la suite ]]>

Décidément, la justice belge a du mal à digérer l'affaire du Idea Hot peint sur le toit du palais de justice de Bruxelles. Le juge en charge de l'affaire a retenu des circonstances aggravantes, ce qui a conduit à l'incarcération immédiate d'un homme de 25 ans soupçonné d'être l'auteur des faits. La suite de l'affaire par La Libre.

Selon le parquet, les tags feraient peur à l'opinion.

Selon divers juristes rencontrés mardi, le maintien en détention, décidé par la chambre du conseil de Bruxelles, d'un architecte de 25 ans soupçonné d'être l'auteur du graffiti géant apparu sur la coupole du palais de justice de Bruxelles, en juin 2012, est une mesure disproportionnée.

Un avocat pénaliste parle de détournement de la détention préventive, un autre critique les arguments développés par le ministère public (qui a parlé de la peur qu'inspireraient les tags à l'opinion publique) pour s'opposer à la libération du suspect, lequel, indique son conseil, reconnaît être un taggeur mais nie avoir quoi que ce soit à voir avec le graffiti du palais de la place Poelaert.

Pour rappel, ce graffiti, d'une dizaine de mètres de long et de trois mètres de haut, sur lequel on pouvait lire Idea Hot, avait été réalisé dans la nuit du 26 au 27 juin 2012. La police, n'ayant constaté aucune trace d'effraction, a toujours supposé que son ou ses auteurs avaient accédé à la coupole via les échafaudages qui ceinturaient le palais de justice.

La cellule anti-graffitis de la police locale de Bruxelles a fini par identifier deux suspects: un Belge, Denis B., et un Français, Rémy M., tous deux âgés de 25 ans. La semaine passée, les enquêteurs ont interpellé Denis B. à son domicile ixellois, où la police aurait trouvé des croquis compromettants et de la peinture. Rémy M. serait rentré en France.

Denis B. a été inculpé de destruction d'édifice public et risque entre un et quinze ans de prison. Selon les juristes approchés mardi, le fait de dessiner des graffitis sans autorisation constitue pourtant une infraction pénale en tant que telle, punie de six mois de prison maximum.

Si elle avait été retenue, le juge d'instruction n'aurait pas pu délivrer de mandat d'arrêt. La prévention de destruction d'édifice public permet, au contraire, d'en décerner un. Ce qui a été fait.

Parce que le suspect ne voulait pas indiquer où se trouvait sa voiture achetée, selon lui, plusieurs semaines après les faits et d'ailleurs retrouvée depuis lors ?

Toujours est-il que le mandat a été confirmé par la chambre du conseil, devant qui la défense a plaidé, en vain, l'erreur de qualification, le parquet défendant l'idée que la sécurité publique avait été menacée.

Appel a été interjeté et la chambre des mises en accusation devra trancher. En attendant, certains s'étonnent que des agresseurs de vieilles dames soient souvent remis en liberté alors qu'un taggeur présumé est mis derrière les barreaux comme un dangereux criminel. Paierait-il le brin d'arrogance dont il aurait fait preuve en face des policiers et du magistrat instructeur ?

Un magistrat qui s'est, par le passé, signalé par quelques coups d'éclat retentissants. En février 2011, le juge Coumans avait provoqué le débat en refusant, dès lors qu'il ne possédait pas de voiture, de se rendre à la prison de Saint-Gilles pour interroger un suspect qui, du coup, avait dû être libéré.

Et en 2000, il avait repeint lui même, et à ses frais, son nouveau bureau. Histoire de montrer que les juges d'instruction bruxellois manquaient de moyens. Au début de cette année, en oubliant de faire procéder à un devoir d'enquête, il avait, bien malgré lui, entraîné la décision de la chambre du conseil de libérer un malfrat placé en détention préventive pour vol avec violence.

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Bruxelles: le tagueur du Palais de justice arrêté /40277-bruxelles-le-tagueur-du-palais-de-justice-arrete/ /40277-bruxelles-le-tagueur-du-palais-de-justice-arrete/#comments Sat, 20 Oct 2012 06:00:28 +0000 /?p=40277 Lire la suite ]]>

Le petit malin qui a escaladé l'échafaudage du palais de justice de Bruxelles pour y peindre un Idea Hot semble avoir été arrêté par le vandal squad bruxellois. Le juge belge en charge de l'affaire n'a pas du tout apprécié cette blague et a envoyé le jeune suspect directement en prison en attendant qu'il paye son amende et qu'un complice présumé soit lui aussi arrêté. Plus de détails sur cette triste histoire belge par 7sur7.

