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Londres: Prison pour graffiti, l'escalade

Free Vamp - 511

Cela fait un moment que la tolérance zéro est appliquée en Angleterre. Le graffiti est dans la ligne de mire de la justice qui n'hésite plus à prononcer des peines d'emprisonnement ferme à l'encontre des writers.

Parmi eux, Fista, Tox, Noir, Hoover, Zerx ou plus récemment Oker en ont déjà fait les frais et ont écopé de plusieurs mois, voire plusieurs années de prison. Cette fois, une nouvelle étape vient d'être franchie avec la condamnation de Vamp, un des writers les plus actifs de Londres, à 3 ans et demi de prison ferme.

Pourquoi se battre contre l'évasion fiscale et autres délits mineurs lorsqu'on lutte ainsi contre le vrai crime organisé ! Bien sûr la presse britannique applaudit des deux mains, avec comme d'habitude des titres ronflants pour pas grand chose : « £60,000-a-year surveyor who led secret life as leader of prolific graffiti gang which defaced hundreds of trains and buildings is jailed », se réjouit le Daily Mail, soit en français : « l'expert à 70 000€ par an, qui menait une double vie en tant que chef d'un gang prolifique ayant vandalisé des centaines de trains et de murs, est en prison »… Dormez tranquilles, citoyens !

Quelques murs de Vamp :

Quelques trains :

Source : The London Vandal

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MadC @ Baroque in the streets

MadC- Baroque in the streets - 511

La graffeuse allemande MadC a été invitée à participer au festival de street art Baroque in the streets à Dulwich dans le comté du Grand Londres en Angleterre.

Les artistes présents étaient invités à s'inspirer des œuvres de la collection de la galerie Dulwich Picture pour peindre les murs extérieurs et intérieurs d'une maison du quartier de Lordship Lane.

Les photos du mur à l'intérieur de la maison :

Le mur réalisé dans la rue inspiré par une nature morte de Jan van Huysum :

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Interview Dank IM

Interview Dank-511

Dan Kitchener alias Dank est un writer anglais qui multiplie les casquettes, à la fois animateur de jeux vidéos, peintre digital, nouvelliste et artiste muraliste. Il a accepté de prendre une pause dans son emploi du temps surchargé pour s'entretenir avec l'équipe de Senses Lost.

« Dank est simplement l'abréviation de mon nom. On m'appelait Dan K, Dekay ou DK à l'école primaire. Je ne voulais pas avoir un tag mais signer de mon nom. Vu que je ne fais que des peintures légales et payées je n'ai aucun problème à l'utiliser. Je ne ressens aucun besoin de faire de l'illégal. »

« Je peins au pinceau depuis l'âge de 2 ans. J'ai fait quelques murs plus jeune avec de la peinture en bombe pour carrosserie. Je me suis mis à faire des pièces surréalistes vers 17 ans, mais je n'ai pas réalisé de grands murs avant la trentaine. »

« Je peins beaucoup à Londres, il y a des spots magnifiques et un public varié pour mon travail. J'aime les vibrations qui émanent de cette ville, la population a vraiment accueilli le street art à bras ouverts. J'ai de nombreux commentaires positifs des passants. J'ai aussi quelques problèmes avec certains artistes, mais ça doit être lié au problème du territoire ! Je ne peins que des spots légaux, donc aucun problème avec la police. »

L'interview est à lire dans son intégralité en anglais ici.