graff market

Innercity n°22

« À l'heure des “urban art consultants” et autres “experts en tag”, quoi de plus rafraîchissant qu'un type en cagoule à la une de ce numéro 22 d'Innercity ? Certes, Jaba court le risque en France de tomber sous le “décret anti-cagoule” cher à notre Gouvernement. Mais après tout, ne pourrait-on pas lui accorder une dérogation spéciale pour service rendu au graffiti depuis 20 ans tant son Classic futuristic wildstyle continue de traumatiser des générations d'amateurs d'art du writing ?

Et des gars qui font mal aux yeux, loin des soirs de vernissages (y'a plus de champagne, au fait ?), cet opus 22 en compte quelques uns… Lime de Lyon qui peint par passion et avec talent sans plus se poser de questions que cela, Roïd l'astéroïde londonien se renouvelant à chacune de ses pièces sans avoir encore trouvé ses limites ou encore Phiesta de Rome qui passe la plupart de ses nuits à réaliser des panels d'une précision chirurgicale dans les dépôts romains, sans oublier le Danois Swet qui, en plein hiver glacial, a relevé le défi de réaliser 100 pièces en 100 jours ! Bref, un peu de peintures fraîches dans un monde de brutes… »

Edito Innercity n°22

le magazine est disponible sur Allcity.fr et en vente dans les kiosques.

shows

I Love America @ Studio 55

Du 5 au 22 Mai 2010, le Studio 55 accueille l'exposition I Love America. Regards américains, regards sur l'Amérique.

L'Amérique, terre d'opportunités et mère patrie du graffiti, a longtemps été une source d'inspiration pour les artistes du monde entier. Grâce à la puissance de sa culture exportée via le cinéma et la télévision ou à travers les icônes populaires que sont les super-héros de bandes dessinées les grandes marques commerciales, l'impact sur le public de tout ce qui est américain ne cesse de croître et de se propager.

L'exposition de groupe I Love America vise à marier les œuvres d'artistes américains (Jonone, Jaya Bludeau, Native, Quik, Ezo, Paul Santoleri et Keith Haring) et européens (Speedy Graphito, YZ, ZEVS, Dizer, Alberto Vejarano, Cyril Anguelidis, Nick Walker, Sara Shamsavari, Zachary Havas, Studio 21bis, Kathy Wolff, Nicolas Moreau et Sébastien Le Guen) dans une évocation douce-amère des États-Unis.

Le vernissage aura lieu mercredi 5 Mai 2010 de 18h à 21h.

Studio 55
en résidence chez Pierre Cardin
3, 5 et 9 rue de Duras
75008 Paris

plan d'accès ici.

Quelques œuvres d'artistes participant à l'exposition.

Source: Graffiti Art

writer's bench

Interview Creez GT 156

Avant d'être un des fondateurs de la marque Wrung, Creez est un old timer du mouvement graffiti parisien, membre du crew GT (Grim Team).

Il est aujourd'hui interviewé par l'équipe de Canal Street pour Arts De Rue. Il évoque sa découverte du graff, l'origine de de son blaze, la mentalité de l'époque sans oublier de mentionner tous ses amis : Psyckoze, la Cliqua…

Mais nous profitons aussi de cette occasion pour vous présenter ci-dessous une autre interview bien plus intéressante et plus complète, qui elle fût réalisée en 2009 par Comer pour Classiq Hall TV.

shows

Oeno présente: Chrome Diaries

Le chrome est une couleur que l'on retrouve dans des éléments liés à l'histoire même du Graffiti. Il est le métal, les rails des chemins de fer, les barreaux d'une prison… Paradoxalement, cette couleur n'est pas ou peu représentée en galeries, tout en étant la référence dans la rue. Brian Lucas, plus connu sous le nom de Oeno pour ses exploits en tant que vandale du métro au début des années 90, fait aujourd'hui le lien entre la rue et les galeries en exposant ses œuvres à L'Agence, au sein de l'atelier de Yaze et Sun7.

Chrome Diaries, du 6 au 11 Mai 2010.
Vernissage le jeudi 6 Mai à partir de 18h30 à :

L'Agence
7 cité Hittorf
75010 Paris
Plan d'accès ici.

« Depuis près de 2 ans à Paris, on assiste à une grosse demande d'acheteurs d'art pour des toiles réalisées par des graffeurs vandales ou d'anciens Kings. La culture graffiti s'est largement diffusée et une nouvelle génération de collectionneurs arrive sur le marché de l'art contemporain. Mieux informée, cette clientèle (en plein essor et en quête d'authenticité) recherche des toiles signées par d'anciens taggers de métro. Que le graffiti connaisse la lumière de lieux notoires et institutionnels comme la Fondation Cartier ou le Palais de Tokyo rassure les frileux. Ces mises en avant sont des garanties pour les profanes, cela nous permet de verrouiller et d'officialiser le marché. Hormis quelques dissensions, la scène vit plutôt bien cette mise en vitrine institutionnelle. Tout le monde y trouve son compte, donc personne n'a envie de cracher dans la soupe. Comme celle d'un peintre, notre production génère énormément de frais. De la location d'un atelier à l'achat de nos matériaux, produire nos toiles coûte cher. Pour fonctionner, le mouvement a besoin de construire une économie autour de mécènes, d'acheteurs, et de galeries. »

Brian « Oeno » Lucas, VEP – GT

Extrait d'interview : RespectMag