Dans la nuit du 26 au 27 Juin dernier, un gigantesque graffiti indiquant ideaHOT avait été peint sur la coupole du Palais de justice de Bruxelles. Le tagueur a été appréhendé ce mardi, il nie être l'auteur. Un autre suspect est toujours recherché, indique Sudpresse.

Le graffiti, large de huit mètres, était visible depuis la place Poelaert et la rue de la Régence, en contrebas. Depuis cette fâcheuse découverte, la cellule tag de la police bruxellois menait l'enquête pour tenter d'identifier le vandale. Un habitant de Bruxelles, âgé de 25 ans, a finalement été interpellé mardi à son domicile à Ixelles, où des croquis avec les lettrages Idiot et Idyot ont été retrouvés, ainsi que de la peinture et du white spirit. Il a été déféré devant le juge d'instruction qui s'est montré particulièrement sévère. L'auteur présumé du tag n'a pas seulement été inculpé de dégradations de bâtiment public, il s'est également vu délivrer un mandat d'arrêt avant d'être conduit manu militari à la prison de Forest.

Les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver un deuxième auteur, qui se trouverait en France.

La facture de nettoyage s'élève à 21 500 euros, précise encore Sudpresse, ajoutant que des mesures ont été prises pour éviter de nouvelles dégradations à l'avenir : l'interdiction d'accès aux échafaudages a été renforcée.

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Vandalisme à Paris: la facture des tags /39186-vandalisme-a-paris-la-facture-des-tags/ /39186-vandalisme-a-paris-la-facture-des-tags/#comments Wed, 19 Sep 2012 10:00:10 +0000 /?p=39186 Lire la suite ]]>

La grand-messe du journal de 20h sur France 2 a encore frappé. David Pujadas, l'homme-tronc le plus connu du PAF sert la soupe à son audience en manque de sensations. Une fois de plus, les journalistes ont effectué un remarquable travail d'investigation et d'analyse, en stigmatisant le fléau du 21ème siècle : le graffiti.

Dans ce 1er reportage diffusé le 21 Mai 2012, on assiste à l'arrestation d'Oreak ASC, soupçonné d'être responsable de dégradations sur le matériel SNCF et RATP. On y fait la connaissance d'Emmanuelle Oster et de ses agents, visages floutés, de la brigade anti-tags. On a aussi droit à une petite balade dans un atelier où sont installés des nouveaux revêtements contre les dégradations.

Espérons que cette nouvelle brigade saura résister, contrairement à ses prédécesseurs, aux sirènes des pseudo-journalistes peu regardants, comme c'était le cas il y a quelques temps ici sur TF1.

Dans ce 2ème reportage intitulé Vandalisme : la facture des tag diffusé le 12 Septembre 2012, David Pujadas, avide de chiffres impressionnants, annonce que le coût du graffiti s'élève à près de 4,5 millions d'euros à Paris chaque année. On a évidemment droit à la sempiternelle  performance du writer repenti, Dest. La fin du reportage vaut son pesant de cacahuètes, la narratrice n'hésitant pas à établir des comparaisons aux sous-entendus pour le moins douteux : les writers empêcheraient, par leurs activités criminelles, la construction de crèches, de voitures électriques ou de rames de tramway…

France 2 a trouvé un responsable idéal de plus à tous nos problèmes, selon le fameux principe du bouc émissaire… Une technique inusable, très efficace pour que le quidam devant son poste de télévision ne se pose pas trop de questions, et sans jamais réaliser que ces médias lui servent tous les jours à la même heure sa dose de prêt-à-penser. La messe est dite.

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Police, Sécurité: le graffiti serait-il contagieux? /38855-police-securite-le-graffiti-serait-il-contagieux/ /38855-police-securite-le-graffiti-serait-il-contagieux/#comments Mon, 10 Sep 2012 10:00:44 +0000 /?p=38855 Lire la suite ]]>

Jusqu'à preuve du contraire, le graffiti sur les trains et métros est illégal dans la plupart des pays dans le monde. Mais y aurait-il deux poids deux mesures à l'encontre de leurs auteurs ?

