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Interview Mobstr

On vous présentait précédemment le travail de Mobstr, street artist anglais, ici. Public Ad Campaign lui a posé 6 questions en anglais, on s'est chargé de la traduction :

De temps en temps on tombe sur un artiste qui détourne des affiches publicitaires et on se demande pourquoi il choisit de  cibler tel emplacement plutôt qu'un autre. J'ai récemment pris conscience du travail de Mobstr au Royaume-Uni après avoir vu une « collaboration » entre lui et le conseil de la ville de Newcastle. Son affichage pirate interpelle le spectateur et lui permet de s'interroger sur la relation qu'il entretient avec l'environnement public. Mobster répond à quelques questions concernant sa démarche, sa relation à la ville et ses motivations à travailler sans autorisation.


Peux-tu définir ce qu'espace public signifie pour toi ?
Je conçois l'espace public dans la ville comme l'ensemble des endroits auxquels tout le monde a accès. Je ne vois pas d'autre définition à donner.

Avec cette définition en tête, pourquoi travailles-tu dans l'espace public ?
On est endoctriné avec la conviction que le graffiti (maintenant nommé street art) est une pollution visuelle, mais la majorité d'entre nous ne questionne pas son environnement envahi par la publicité. On accepte bien plus une affiche de 6 mètres de long sur le côté d'un magasin qui vante les mérites de la dernière brosse à dents assurant une vie meilleure, qu'un graffiti sur un mur en briques. Quelle est la différence entre faire de la publicité avec des affiches et peindre un mur ? L'affichage publicitaire est légal, le graff sur le mur non. Pourquoi ? Le premier est motivé par l'argent le second par l'esprit créatif. Je sais lequel m'intéresse et je sais lequel me pousse à faire le tour de la ville pour le contempler.

Pourquoi penses-tu avoir le droit d'utiliser l'espace public et particulièrement les espaces d'affichages publicitaires ?
Notre environnement visuel est très important pour nous. Il détermine notre humeur, le bien-être et la satisfaction avec laquelle nous vivons. Les gens qui décident de la façon dont nous utilisons visuellement notre espace se sont trompés. Ils veulent des affiches du dernier jus de fruit dégoulinant de perles de condensation invitant le consommateur à  se rendre à l'épicerie la plus proche. Moi, je veux quelque chose de différent. Quelque chose qui me fait sourire ou qui me fait réfléchir. Même si je me demande ce que ça fout là. Je n'ai pas assez d'argent pour me payer des panneaux d'affichage alors je les réquisitionne. Les panneaux d'affichage sont laids et dominants. C'est pour ces raisons là que je tiens à les subvertir.

Est-ce qu'il y a une différence entre ton travail sur l'affichage publicitaire et ton travail dans la rue ?
Ça dépend du contexte. Une grande partie de mon travail est spécifique au site et cela s'applique fortement à l'utilisation des panneaux d'affichage. Quand il s'agit de peinture sur un panneau d'affichage, je tiens à utiliser l'anti-publicité. J'essaie de les rendre contre-productifs, je les détourne de leur fonction. Je pense à la dernière chose qu'un panneau publicitaire pourrait transmettre comme message. Et puis je le mets dessus. J'ai récemment entendu par un ami que quelqu'un avait pris en photo une de mes affiches en pensant qu'elle était officielle et légale.  En pensant à ça je pourrais commencer à faire l'opposé de ce que je fais pour faire des fausses pubs débiles en espérant que les gens remettent en question leur authenticité.

Que penses-tu de la ville où tu vis ?
En ce moment, je pense aux villes en terme de graffiti et on ne peut pas dire qu'à Newcastle ce soit la fête. Ça grouille de police et de caméras. L'art illégal se confronte à la tolérance zéro. J'ai récemment fait une pièce sur le côté d'un bâtiment brûlé qui servait de décharge publique. Des canettes de bière, des emballages vides et toutes sortes de conneries étaient éparpillées partout. Le tas d'ordure était le même deux semaines après que ma pièce soit effacée. Cela donne à penser que les gens préfèrent voir un tas d'ordures plutôt qu'une peinture sur un mur. J'espère que ce n'est pas le cas, mais ça montre l'absurdité de la mentalité qui règne et qui décide de ce qui est acceptable.

