A l'occasion de sa collaboration avec l'éditeur d'art allemand Draw A line, Phoebe Golden s'est entretenue avec le writer et artiste parisien Tomek PAL.
« Tout peut être beau si ce qu'on a à dire est intéressant. Quand je peins dans la rue avec les PAL, je peux faire du graffiti illégal classique afin de faire circuler facilement le message du crew. Mais notre travail respectif d'atelier est singulier, on a chacun une vision et une approche différentes. Évidemment, il arrive que l'expression de notre individualité artistique influence aussi notre pratique du graffiti et inversement, c'est comme une partie de ping-pong. »
« A moins que ça fasse partie du concept, le graffiti classique n'a rien à faire en galerie, car ce qu'il y a d'intéressant dans le graffiti, c'est que ça se passe dans la rue, dehors. Il n'y a pas de provocation en galerie, ce n'est qu'un espace vide qui peut accueillir ce que tu ne peux pas faire dans la rue. C'est tellement vide, ça fonctionne rarement. »
Le vol est intrinsèquement lié à la culture graffiti, tout cela fait partie de la routine quotidienne. Je passe beaucoup de temps avec mon équipe. On aime danser sur de la House ou du Reggae. On sort pas mal la nuit, mais on essaie toujours de se lever tôt et de ne pas céder à la paresse. »
« J'aime explorer le monde de l'art. C'est intéressant d'observer ce qui se passe en galerie, de savoir ce que le public et les collectionneurs attendent. Je m'intéresse aussi bien à l'art conceptuel qu'au parcours de certains artistes, j'essaie de rester connecté. »
Tomek a confié la réalisation de sa dernière sérigraphie (tirée à seulement 30 exemplaires) intitulée Spontaneous14 à l'équipe de Draw A Line, qui la vend en exclusivité ici.