En effet dans certaines métropoles européennes, les services de Police et de Sécurité chargés de « protéger » les trains des writers semblent se prendre au jeu, jusqu'à en devenir des tagueurs eux-mêmes en adoptant leurs codes et leurs pratiques.

Ainsi à Paris depuis quelques années déjà, différents services de police et de surveillance se sont attribués des noms de crew : certains signent CATZ ou taguent leur propre logo, un F comme Ferro (Police Ferroviaire). D'autres se contentent de tracer des croix, des traits ou des diagrammes au fat cap.

Leur spécialité : toyer, c'est à dire repasser tous les graffs qu'ils voient. Pour le vérifier, rien de plus simple : il suffit de regarder par la fenêtre lorsque vous empruntez un train de banlieue à Paris, et vous constaterez que la plupart des graffs peints le long des voies ont été customisés à leur insu !

Pourtant dans les nombreux procès qui opposent la SNCF aux tagueurs et graffeurs, la compagnie ferroviaire avance toujours son argument favori : prétendre que la peinture des bombes détruit ou endommage en profondeur le matériel roulant.

C'est bien entendu faux, et la justice française leur a déjà donné tort à plusieurs reprises, notamment en 2009 lors du délibéré pénal de la fameuse affaire du procès de Versailles, stipulant que les graffitis sur les trains ne résultaient pas d'un dommage grave mais d'un dommage léger uniquement punissable de petites amendes et de peines de TIG – mais la SNCF aime se cramponner à cet argument choc.

Le paradoxe est donc exquis, maintenant que l'on sait que leurs propres services, armés de bombes de peintures, s'amusent eux aussi à barbouiller les trains et murs des voies ferrées en France.

A Rome également, où le métro de la capitale italienne est une cible de choix pour les peintres, la sécurité des dépôts ne se contente plus de tracer des barres ou inscrire des insultes sur les graffs : les gardes se sont choisis des noms de tag, et un nom de crew pour le moins explicite : Security Service.

Depuis, les SS (wow !) s'en donnent à cœur joie sur les rames de la capitale italienne, allant même jusqu'à menacer de mort les graffeurs les plus actifs; ici, Ronny a dessiné un cercueil au nom de Poison sur un métro :

Doctor Verga, Ronny et Lulas furent les premiers à franchir le cap, et un petit nouveau, Cobra, fait désormais également parler de lui en taguant sur toutes les plus belles pièces en circulation sur les lignes du métro; ici, c'est le fameux whole car Caput Mundi qui en fait les frais :

Le comble : une  tentative de graff Security Service, réalisé par des services de surveillance qui semblent avoir définitivement basculé du côté obscur de la force !

Dans ce monde à l'envers, pas question pour la police ou la sécurité de s'acheter leur propre peinture : les bombes sont directement « confisquées » aux graffeurs qu'ils attrapent, et le stock de « pièces à conviction » semble inépuisable !

Ignorant style, toyage, dépouille de bombes : le passé tumultueux des UV-TPK aurait-il fait des émules dans les rangs des forces de l'ordre ? Nous attendons avec impatience la prochaine étape, peut-être de beaux wild styles signés Police

En attendant l'ironie de la situation n'a pas échappé aux writers, qui ne manquent pas de régulièrement lancer quelques clins d'œil comme ici sur cette rame du RER A ou sur ce train italien :

Retrouvez les œuvres de l' (in)sécurité romaine sur XXRoma, excellent blog consacré au graffiti sur le métro de Rome.

Source photo Catz : 90BPM

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Un graff défigure la justice bruxelloise /36629-graff-defigure-la-justice-bruxelloise/ /36629-graff-defigure-la-justice-bruxelloise/#comments Thu, 28 Jun 2012 16:30:26 +0000 /?p=36629 Lire la suite ]]>

Les belges n'ont pas fini de nous étonner, autant les writers locaux que les journalistes. Un petit malin a eu la drôle d'idée d'escalader l'échafaudage du palais de justice de Bruxelles pour y peindre un Idea Hot. Bonne pub certes, mais nul doute que les ennuis qui vont avec devraient suivre aussi vite. Les journalistes, quant à eux, se posent de vraies questions en cherchant un message caché derrière tout ça… Voici ce qu'en dit RTL.