Peux-tu nous raconter une de tes anecdotes favorites concernant une rencontre inattendue ?
Je ne sais pas si c'est ma préférée mais elle est intéressante. Je venais de faire une pièce sur une affiche mais elle était ratée. J'ai donc dû tout recommencer à zéro. Alors que j'étais en train de peindre un gars me demande si je suis autorisé à faire ça. Tout en me demandant ça je me rends compte que c'est un writer. Il me propose alors de m'aider et nous convenons de revenir plus tard avec un équipement plus approprié. Au fil de la discussion son humeur change et il me dit que ce que je fais, c'est de la merde . Il s'avère que ce mec est un de ces writers fondamentalistes qui croient qu'il n'y a qu'une seule manière d'utiliser la peinture en bombe. J'ai essayé de lui expliquer que ce n'était pas parce que moi aussi j'utilise de la peinture en bombe que notre travail est nécessairement comparable. Tu ne critiques pas de la même manière Picasso ou Rothko parce qu'ils utilisent tous les deux un pinceau. Il est devenu vraiment en colère contre moi, il en est presque venu aux mains et j'ai rapidement décidé de l'esquiver.

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Paris City Graffiti: le livre

Nous vous l'annoncions il y a une dizaine de jours, ça y est il est (presque) arrivé : Paris City Graffiti, le livre. Avec près de 2200 photos uniquement consacrées à Paris et sa banlieue, on peut parier que le livre de Comer va vite devenir une référence en la matière !

Déjà 10 ans que l'auteur mûrissait le projet avec amour et passion, le voici enfin arrivé à son terme : un livre luxueux auto-produit, ce qui a le mérite d'être souligné, et divisé en 5 chapitres principaux : les trains, les voies ferrées, les rues, les terrains et enfin la old school, avec une documentation inédite sur les prémices du graffiti parisien qui a elle seule mérite le détour. Les textes sont en Anglais et Français, et le livre est relié avec une couverture rigide.

Il sort officiellement le Lundi 29 Novembre 2010, donc dispo à All City Paris dès le lendemain. En attendant vous pouvez d'ores et déjà le commander au prix de 35€ sur Allcity.fr, les exemplaires commandés avant cette date seront expédiés en priorité à partir du Vendredi 26 Novembre, pour une réception au plus tôt le jour de la sortie officielle. Voici quelques pages extraites du livre, également téléchargeables ici en document PDF :

Une nouvelle version du teaser réalisé par Comer :

Enfin, quelques outtakes exclusifs de graffiti oldschool en bonus, récoltés ici :
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3 ans du M.U.R.: photos & video

Pour fêter ses trois ans de créations urbaines, l'équipe du M.U.R. a souhaité réunir, pendant cinq jours, les artistes qui ont participé à ce projet. Pour Jean Faucheur, il s'agissait de « faire le point sur trois ans d'activité du projet et de donner un instantané (5 jours) de tous les artistes qui se sont suivis sur le mur, de toutes les démarches artistiques qui se sont succédées » .

Ainsi, du 28 Octobre au 1er Novembre 2010, entre 12 000 et 15 000 spectateurs ont pu voir et découvrir plus de 500 œuvres, mais aussi assister à des performances à l'intérieur et à l'extérieur du lieu.
La mairie du 4ème arrondissement a mis à disposition de l'association, l'espace d'animation des Blancs Manteaux. Un lieu historique de 900 m2, qui l'espace de cinq jours, a été totalement investi par l'art urbain.

A l'extérieur, d'autres performances. Avec Kanos et Astro, créateurs du Cellograff.

