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Graffiti All Stars n°11

En cette fin d'année 2010, malgré la neige et le froid, GAS mag revient faire sa tournée trimestrielle, avec dans sa hotte, une bonne dose de graffiti, d'illustration et de peinture en provenance des quatre coins du monde. Le voyage commence dans le ch'nord, à la rencontre d'Antoine Stevens qui nous présente ses dernières toiles. Direction ensuite l'Espagne, où nous avons rencontré Tretze, un writer à la technique redoutable. Retour en France du côté de Toulouse où officie Veks, toujours un crayon à la main, qui développe depuis quelques années un univers personnel peuplé de diverses créatures. On change ensuite d'hémisphère pour découvrir le travail photographique du brésilien Gabriel Wickbold qui, dans sa série “Sexual Colors”, nous propose une explosion de couleurs et de peinture. Toujours dans l'hémisphère sud, direction l'Afrique du sud à la rencontre de Faith 47, une jeune mère de famille engagée, toujours sur le front, et qui n'est pas prête de rendre les armes. Bien plus au nord, le belge Mr Bee nous présente sa famille de freaks, tous plus déjantés les uns que les autres. Enfin, nous vous proposons une excursion dans la galaxie de la BD avec un poids lourd du genre, Mr Moebius, qui lève une partie du voile sur sa démarche artistique hors du commun.

GAS Team

Graffiti All Stars n°11 est disponible sur Allcity.fr et chez votre libraire favori. En voici un petit aperçu en images, également téléchargeable ici au format PDF.

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Graffiti Paparazzi

Paname, début des années 1990. Qui se souvient des rues de Paris massacrées de tags, des rames de métros vandalisées et des terrains de graffs ! L'époque des halls of fame de Stalingrad, Mouton-Duvernet et Mabillon disparaissent, mais d'autres spots commencent à bouger : dans le 11ème, les terrains vagues rue Candy, rue Saint-Sabin et rue de la Roquette ; dans le 13ème les Frigos et les Charbonniers ; sans parler des autres terrains dispersés aux quatre coins de la capitale : Cardinal-Lemoine, Brochant, Gare de Lyon, Buzenval, Faidherbe, Porte d'Orléans et les nombreux stades et usines désaffectées en banlieue : Nanterre, Poissy, Issy, Ivry, Massy, Montreuil…

L'auteur du blog Graffiti Paparazzi a réuni une collection de photos d'époque et a reconstitué l'histoire et l'évolution du terrain de rue de la Roquette à Bastille. En attendant un « topo » sur les autres halls of fame des années 90 de Paris, voici une sélection de photos :

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Interview Jonone

C'est Noël avant l'heure : Hugo Vitrani nous offre une interview exclusive de Jonone qui expose à Paris, à la Galerie Magda Danysz jusqu'au 24 Décembre 2010.

Il s'est entretenu avec l'artiste dans son atelier pour Médiapart.

Des quartiers à la Fondation Cartier
Né en 1963 dans les quartiers défavorisés de Harlem, Jonone fait ses premiers pas dans le graffiti en 1979, à 17 ans en taguant Junk, Junkills, Bloodthirsty, ou encore Jofa. Il gardera finalement son désormais célèbre Jonone, suivi de 156, le numéro de sa rue.

«Deux années séparent ma génération des writers que tu vois dans Subway Art, à cette époque c'était une différence énorme. Si tu n'étais pas protégé par un ancien tu pouvais tout te faire taxer, on rencontrait beaucoup de violence. J'ai vite été respecté parce que j'ai montré que j'avais la hargne par le nombre de tags que je laissais.»

La ligne A de New York en a prit pour son grade. Loin des écoles d'art, Jonone va apprendre la peinture à l'école de la rue, avec son pote Kyle. Il décrochera son diplôme haut la main, casquette sur le côté et Timberland aux pieds, armé de ses bombes et pinceaux. Pour se démarquer des styles classiques exécutés de main de maître par les Dondi, Skeme ou Duster, Jonone se tourne vers l'abstraction, ce qui lui vaudra le surnom de Jazzy Jon.

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Clément Criseo

Clément Criseo est un photographe indépendant parisien qui publie une photo par jour sur son site.

Dès le lycée, il commence à prendre des photos pour archiver les tags de son quartier avant que ceux-ci ne soient effacés ou repeints.

En 2003, il fonde avec Malou Verlomme et Lea Lecœur la revue L'Échelle, mettant en scène le graffiti et l'illustration.

Il conjugue depuis son amour pour le cyclisme à celui du voyage pour photographier les murs de Paris et d'ailleurs.

En côtoyant des taggeurs, il accède à des lieux insolites tels que des terrains vagues ou des usines désaffectées. Une esthétique se dégage alors de ses photographies, qui deviennent de plus en plus personnelles.