Un étonnant graffiti a été remarqué par notre caméraman Steve Damman lors d'un reportage ce mercredi matin. S'ils ornent avec plus ou moins de succès les murs et façades de nos villes, tous les tags n'ont pas la particularité de dégrader un symbole de la justice belge; en l'occurrence le Palais de Justice de Bruxelles place Poelart.

Plainte et enquête en cours
Contacté par RTL, le porte-parole de la Régie des Bâtiments, Johan Vanderborght, a porté plainte contre X et a lancé des demandes de devis auprès d'entrepreneurs pour faire disparaître « l'œuvre ». Une entreprise délicate en raison de la difficulté d'accès à la coupole du bâtiment. Celle-ci avait été rénovée en 2002.

Comment sont-ils montés?
Entouré d'échafaudage, le Palais de Justice est en rénovation depuis des dizaines d'années. Normalement, l'accès à ces échafaudages est interdit et bloqué par des plaques métalliques. L'enquête devra donc également déterminer par quels moyens le ou les coupables sont parvenus à grimper au sommet de l'édifice.

Encore là pour un certain temps
La Régie des Bâtiments est habituée à faire enlever des dégradations de la sorte des bâtiments publics. Des contrats sont d'ailleurs passés avec des entreprises pour les faire enlever immédiatement, car « les tags attirent les tags ». La situation exceptionnelle de celui-ci explique qu'il sera encore possible de l'admirer un certain temps depuis la rue de la Régence.

Génie ou idiot?
Sur une surface d'environ 8 mètres de large, ce tag apparu cette nuit est composé des lettres « idEAHOT ». Littéralement « idée chaude » en anglais. Mais le « id » étant écrit en minuscule, il pourrait faire référence à l'identité, comme dans « id card », carte d'identité. Tout porte à croire que ce message apposé à cet endroit a donc un sens précis. A moins que cela ne soit que la signature de l'auteur… qui devrait dès lors être aisément identifiable. Dans ce cas, la consonance avec le mot « idiot » en anglais, signifiant la même chose qu'en français, pourrait montrer que le graffeur, par ailleurs félicité de toutes parts sur les réseaux sociaux, a conscience de ce que lui coûtera son œuvre s'il est attrapé…

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Graffiti à Paris: la guerre est déclarée /36147-graffiti-a-paris-la-guerre-est-declaree/ /36147-graffiti-a-paris-la-guerre-est-declaree/#comments Mon, 18 Jun 2012 10:15:37 +0000 /?p=36147 Lire la suite ]]>

Le Parisien se fait le relai de la mairie de Paris dans cet article de Christine Henry. Une nouvelle fois, on y trouve l'éternelle opposition entre le bon et le mauvais graffiti dans une perspective hygiéniste. François Dagnaud, adjoint au maire chargé de la propreté, serait-il devenu critique d'art ? Il ne faudrait pas froisser les gentils touristes venus dépenser leur argent dans un Paris fantasmé sorti tout droit d'Amélie Poulain… Le business de certains commerçants en dépend, ainsi que celui des entreprises de nettoyage.

François Dagnaud, adjoint au maire chargé de la propreté, a décidé de renforcer le nettoyage des inscriptions sauvages, jugé trop faible. La guerre est déclarée.

Façades d'immeubles, rideaux de commerces, panneaux signalétiques, conteneurs… Les graffitis fleurissent un peu partout dans la capitale.

« Après une période d'accalmie, Montmartre est redevenu le terrain de jeu des graffeurs »

s'indigne ainsi Sylvie Fourmond, présidente de l'Association des commerçants de Lepic-Abbesses (XVIIIe).

« Malgré les signalements, les tags tardent à être effacés. Las de voir les inscriptions sauvages réapparaître sur leurs murs et leurs rideaux métalliques fraîchement repeints, le plus souvent à leurs frais, les commerçants ont fini par renoncer à engager de nouvelles dépenses pour effacer ces inscriptions sauvages. »

Face à ce ras-le-bol, la mairie de Paris change de ton. La guerre est officiellement déclarée aux tagueurs.