Le concept : « Ils usent de cellophane pour fabriquer des cloisons et des volumes éphémères qui leur servent de support pour leurs interventions plastiques sans dégradations. Les volontés et les possibilités sont multiples. Le Cellograff met l'accent sur la possibilité d'agir dans la ville, tout en respectant ses codes et son bon fonctionnement et d'amener notamment le graffiti là où il n'a aucune raison d'être. Le problème du support est depuis toujours au cœur du graffiti, les murs d'expression manquent cruellement à la jeunesse et le graffiti vandale ne cessent de défigurer nos rues »

Enfin, voici un reportage vidéo de Canal Street pour conclure le tout, sont interviewés Bob Jeudy (Président de l'association), et les artistes Tom Tom, Speedy Graphito, Fancie, Regis R., Jean Faucheur, Rero, Chanoir 1980, Dan et Jef Aerosol.

Sources : PGC & Canal Street

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Banksy ‘Faites le Mur' @ Glazart

Cela fait un moment qu'on en parle, et il a même réussi à s'incruster dans les espaces publicitaires des transports parisiens, ça y est Faites le Mur, le film de Banksy, arrive sur les écrans français le 15 Décembre 2010.

Mais avant ça, le Glazart vous invite à une soirée exceptionnelle fêtant la sortie du film le mardi 30 Novembre de 19h à 2h, gratuit uniquement sur invitation. Au programme tout d'abord, la projection d'Exit Through the Giftshop, son titre original.

L'artiste anglais Banksy passe derrière la caméra et suit à son tour le cinéaste Thierry Guetta aka Mr Brainwash. Cette soirée accueillera aussi une exposition du travail de Mr Brainwash.

Le peintre d'ombres Zevs qui apparait dans Faites le Mur présentera la projection d'un documentaire sur ses propres activités nocturnes. Le collectif 1980 fera une performance en live. Et enfin pour clôturer cette soirée inédite, il y aura des Dj sets surprises.

L'évènement est uniquement sur invitation et les places se faisant déjà rare, sautez sur l'occasion en tentant votre chance !

A cette occasion le magazine Clark vous offre des invitations. Envoyez vos nom et prénom à cette adresse en précisant dans l'objet « Banksy » : [email protected]

Les plus rapides gagneront une invitation pour deux personnes. Seuls les gagnants seront prévenus par mail.

Glazart
7-15 avenue de la Porte de la Villette
75019 Paris
Plan d'accès ici

La bande annonce de Faites le Mur :

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Grog Squeezer: version peinture

Depuis que la gamme d'encre Full Metal Paint de Grog et les marqueurs Metal Head ont fait leur apparition vers le début de l'été 2010, difficile de répondre à la demande pour le fabricant italien face au succès de ses nouveaux produits. Du coup, aujourd'hui les stocks de Metal Head sont aux plus bas, et quelques couleurs Grog Paint sont en panne sèche. Mais la pénurie semble sur le point d'être résolue, puisque le producteur annonce que l'ensemble de la gamme de produits Grog sera très bientôt disponible, enfin.

Et comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, l'encre Full Metal Paint est désormais déclinée sur les gammes de Grog Squeezer pré-remplis, et ce sur toutes les tailles :

Le Squeezer 05 Paint (pointe de 5mm) :

Le Squeezer 10 Paint (pointe de 1cm) :

Le Squeezer 25 Paint (pointe de 2,5cm) :

Contrairement à la Grog Ink qui est une encre permanente indélébile de la même famille que la Corio, La Grog Paint est composée de peinture brillante indélébile, à la fois très opaque et très fluide. 15 couleurs à l'intensité éclatante, dont 2 métallisées (le chrome et l'or) et 3 couleurs fluorescentes qui font mal aux yeux… La totalité sera en stock au plus tard en Décembre 2010.

La plupart des couleurs de Squeezer Paint sont d'ores et déjà disponibles sur Allcity.fr, et le seront très bientôt dans les All City Stores et les revendeurs Grog en France.

Cerise sur le gâteau : le prix des Grog Squeezer 25 baisse, et passe de 7,10€ à 6,95€. En ces temps où tout augmente tout le temps, c'est toujours bon à prendre !