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Acide TWP, lettrages stylés & combinaison de couleurs audacieuses

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Originaire de Grenoble, Acide partage avec Aple76 la même passion pour les lettrages stylés et les combinaisons de couleurs audacieuses.

Photo : Aple76

Photo : Aple76

Entre Valence, Millau et Grenoble Acide peint de nombreux murs avec son crew les TWP.

Photo : Aple76

Photo : Aple76

Régulièrement, Acide troque son alias pour réaliser des lettrages pour ses 2 fils, Johan et Bastien.

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Aple76, le stakhanoviste du lettrage

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Originaire de Grenoble, Aple76, le stakhanoviste du lettrage, multiplie les peintures sophistiquées sur mur depuis plusieurs années entre Grenoble, Lyon et Valence.

« Au début je n'étais pas vraiment motivé pour être un writer, je ne savais pas ce que cela voulait dire. Mon frère dessinait beaucoup, il avait un blaze, mais j'avais 11/12 ans, j'étais trop jeune pour être conscient de cette culture. J'aimais dessiner, j'imitais ce que mon frère faisait.[…] En grandissant avec le hip hop, j'ai pu apprécier ce mode d'expression créatif et positif. »

« Mon style est classique, je m'amuse avec l'alphabet. »

« Ma journée classique : famille, travail, travail, travail, famille. J'essaie d'être heureux dans ce que je fais et de combattre mon pessimisme. »

Source : Elrincondelasboquillas

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Grenoble, graffiti au pied des Alpes

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Dans la capitale des Alpes, le graffiti se porte plutôt pas mal.  De nombreux writers s'en donnent à cœur joie dans les terrains et les hall of fame le long de l'Isère. On peut y trouver de nombreuses pièces de Libre, Evok, Sorga, Hollow, Mp7, Orak, Nesta, Zebre, Nesk, Bwy, Zebla  et des NAV dans la vallée entourée par les montagnes.

Mais les writers sont aussi très actifs dans les rues de Grenoble. Ils s'attaquent aux rideaux de fer, aux toits et aux murs le long des voies ferrées pour une véritable explosion de couleurs.

Grenoble, vandale des alpages-03-511

Source : Bombing Science

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Grenoble: une fresque de Goin fait polémique

L'État matraquant la liberté

L'État matraquant la liberté

A l'occasion du festival de street art organisé par Spacejunk du 8 au 26 Juin 2016 à Grenoble, Goin a eu la bonne idée de peindre une Marianne matraquée par 2 policiers, l'intitulant L'État matraquant la liberté.

Les réactions de l'ensemble de la classe politique, qui a l'indignation sélective, ne se s'est pas faite attendre, à croire qu'une peinture a plus de force que toutes les photos et les vidéos de violences policières répétées ces derniers mois durant les manifestations contre la loi travail.

« Fresque honteuse à Grenoble, soutien total aux forces de l'ordre, Eric Piolle doit prendre ses responsabilités. »
-Jean-Pierre Barbier (Les Républicains), député et président du conseil départemental de l'Isère.

« Voir des policiers représentés en train de matraquer Marianne, et donc la République, alors que depuis plusieurs mois, et pas plus tard qu'il y a dix jours, ils ont donné leur vie pour elle, c'est indigne! »
-Patrick Mairesse, directeur départemental de la sécurité publique.

« Quand la collectivité locale finance, sur l'argent des contribuables grenoblois, une fresque réalisée dans le cadre d'un festival subventionné à hauteur de 25 000 euros, à la vue de tous, dans l'espace public, elle est responsable des messages passés. Par respect pour ceux qui nous protègent, il faut effacer immédiatement cette fresque inacceptable dans le contexte. »
-Geneviève Fioraso, ancienne ministre socialiste, députée de la première circonscription de l'Isère.

« Plein soutien aux policiers qui protègent chaque jour les Grenoblois, et qui attendent d'Eric Piolle qu'il leur dise ses regrets. »
-Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur

Les réactions de la mairie :

« Nous, en tant que politiques, on s'interdit de vouloir gérer la création artistique. On comprend la réaction de la police et d'autres, mais ça reste une œuvre d'art, et l'art peut être subversif. L'art a vocation à créer du débat, voire de la polémique. L'œuvre a été peinte sur un mur du quartier de la gare qui doit être détruit dans les jours ou les semaines qui viennent. »
-Cabinet du maire de Grenoble, Eric Piolle

Jérôme Catz, organisateur du festival, estime que le but de l'artiste n'était pas de stigmatiser les policiers mais bien l'État :

« D'ailleurs, dès vendredi quand nous avons su qu'il y avait une polémique, l'artiste, qui est un artiste anonyme qui cherche à faire réagir les gens, a rajouté un titre à son œuvre, qu'il a appelée L'État matraquant la Liberté. »

La tonalité est différente pour Jean-Pierre Barbier, président LR du conseil départemental de l'Isère.

« Fouler aux pieds le symbole de L'État et de l'autorité dont nous avons tant besoin, oui je suis choqué. »

Yannick Biancheri, du syndicat SGP-Police FO de Grenoble, n'exclut pas un dépôt de plainte.

On assiste donc à une véritable ronde des censeurs décomplexés, réglant leurs comptes au passage avec le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, dont certains, on le rappelle soutiennent un gouvernement qui n'a pas hésité à 2 reprises à faire passer des lois par décret (Loi Macron et Loi Travail) en utilisant le fameux 49.3, qui permet l'adoption sans vote d'une loi.

Petit rappel : en trois mois, près de 50 enquêtes judiciaires ont été ouvertes par l'IGPN pour des accusations de violences policières. Le mercredi 23 Juin 2016, huit organisations (la CGT, la FSU, Solidaires, SAF, l'UNEF, la FIDL, l'UNL et la LDH) ont réclamé l'ouverture d'une enquête parlementaire sur les dysfonctionnements du maintien de l'ordre et les choix opérés par le ministère de l'Intérieur lors des manifestations contre la loi travail.

« De nombreux manifestant-tes sont victimes de graves dysfonctionnements : délogés, pourchassés, blessés, interpellés par les forces de police alors même qu'ils n'ont commis aucune infraction! Dans le même temps, certains individus responsables de casse sont contenus en tête de cortège sans jamais être neutralisés par les forces de police »

ajoutent ces organisations, estimant cette enquête indispensable.

Cette fresque subira peut-être le même sort que la fresque des TWE à Paris, repeinte moins de 2 heures après sa réalisation, mais l'emballement politico-médiatique assure à son auteur et aux organisateurs du festival une visibilité inattendue.

Sources : Le Monde, Le Parisien, Orange