« Les tags constituent une pollution agressive. Il faut arrêter de cautionner ce grand n'importe quoi au nom de la liberté d'expression ou d'un alibi artistique. On est en présence d'une appropriation sauvage et d'une dégradation de murs privés et d'espaces publics. »

martèle François Dagnaud, adjoint au maire de Paris chargé de la propreté.

La Ville de Paris prend en charge l'enlèvement des inscriptions sauvages, ce qui n'est pas toujours le cas des autres communes de France. Mais cela n'a pas permis d'endiguer leur prolifération. Le phénomène a même repris de plus belle ces dernières années. En 2011, plus de 285 000 m2 de murs ont été nettoyés, au cours de 82 000 interventions.

« La situation a malheureusement dérapé au moment où le prestataire de la Ville était faible. »

concède l'élu. D'où le sentiment que les interventions tardaient alors que les signalements se multipliaient.

« Laisser les tags trop longtemps, c'est s'exposer à en voir fleurir de nouveaux dans le même secteur. »

rappelle une commerçante installée au pied de la butte Montmartre (XVIIIe). D'où la mise en place d'un nouveau plan de lutte anti-graffitis plus cher certes (13,5 M€ sur trois ans au lieu de 11,4 M€), mais censé être plus efficace et plus qualitatif. Il entrera en vigueur le 21 juin. Le marché sera désormais confié à trois sociétés (au lieu d'une seule dans le contrat précédent) chargées de couvrir des zones plus petites et de nettoyer aussi le mobilier urbain et les boîtes des bouquinistes. Autre nouveauté : le signalement ne s'effectuera plus via le numéro d'appel du prestataire, mais via le site Internet de la Ville de Paris (Paris.fr) ou le 39.75, ce qui permettra à la mairie centrale de contrôler le délai et la nature des interventions et d'appliquer des pénalités qui pourront atteindre 40% du montant des travaux en cas de défaillance des entreprises.

« On ne pourra pas continuer à s'échiner à nettoyer toujours plus haut, toujours plus loin. Il faut également se donner des moyens dissuasifs. »

insiste François Dagnaud qui incite les propriétaires privés à déposer plainte. Selon l'article 635-1 du Code pénal, un graffiti sauvage est passible d'une amende pouvant atteindre 1 500 € et être majorée si le délit touche un édifice public. L'élu lance aussi un appel au procureur général pour lui demander d'inciter le parquet à poursuivre les fauteurs de troubles.

Sources photos : Clickclaker, Crew Crooks, Vergio Graffito

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Procès de Versailles 2012: rebelote /35332-proces-de-versailles-2012-rebelote/ /35332-proces-de-versailles-2012-rebelote/#comments Thu, 24 May 2012 13:35:19 +0000 /?p=35332 Lire la suite ]]>

Ce Vendredi 25 Mai 2012, la Cour d'Appel de Versailles juge à nouveau l'affaire qui oppose la RATP et la SNCF à 56 graffeurs adeptes du graffiti sur trains. Hugo Vitrani résume l'affaire pour Mediapart.

Les plaidoiries des avocats risquent d'être encore une fois agitées. Le 20 janvier 2012 les avocats des parties civiles s'étaient fait remarquer en rendant in extremis leurs conclusions. Les avocats des accusés n'avaient donc pas eu le temps nécessaire pour en prendre connaissance, les analyser et répliquer. Certains avocats ne les avaient d'ailleurs pas encore reçu le jour de l'audience. Réponse ironique de l'avocat de la RATP : « Il se peut qu'il y ait eu des problèmes à La Poste, j'ai amené des copies dans le coffre de ma voiture, si la Cour veut bien me laisser 5 minutes…» . Interrogé à la sortie, ce dernier n'avait pas voulu répondre aux questions de Mediapart, me conseillant de contacter le service de communication de la RATP « pour avoir leur langue de bois. C'est la consigne sur cette affaire. » Avec des dommages et intérêts réclamés qui se chiffrent en millions d'euros et l'opacité des devis qui font peser de lourds doutes sur le coût réel du dégraffitage, on comprend le silence radio.

