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NYC Subway Classics: Roto NCB Part.2

NYC Subway Classics Roto NCB 2 - 511

Roto NCB est un writer qui a connu la fin des années 70 et l'explosion du phénomène graffiti à New York. Il présente ses archives sur sa page Facebook. Pour tous les amateurs de old school new-yorkaise, voici le 2ème volet de la sélection de photos de Roto.

On y trouve des pièces de Blade, Turk, Tee, Noc77 entre autres.

Le 1er volet est à consulter ici.

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Paris Handstyles 80′s & 90′s

Paris handstyles 80 90 - 511

Nicolas Gzeley rend justice aux cartonneurs des rues de Paris des années 80 et 90 sur sa page Facebook, avant la grande vague de nettoyage qui a radicalement changé le visage de la capitale. On trouve dans ses collages photographiques des tags de Kirs, Boxer, Yuboy, Arys, Mao, Pozer, Cleon, Farest, Kiser, Edgar, Duel, Coze, Jackson, Click, Havoc, O'Clock, Legend, Geo pour ne citer qu'eux.

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Dirty Old New York Subway

Dirty Old New York Subway-511

Jonathan Hertzberg présente Dirty Old New York Subway un hommage au graffiti sur métro présent dans près de 40 films américains des années 80, du blockbuster au film de série Z (The Warriors, The French Connection, Bananas, Deathwish, Little Murders, Nighthawks, Saturday Night Fever, Night Shift, Wild Style, The Taking of Pelham 123, Fort Apache The Bronx, Serpico, Husbands, The Brother From Another Planet, Cops & Robbers, Maniac, NY Ripper, The Last Detail entre autres).

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Graffiti in the beginning… @ Spacejunk

Graffiti in the beginning @ Space Junk - 511

Spacejunk présente Graffiti in the beginning… , une exposition collective regroupant les œuvres des writers new-yorkais des années 80 du 16 Mai au 22 Juin 2013 à Bayonne, puis à Lyon et Grenoble.

« L'exposition mettra en avant 19 grandes toiles réalisées par les pionniers du graff entre 1982 et 1992 parmi lesquels Aone, Bill Blast, Blade, Lady Pink, 10 burners photographiés par Henry Chalfant et quelques photographies de l'époque. Une chance unique de découvrir autant d'œuvres historiques réunies pour la première fois en France. »

Les artistes exposés sont : Aone, Bill Blast, Blade, Crash, DondiFutura, Jonone, Kel 1st, Lady Pink, Lee, Minone, Rammellzee, Revolt, Seen, Sharp, Zephyr et Henry Chalfant.

Spacejunk
35 rue Sainte-Catherine
64100 Bayonne
Plan d'accès ici

Elle aura lieu à Lyon du 27 Juin au 3 Aout 2013..

Spacejunk
16 rue des Capucins
69001 Lyon
Plan d'accès ici

Puis à Grenoble du 12 Septembre au 2 Octobre 2013.

Spacejunk
15 rue Génissieu
38000 Grenoble
Plan d'accès ici

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New York: Interview Skeme

Interview Skeme - 511

L'équipe australienne de Montana Colors s'est entretenue avec le légendaire Skeme TMT, un writer new-yorkais passionné de lettrages, qui vient tout juste de quitter l'armée après 30 ans de bons et loyaux services. On se souvient de sa prestation en compagnie de sa mère dans le documentaire Style Wars et de ses pièces en avance sur leur temps. Le photographe Henry Chalfant a fourni des photos inédites pour l'occasion.

