Gossip Graffiti, blog spécialisé dans les aventures du métro parisien, a interviewé Keag, lui aussi adepte du métro et notamment co-auteur du livre polémique Pimp My Bitch.
Peux-tu te présenter en quelques lignes ?
Keag RAW NAS D77. J'établis ma réelle naissance en 1993, dans mon premier tunnel,sinon j'taggotais depuis 1987, mais rien de très spécial.
Pourquoi Keag comme blaze ?
Début 90, un Kead à Porte des Poissonniers, Keal qui pétait bien la 4, et Kéa l'ancien. Les trois premières lettres me parlaient, j'ai rajouté un G que j'graffais en minuscule, ça faisait donc un 9. Mon chiffre préféré, toujours proche de la perfection.
Comment as-tu rencontré Sore ?
Un aprem' avec Semea et Nose. Même quartier. On s'est bien entendu.
Ton style est reconnaissable au premier coup d'œil. D'où t'es venu ce style carré ?
Nul en dessin donc basic bâton au début. Et à force d'être naze et d'y croire, on découvre des p'tits trucs que ceux qui dessinent bien ne trouvent pas.
T'étais un des premiers à avoir rayé les vitres. J'me souviens de ton tag, une espèce de gribouillis, nous on appelait ça l'étoile de Keag. Tu t'es pas dis que les gens allaient jamais réussir à lire ce gue-ta ?
Sore déchirait en tag, moi j'étais pas nul, j'étais juste archi naze ! Donc au lieu d'faire le shaddock, j'ai fais c'que je sentais. C'est un truc que le vandal t'apprend dès bébé normalement. Fais toi plaisir avant tout. L'avis des autres, ça m'en touche une sans remuer l'autre.
T'as fais pas mal de troms ou de stations à thèmes et pas forcément ton blaze à chaque fois, pour quelles raisons ?
Pour causes de plaintes intempestives avant tout. Ensuite thèmes car pour marquer l'histoire faut viser le trône. Illégal, style en lettres, persos, maîtrise de lignes, tags dans rue : Tu seras un king (une spéciale pour Pwoz au passage).
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