Dans cet article, Mediapart expliquait en détail l'origine de l'affaire. Comment une banale perquisition pour trafic de stup a débouché sur le démantèlement du noyau dur des graffeurs de trains des années 2000 (un grand cru). Deux ans d'enquêtes dignes d'un mauvais polar : écoutes téléphoniques, filatures, rafales de perquisitions et de plaintes ciblées. Au total, 56 graffeurs seront traduits devant la justice pour dégradation volontaire en réunion. Comprendre : de la peinture illégale entre amis.

Au pénal, en septembre 2009, le réquisitoire du Parquet avait été désavoué par les juges (dommage léger au lieu de grave, exit la circonstance aggravante de dégradation en réunion). Lors du premier volet civil (21 Septembre 2010), les juges ne se sont pas laissés aveugler par les prétentions des parties civiles (1,8 millions d'euros de dommages et intérêts réclamés) en divisant les sommes réclamées dix (de 150 à 12.000 euros). Quant aux books des graffeurs mis sous scellés, ultime trace de leur art systématiquement karchérisé, ils n'ont pas été rendus et risquent d'être détruits. Face au risque la disparition d'un patrimoine artistique important, Mediapart s'était associé à la pétition de Karim Boukercha qui militait pour que ces documents soient confiés à des historiens et sociologues. Un appel signé par plus de 3500 personnes et cité par plusieurs médias nationaux (cf. France Culture). Parmi les signataires, Mode2, Jay, Azyle, Oxmo Puccino, Virginie Despentes, Costa et Romain Gavras, Vincent Cassel, Rebecca Zlotowski, Antonio Seguí, Michel Deguy, Maurice Olender, Fabrice Bousteau, JD Beauvallet… : des noms historiques du milieu du graffiti, du cinéma, du rap, mais aussi des peintres, des journalistes, des chercheurs et des écrivains.

Très attendue, l'audience de vendredi ne devrait pas aller à l'encontre de la clémence des premiers volets du procès. Difficile de condamner lourdement ces graffeurs pour des faits anciens de dix ans, alors que la plupart d'entre eux ont refait leur vie ou sont depuis exposés en galeries et musées, et participent au rayonnement international de la scène artistique française. Difficile également de condamner – sous les projecteurs médiatiques- un mouvement artistique majeur du 20è siècle, même si beaucoup voudraient confiner les arts urbains dans les bas fonds.

Si la prison a été évitée, la clémence est ponctuelle et masque la sévérité de jugements plus récents mais moins médiatisés. En témoignent les récentes arrestations de graffeurs réputés. Le graffeur Vices -destiné à la prison vu son CV artistique- a préféré s'exiler après son arrestation en 2007. Mank a écopé de deux lourdes peines actuellement contestées en appel (6 mois de prison ferme et 110.000 euros de dommages et intérêts). Cokney, l'un des plus talentueux de sa génération, attend son audience fixée au 2 octobre 2012, 300.000 euros de réparation lui sont demandées. Oreak, arrêté la semaine dernière, attend également son procès (562.000 euros de dégradation estimée). Beaucoup attendent donc une réforme radicale de ce système répressif démesuré pour de la peinture sur des murs et trains. Ancien ministre de la culture, Frédéric Mitterrand était intervenu en faveur de l'artiste ZEVS lors de son arrestation à Hong Kong en 2009. Il n'avait pourtant pas fait preuve du même sens artistique devant la justice de son pays en ne soutenant pas les graffeurs arrêtés et lourdement condamnés en France.

Alors qu'il était en campagne officieuse pour le poste de Ministre de la culture, Christophe Girard plaçait les arts urbains au coeur de son Petit livre rouge pour la culture (on aurait préféré dazibao). Dans l'entretien qu'il m'avait accordé pour la revue Graffiti Art, il soulignait la nécessité, en cas de victoire de la gauche, de « trouver un nouvel encadrement législatif. La peine de prison c'est démesuré, c'est grotesque. Il n'y a ni meurtre ni viol, d'ailleurs y'a-t-il vraiment dégradation? (…) Associons à ce débat celui de la commande publique pour arrêter d'envisager cet art sous l'unique prisme de la répression et de la nuisance. »

Les avocats des accusés invoqueront vendredi prochain les propos de l'actuel adjoint à la culture de la mairie de Paris, qui a accompagné la création du 104, de la Gaieté Lyrique et de la Nuit Blanche où les arts urbains et numériques ont pignon sur rue. Aurélie Filippetti, nouvelle ministre de la culture, devra prendre parti : soutiendra-t-elle la création artistique underground?