« Je m'appelle Skeme, je suis un writer new-yorkais des années 80. Mes crews sont TNT TDS INDS 3YB TED et TC, je suis aussi membre du crew TMT (The Magnificent Team). Je sévissais aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des wagons sur les lignes 1, 2, 3, 4, 5, A, CC, D, E, F, M, j'ai fait aussi quelques bus [...] Le meilleur spot pour peindre était le 3 yard. Situé à côté de chez moi, ce dépôt abritait aussi bien des rames de la ligne 1 et 3. Les lignes 2 et 5 étaient particulièrement convoitées, car elles sont aériennes. Les rames étaient de beaux IRT, lisses, parfaits pour peindre.[...] C'étaient les lignes que je prenais quotidiennement, il fallait que je vois mes pièces tourner. »

« Je suis parti à l'armée à 17 ans. J'y suis resté 30 ans et pourtant le graffiti a gardé toute sa fraîcheur pour moi. En ce qui concerne la célébrité, j'essaie de rester humble. Je pense que c'est important d'être accessible, de communiquer avec les jeunes writers, parce qu'ils sont le futur du graffiti. Je n'ai jamais été élitiste parce ce que personne ne l'a été avec moi. [...] Je ne suis pas le type de personne à chercher les embrouilles. Mais, c'est parfois inévitable [...] Si tu appartiens à un crew A et qu'il a des embrouilles avec un crew B, devine quoi ? Tu as des embrouilles. C'est comme ça. Les embrouilles conduisent parfois à avoir des regrets. Il y en avait une avec le crew CIA, mais le fait est que j'ai toujours apprécié les pièces de Dondi et que j'aurais vraiment aimé peindre avec lui. C'est une opportunité perdue à cause d'embrouilles dont je ne me souviens même pas. »

« J'ai dit que je n'avais pas commencé à peindre pour finir dans une galerie à Paris. Mais je crois que le graffiti en galerie est une évolution du mouvement. L'ère du graffiti sur trains, ou sur n'importe quelle surface illégale est terminée. De nombreux pays ont durci leurs lois concernant le vandalisme. Je crois donc que c'est du ressort de ma responsabilité d'éduquer la génération suivante, pour qu'ils ne jouent pas leur avenir sur un coup de dés en tentant d'égaler nos exploits. J'ai de nombreuses passions dans la vie, les femmes, mes enfants, l'armée, mais le graffiti reste une part de ce que je suis. Le graffiti m'a modelé de différentes manières, c'était mon job à plein temps. Je vivais, mangeais et dormais graffiti. Une pièce commence par une idée transcrite sur un papier. Ensuite, tu dois trouver les outils adaptés, prévoir quelle va être la cible et peindre. Ça ressemble beaucoup à une mission militaire, non ? C'est ce que le graffiti m'a, entre autres, apporté. Être organisé et avoir les compétences d'un leader m'ont rendu de grands services dans mon job. D'un point de vue personnel, le graffiti me permet de transmettre une légende à mes enfants. Peu de gamins peuvent se vanter d'avoir comme père, un writer connu qui peignait des métros dans sa jeunesse. »

« Je reste un puriste de la lettre. Je ne suis pas un muraliste, je suis un writer. Des lettres, du style, un perso, c'est tout. Je n'ai aucun regret, j'ai été honoré de servir mon pays, je me suis fait de nombreux amis, j'ai eu des expériences personnelles et professionnelles qu'une personne lambda pourrait à peine imaginer. Qui sait, j'aurais pu être exposé dans une grande galerie, mais je suis heureux et en bonne santé. Et surtout, je suis encore en vie. »

Les produits disponibles de nos jours sont dingues, la peinture, les caps, les marqueurs, les encres… A l'époque nous devions globalement nous contenter de Rustoleum, Red Devil et Krylon… Les caps d'origine pour les skinnys et les Niagra Starch pour les fats. Il fallait aussi gérer avec la pression des bombes. Krylon avait des super couleurs mais pour la plupart c'était de la flotte. Il fallait vraiment maîtriser. Les peintures aujourd'hui sont mortelles. Depuis que je me suis remis à peindre j'ai utilisé de la Montana Colors sur tous mes plans. C'est de la bonne peinture, plein de couleurs dingues, elle sèche rapidement et coule peu, mais le top c'est qu'elle est spécifiquement faite pour les graffeurs. Je veux pas dire que les nouveaux graffeurs l'ont facile… Mais les nouveaux l'ont facile.

L'interview est à lire dans son intégralité en anglais ici.