Originaire de Boston, Kem5 peint depuis plus d'une quinzaine d'années sur tous types de supports : murs, trains de fret, rien ne lui échappe avec un style classique mais très percutant. Il représente fièrement le groupe 3A aux cotés de Geser, Totem ou Twesh d'Italie. Voici le diaporama de son Flickr.
juin 2010
Damnati Ad Metallum
Descente dans les catacombes en compagnie des CTGM (Saotou, XXC, Kent et Trezone), le tout réalisé par Simon Gosselin sur une musique de Rus.
Dealyt TNI + Monovisua, live 2010
French Kalifornia a profité d'une session peinture de Monovisua et Dealyt TNI pour concocter ce clip.
La musique est signée General Elektriks, « You don't listen ».
On en profite pour vous rappeler que vous avez encore jusqu'au 16 Juin 2010 pour voir l'exposition de Dealyt à Paris, retrouvez toutes les infos ici.
Bonom, Human Brush
Si vous circulez entre Paris et Bruxelles, les peintures monumentales de Bonom ne vous sont pas étrangères. Il trace inlassablement son bestiaire sur les murs de ces villes et a fini par attirer l'attention des médias… et de la police belge. A l'occasion de sa participation au Kunsten Festival des Arts le 8 Mai 2010, une traduction en français d'un article de Valérie Droeven publié dans De Standaard le 19 décembre 2009 a été réalisée.
Un Fantôme colore la ville
Parcourir Bruxelles la nuit aux côtés de Bonom, le guérillero du graffiti
Bonom, le guérillero du graffiti, part à la conquête de Bruxelles. Tout au long d'une nuit glaciale, le quotidien De Standaard le suit dans ses pérégrinations nocturnes. « J'ai des araignées dans la tête », dit-il. Donc, il dessine une araignée géante sur un mur nu dominant la ville endormie. Du bord du toit, Bonom scrute le chemin de fer de l'autre côté de la rue. Un train de marchandises est à l'arrêt. Quand une locomotive avance péniblement de quelques mètres, Bonom marmonne : « Vas-y, vas-y ! », comme s'il essayait de mettre en branle le convoi avec la seule force de ses pensées. Cela fait déjà une heure qu'il tient le guet, assis silencieusement sur le bord du toit d'un immeuble d'appartements. Il fait trop froid pour parler. Bonom tourne la tête et jette un nième regard sur le mur gris qu'il souhaite prendre en main. Il demande l'heure : 2h30. « Nous avons tout le temps. », répond-il calmement. L'artiste de graffiti Bonom devient petit à petit une légende à Bruxelles. Depuis 2006, il marque son empreinte sur toute la ville à travers ses oeuvres.
Cette année-là, il a peint un foetus géant sur la bâche d'un échafaudage entourant un terrain en construction, en face de la cathédrale Saint-Michel. Personne ne voulait croire qu'il s'agissait d'une oeuvre clandestine. Ce n'est que lorsqu'il a peint une tortue et une baleine sur les bâches
des échafaudages du collège Sint-Jan Berchmans, que Bruxelles a compris à qui elle a affaire. Ces dernières années, Bonom est le « fantôme urbain » qui hante le plus l'imaginaire. Il n'a pas son pareil en matière de guérillero du graffiti. Il refuse depuis toujours de donner des interviews,
mais nous permet exceptionnellement de le suivre une nuit. Il gèle à pierre fendre cette nuit-là, mais ça ne l'affecte pas. Il y a peu de gens dans la rue, ce qui est un avantage pour l'activité de Bonom. Ce sera de l'improvisation, nous a-t-il avertis. Il nous a également prévenus qu'il faudra un peu grimper. Quand nous rencontrons Bonom dans le café où il nous a donné rendez-vous,
son bâton à peindre télescopique se trouve simplement contre le mur, à côté de la porte. Dans son sac à dos, il transporte un petit pot de peinture orange. Il avoue être un peu plus nerveux qu'à l'accoutumée. « À trois, c'est quand même différent que seul », nous dit-il en souriant. Bonom a choisi le mur qu'il veut peindre parce qu'à partir du train qui passe, celui-ci est bien en vue. Et la couleur orange se marie harmonieusement avec le gris du mur. Il a effectué son repérage dans l'après-midi, mais, obligé de rester à distance, il n'a pas pu évaluer si l'escalier de secours qui mène au toit est facile d'accès. Il s'avère que l'escalier de secours est suspendu à deux mètres du sol. Il est verrouillé avec des chevilles et l'on ne peut donc pas l'emprunter aussi aisément qu'il l'espérait. Bonom ne s'y attendait pas. L'heure de l'improvisation a sonné.