Source : Mediapart

NDLR : Coïncidence « surprenante » depuis quelques jour, l'arrestation surmédiatisée d'Oreak est partout dans les JT et dans les journaux, avec comme d'habitude une bonne dose de propagande pour la fameuse brigade antitags, et la confusion habituelle entre des graffitis inoffensifs réalisés à la peinture effaçable en deux coups d'éponge, et du vandalisme à coup de cutters – histoire de bien dramatiser et exagérer la situation. Espérons que les juges ne seront pas dupes de cet amalgame grossier et de ce militantisme de la dernière chance, en faveur d'un fiasco policier qui tourne en rond depuis plus de 12 ans… et pèse probablement sur les finances du contribuable bien plus que ces quelques graffitis nettoyés au siècle dernier.

Petit exemple de propagande dans le JT de France2 du Lundi 21 Mai 2012 :

 

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USA: Cope2 Vs. Utah & Ether /32579-usa-cope2-vs-utah-ether/ /32579-usa-cope2-vs-utah-ether/#comments Tue, 20 Mar 2012 12:00:23 +0000 /?p=32579 Lire la suite ]]>

C'est une sale histoire dans laquelle Cope2, Ether & Utah se retrouvent mêlés depuis un peu plus d'un an. Une histoire, dont seuls les writers ont le secret, mêlant égos surdimensionnés, menaces, coups bas et dénonciations calomnieuses, le tout relayé et alimenté sur internet par blog et twitter interposés…

Pour faire court, l'histoire commence en 2007. Ether & Utah devaient peindre un métro à New York en compagnie de Cope2, mais tout ne s'est pas passé comme prévu : Cope2 ne s'est pas présenté au rendez-vous et Ether & Utah ont échappé de peu à un guet-apens tendu par le Vandal Squad. Ils soupçonnent alors d'avoir été balancés par un writer… un writer forcément au courant de ce qu'ils allaient faire.

En 2008, après de nombreux séjours en Europe (Londres, Madrid, Paris, Francfort, Hambourg…) Ether & Utah sont arrêtés et jetés derrière les barreaux pour quelques mois. Sont retenues contre eux de nombreuses charges, étayées par des preuves de leurs récentes actions à l'étranger. Saluons au passage les efforts, le temps et l'argent nécessaires à une telle opération, sous-entendant une étroite collaboration entre les polices européennes et la police de New York, le terrorisme international n'a qu'à bien se tenir !

A leur sortie de prison, ils ont pu récupérer et éplucher l'ensemble des pièces du dossier judiciaire les concernant (dépositions, rapport d'enquêtes, témoignages, e-mails…). En Février 2011, piqués par le virus Julien Assange, leur blog commun prend des allures de Graffitileaks, avec la publication en ligne ici, ici et des documents confidentiels… mettant en cause explicitement Cope2.

Un sticker accusant Cope2 d'être un informateur du Vandal Squad :

Dans ce montage photographique, le fameux throw up Cope2 est remplacé par un throw up Snitch (Balance en anglais) :

Après de nombreuses provocations, le conflit a pris un virage décisif ces dernières semaines avec les déclarations de Cope2 sur son blog; la guerre est aussi déclarée via Twitter. Cope2 se défend d'être un indic et accuse à son tour Ether & Utah d'être des balances. L'opération King Destroying est lancée et le conflit s'internationalise. Cope2 toye le couple à New York pendant qu'une armée de petits soldats dévoués à sa cause s'occupent des throw ups et des tags d'Utah & Ether à Bangkok en Thaïlande.

Cope2 à New York :

L'opération King Destroying en Thaïlande :

Pour conclure, une petite précision : il n'est pas dans notre habitude de relayer les ragots du net. Mais quand l'histoire, mêlant le cocasse au pitoyable, devient à ce point publique de par les efforts des protagonistes eux-mêmes, alors ce n'est plus du ragot mais de la télé-réalité, voire un véritable témoignage sociologique sur les adulescents… Bref, on attend avec impatience le prochain épisode… ou pas.

Source : The London Vandal

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