En 1988 au collège, Nick Ta Mère était une insulte commune et le nom d'un groupe de rap qu'on ne présente plus. Honet a choisi son pseudo en prenant le contrepied de cette tendance. Depuis il a fait du chemin et a notamment réalisé une collection capsule pour Lacoste, ce qui a éveillé la curiosité du magazine Vices qui l'a interviewé, on s'est occupé de la traduction.
Pourquoi le graffiti ?
Ce que j'aimais le plus au début, c'était passer la nuit dehors avec mes potes à foutre la merde. Les punks me fascinaient. Paris était une zone de non-droit à l'époque. Il y avait beaucoup de gangs : les zoulous, les skins, les mods, c'était une période assez dangereuse.
Futura2000 revient sur le devant de la scène avec un nouveau projet, et cette fois, dans notre capitale. Désormais représenté par la Galerie Jérôme de Noirmont, Futura2000 nous dévoile du 27 Mai au 21 Juillet 2011 ses nouvelles toiles.
Galerie Jérôme de Noirmont
36-38, avenue Matignon
Paris 75008
Plan d'accès ici
Alors que certains tentent de faire entrer l'art dans les prisons, Mohamed Bourouissa fait entrer la prison dans l'art contemporain. Et par la grande porte, sans dynamite mais à l'aide de simples échanges de SMS et MMS avec un détenu. Son oeuvre Temps mort est présentée jusqu'au 9 Avril 2011 dans le cadre de l'exposition Open Frame du Centre régional d'art contemporain du Languedoc-Roussillon réunissant une trentaine d'artistes autour du thème de l'enfermement. Pour Mediapart, Hugo Vitrani s'est entretenu avec l'artiste.
Temps mort, c'est d'abord un titre en hommage au premier album solo de Booba. Le sujet ? Une correspondance entre l'artiste et un ami en taule, renvoyant à la chanson La lettre de Lunatic, classique du rap français des années 2000. Ni papier ni plume ni rime, ici les échanges se font clandestinement par SMS et MMS, en version originale: images pixelisées, langage des cités, en phonétique.
« C'est plus rapide, c'est tout. »
Les images sont compressées, le langage aussi. Tout comme les détenus, surpopulation carcérale oblige.
Ni maton ni baston, Mohamed Bourouissa touche au plus juste l'intimité de la vie carcérale, l'isolement, la tension. Grillages de sécurité, lignes d'horizons, plante verte, cours intérieures by night, déjeuners et plaisirs solitaires… Les images (silencieuses) envoyées par le détenu (devenu co-réalisateur) alternent avec des captures d'écrans des échanges de SMS avec l'artiste (devenu metteur en scène et ami).
D'abord photographique, le projet est devenu un film. Commencé avec un ami détenu puis libéré en cours de route, le projet a dû changer d'interlocuteur. Le tournage illégal a duré six mois, à raison de deux vidéos de 10 secondes par jour. Évitant ainsi le filtre des institutions, l'exercice n'était pas sans risque :
« En prison tu peux prendre une ou deux années de plus sur ta peine si on te prend avec un téléphone, et faire du mitard »
ce qui aurait au passage empêché l'artiste de présenter son œuvre à la fin de sa résidence au Fresnoy (Studio national des arts contemporains, à Tourcoing).
Du 9 Avril au 14 Mai 2011 la Speerstra Gallery, en Suisse, présente Oedïperies, une exposition personnelle d'Alexone Dizac.
Alexone Dizac s'apprête à exposer pour la première fois en galerie son style le plus calligraphique, mieux connu sous le nom d'Oedïperies, qu'il exhibe habituellement sur murs. L'artiste lâche momentanément son univers fantasmagorique empli de références, de clins d'œils malins, d'allusions fines à notre société et d'humour, pour en revenir au style graffiti qui l'a fait connaître sous le nom d'Oedipe. C'est la rencontre avec Seen et son invitation à venir peindre dans son atelier qui à décidé Alexone à réaliser ce projet.
Le vernissage aura lieu samedi 9 Avril 2011 de 17h à 19h.
Speerstra Gallery
Chemin des Cerisiers 1
CH-1183, Bursins
Suisse
Plan d'accès ici