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Katsu – Drone paintings

Katsu - La guerre des drones -511

Un drone est un engin volant sans pilote commandé à distance depuis une station au sol, équipé d'un capteur vidéo à capacité diurne et/ou nocturne, il peut remplir des missions de surveillance discrètes. Les militaires américains, entre autres, utilisent cette technologie depuis un certain temps pour leurs fameuses frappes chirurgicales.

Le domaine civil s'y intéresse depuis peu. En France, la SNCF qui n'est jamais à cours d'idées concernant la surveillance, teste ces engins au-dessus des lignes de chemins de fer pour (notamment) prévenir les vols de cuivre.

Les particuliers, fans de modélisme et autres geeks, peuvent aussi piloter un de ces appareils qui ressemble à un hélicoptère de poche.

En attendant la guerre des drones, aux États-Unis, Katsu, writer curieux et membre du F.A.T. Lab s'est intéressé au potentiel de cette machine. En collaboration avec le Center For The Study of the Drone, il a développé un drone équipé d'une bombe de peinture et en a profité pour présenter une série de toiles réalisées avec son quadcopter à la Foire d'Art Contemporain de Silicon Valley.

Motherboard s'est entretenu avec l'artiste. Quelques extraits de l'interview traduits :

« Le coût des drones a baissé, j'ai pu donc m'offrir un DJI Phantom 2 avec l'idée de l'utiliser comme un nouvel outil artistique. je veux vraiment voir comment une personne et un drone peuvent interagir. J'ai immédiatement pensé aux spots que je pourrais atteindre avec cet appareil. Je voulais aussi faire une série de toiles pour exprimer ce qui se passe quand la technologie rencontre la création artistique. J'ai travaillé avec quelques amis développeurs pour créer ce prototype de bombe télécommandée. »

« Je ne pense pas que je programmerais mon drone pour peindre automatiquement une image prédéfinie, mais j'ai tout de même le fantasme d'être allongé sur mon lit, envoyant mes drones par la fenêtre de ma chambre pour peindre partout en ville à ma place. L'idée serait de créer une échelle de collaboration entre l'homme et la machine, on pourrait choisir de programmer le drone et de le laisser libre de ses mouvements ou de l'accompagner dans ses déplacements. »

La vidéo de l'essai du drone équipé d'une bombe de peinture :

« Il y a tout de même quelques inconvénients avec cette nouvelle technologie. Ils font du bruit, produisent de nombreux courants d'air, et il y a toujours un risque de perdre le contrôle de ces engins. Il y a beaucoup de choses à prendre en considération. Ce n'est pas comme si tu glissais d'un pont et que tu risquais de mourir, si le drone tombe il peut tuer quelqu'un. »

L'interview est à lire dans son intégralité ici.

Sources photos : Graffuturism

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Magasins Généraux de Pantin: visite virtuelle

Les graffeurs parisiens connaissent bien Les Magasins Généraux de Pantin, cet ancien spot de 20.000 m2 d'entrepôts désaffectés au bord du Canal de l'Ourcq, également appelé La Douane. Le repreneur de l'établissement n'est autre que la boîte de com BETC, qui désire s'installer en Seine-Saint-Denis et en faire son QG.

Manifestement séduite par le lieu et ses œuvres (et en fins limiers de la com, par le coup de pub bien sûr !), l'agence a décidé d'immortaliser les graffs en prenant pas moins de 5200 photos des lieux. Les images ont été par la suite intégrées dans un modèle 3D développé par Google pour proposer une véritable visite virtuelle, désormais accessible sur le site du projet Graffiti General.

Par volonté d'expliquer le graffiti au grand public, de nombreuses zones peuvent être cliquées, une info-bulle venant décrire ce qu'est par exemple un tracé direct, un throw-up etc…

Une démarche de buzz cependant louable puisque ce lieu (qui aura définitivement disparu sous sa forme actuelle d'ici à novembre 2015) intègre ainsi le panthéon du Graff. Certains regretteront que la même démarche n'ai pas été faite pour Five Pointz à New York, plutôt que le nettoyage à sec réalisé la nuit en catimini…

Avant ce projet il était déjà possible de visiter en vidéo le lieu :

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Graffiti: la Guerre des Drones

Développés puis utilisés avant tout dans un contexte militaire, les drones deviennent peu à peu accessibles au grand public et utilisés dans des tâches civiles. Cela n'aura pas pris longtemps pour que les adeptes du tout sécuritaire y voient là un nouveau moyen de surveillance généralisée de la population, sous couvert de lutte contre le terrorisme et autres prétextes bidons. Comme le déclarait en début d'année 2013 l'ex-maire de New York Michael Bloomberg :

Quelle différence cela fait, que la caméra soit dans les airs ou sur un bâtiment ? Nous allons vers un autre monde, inexploré. Vous ne pouvez pas empêcher la marée de monter.

Evidemment, en France aussi cela donne des idées; Eugène Caselli, président de la communauté urbaine de Marseille, a proposé en septembre 2013 l'utilisation de drones pour la surveillance de la ville, selon lui une solution pour lutter contre l'insécurité dans la cité phocéenne…

Le graffiti, c'est bien connu, fait partie des grandes menaces terroristes de ce siècle. C'est donc la Deutsche Bahn qui dégaine la première, et se paye peu avant l'été 2013 un bon coup de pub : la DB – équivalent allemand de la SNCF – annonce officiellement qu'elle projette de faire surveiller ses dépôts de trains par des drones :

Les engins de la Deutsche Bahn, équipés de caméras thermiques, devraient être testés dans les semaines à venir. En cas de mouvement suspect, l'opérateur alertera un pilote. Celui-ci, également au sol, pourchassera les coupables à distance grâce à un système opérant dans un rayon de 40 kilomètres. Le tout sera filmé, données GPS à l'appui, afin que les fans de tags puissent être déférés devant la justice.

Petit bémol  à cette euphorie sécuritaire cependant, la (bonne) nouvelle est tombée le 11 Novembre 2013 : Malgré les excellents résultats obtenus avec les tests de drones équipés de caméras thermiques, la DB n'a pas obtenu l'autorisation de la part des autorités de sûreté de l'aviation de faire voler ses drones la nuit. Les nuits outre-Rhin continueront donc d'appartenir aux taggueurs… pour l'instant du moins.

En France, la SNCF se fait plus discrète, et pourtant… Celle-ci n'est pas en reste, et des tests de surveillance du réseau ferré par des drones sont également en cours, comme l'explique cette dépêche AFP du 5 Novembre 2013.

Comme pour toutes les technologies, la parade n'est souvent pas loin, et l'escalade des moyens est la règle. Les graffeurs étant loin d'être les plus attardés en matière de lutte contre les systèmes de surveillance moderne, gageons que certains salivent d'avance à l'idée de s'amuser à descendre un drone au lance-pierre ou à la carabine à la plomb, voire hacker ou brouiller leur système de contrôle pour les plus geeks !

Mais ce n'est pas tout, car dans l'ombre la résistance s'organise, et certains comptent bien détourner cette nouvelle technologie à leur avantage. Quoi de plus pratique qu'un drone pour partir en reconnaissance d'un dépôt de train dans ses moindres recoins ? D'ores et déjà, les vidéos de graffiti du futur semblent avoir très envie de prendre de la hauteur, et c'est ce que nous montre ce petit film sorti aujourd'hui et tourné par Gérard Fournier, photographe et cinéaste auteur de  Bello Gesto, à l'aide d'un drone couplé à une GoPro :

Enfin, quitte à pousser le raisonnement… puisque les gardes patrouillent désormais à distance à l'aide de drones, pourquoi ne pas également peindre à distance avec des drones ? L'idée parait dingue, et pourtant… voici ce que l'on peut trouver sur le net en fouinant un peu.

Drone + bombe de peinture :

Drone + marqueur :

Autres tentatives à la bombe ici :

Bon OK, pour le wildstyle c'est pas encore gagné ! Mais tous ces bricoleurs n'en sont qu'à leurs débuts, et un engin opérationnel pourrait être au point plus vite qu'on ne le croit vu leur engouement… En ce qui nous concerne, pas de panique : le drone Montana Colors ce n'est pas pour tout de suite, une bonne paire de running, quelques bombes et une grosse dose de motivation risquent de continuer à faire l'affaire pendant encore un bon moment !

Le Livre/DVD Bello Gesto, dédié exclusivement au graffiti sur trains et métros, est disponible ici sur Allcity.fr.

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New York: Metrodeck

Metrodeck-511

Les collectionneurs et les geeks du métro new yorkais apprécieront Metrodeck, une œuvre surprenante réalisée par Norman Ibarra.

Ce designer spécialiste de l'iconographie et du branding a passé 2 ans à récolter près de 2000 tickets de métro usagés afin de les sérigraphier, un par un, pour constituer des jeux de cartes complets, joker compris.

Chaque carte recto/verso a demandé 8 heures de travail, chaque face a nécessité 4 passages de couleur.

Les cartes de la famille des Cœur avec le joker en bonus :

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Belgique: NAWAS – QR Code

Belgique Nawas QR Code - 511

Youtube censure régulièrement les vidéos qui ont le malheur de ne pas respecter les droits d'auteur. Dans ce dernier projet, les membres inventifs du crew belge NAWAS s'en inspirent pour réaliser une pièce interactive. Censurée par leurs propres soins, ils ajoutent au panel en circulation un code QR donnant un lien direct vers la vidéo de l'action.

La vidéo de la performance :

Quelques photos du panel interactif :