Jonathan Djob Nkondo

Djob - 511

Jonathan Djob Nkondo alias Djob RF est un writer qui se fiche pas mal des règles classiques du graffiti. Ici pas de 3D, ni de highlights, mais des lettres aux inspirations abstraites, peu de couleurs et des persos qui se mêlent habilement aux lettrages.

Quelques murs :

Mais Djob est avant tout un illustrateur et un animateur de dessins animés, il a notamment participé à la réalisation de Crazy Friends en collaboration avec Horfée.

Quelques sketches :

11 commentaires

  1. YOMECTON le

    Enfin quelque chose d’intéressant et d’innovant!

  2. Bonjour,

    j ai vécu longtemps en corée du nord et Kim censurait moins mes commentaires que le rédac chef. Bref, pas grave j adore mon nouveau pull.

    Mon précédent message ( invisible désormais) avait juste la prétention d ouvrir le débat et pas de faire changer le contenu de la présentation de l article. J aurais aimer voir les gens, peut être jeune, ( encore que la plupart des individus qui font du graffiti en France ont une mentalité de quinquagénaire) réflechir a la sclérose qui touche le graffiti en europe .

    cordialement. Bernard , dentiste dans le jura .. et pas l inverse .. bisoous bises .

    • papa le

      Et en quelques mots, peut-être un peu plus polis, tu disais quoi avant d’être censuré ? C’est peut-être juste une question de forme.

      Moi je suis toujours pour la discussion, surtout autour d’un style aussi spécial.

    • Reponse le

      Bonjour, je ne pense pas que le graffiti soit si sclérosé que ça, en Europe il y a de nombreuses personnes qui innovent cherchent creusent et surtout peignent. Je ne vais aps faire de name dropping mais on peut penser rapidement à la Belgique et les styles des ERS ou des RALERS, en France on a les PAL ENTRE AUTRES qui bénéficient d’une certaine couverture médiatique etc…Et ce n’est qu’une partie visible de l’iceberg. Par le passé (relatif) il y a eu aussi les PME, Honet etc…

    • keke le

      En fait, ce que vous appelez sclérose, me semble-t-il, est plus une évolution qu’une sclérose. Evolution, sans jugement de valeur. Je dis ça froidement, de manière détaché. Autrefois il n’y avait que le vandale, et aujourd’hui, la Culture récupérant tous les mouvements populaires, a permis d’agrandir la chaîne.
      Aujourd’hui il y a toujours le vandale, mais il y a aussi les galeries.
      En quelque sorte, les expos offrent aux graffeurs une porte de sortie à la rue, tout en pouvant continuer à faire du lettrage ou ce que vous voulez (perso, décors…).

      Personnellement, j’aime beaucoup l’élargissement à la photo, avec des jeux visuels qui souvent offrent une certaine poésie visuelle.
      Les styles aussi changent, et il me semble que le graff est désormais en perpétuel mouvement, et permet à de nombreux profanes de se réconcilier avec un mouvement qui à la base, se veut rebelle et anti-conformiste.

      Ce n’est que mon point de vue, mais je me suis permis de vous le donner.

  3. N'importe qui ou quoi le

    pour répondre à yomecton, qui dit : « Enfin quelque chose d’intéressant et d’innovant! », et bien ça te suffisait pas les pal? toujours insatisfaits et plaintifs les gens.C’est marrant les gens qui parlent toujours d’innovation car c’est toujours eux les plus virulents au final…
    Et si le grafiti doit innover pour finir street art des beaux arts avec de la sauce banksy, JR,cocktails parisiens bobos, eh bien moi j’arrête tout de suite le graffiti et je fais autre chose de plus intéressant et VRAI, car ça devient trop… comment dire, médiatique, « fashion ». Mais j’aime bien ce que font les RF, royer etc, c’est artistique et sans prétention, je préfère même un peu mieux que le style PAL, mais bon uen fois que tu es médiatisé c’est finit les gens ne voient que ça et tu en as parfois vite marre… bref, le graff ça sert à rien, croyez-moi faut vite sortir de ce millieu.

  4. Salut Jeunesse,

    le rédac Chef ( contre qui je n ai aucun grief, bien au contraire ) avait écrit dans la présentation initiale de cet article  » lettrages illisibles  » .La remarque du rédac chef est justifiée voire opportune, je souhaitais juste discuter avec d autres de la difficulté d être original dans un monde ou l originalité n’a plus sa place . Je lui fit remarquer son manque de curiosité pour les lettrages originaux de Djob qui sont certes obscur et peu compréhensible, mais où la lettre est bien présente, même si elle prend des formes inattendues. ( a posteriori , l illisibilité peut être aussi rechercher, et cela peut considéré un style en soi). ( ce theme fera l objet d un prochain débat).

    INATTENDU, voila le mot est lancé . Pour ma part, ( je comprends tout a fait que mon avis ne soit pas partagé) , c est tout ce que j attend du graffiti, réinventé l alphabet et par refaire à l infini des lettres faites dans les années 80 ou masqué un manque d originalité par deux flèches et trois zig zag inutiles. Faire simple et original, selon moi, y a pas plus compliqué. Je suis surpris souvent que certains ( peut être s’en sans rendre compte ) reproduise à l infini des lettrages identiques comme si même la routine venait les toucher dans leur passion.

    Ce phénomène illustre, selon moi la force du conformiste qui frappe chaque strate de la société et chaque individu. Constat d autant plus amer, si les disciplines dites « artistiques » ( au moins créatrices) sont la proie
    de ce carcan elles aussi. Que faire ? , me direz vous. Attendre et priez … Ou rompre avec l’ennui du sûr, de l’assurance,du maitrisé, du regard d’autrui et flotter sur les eaux de l’aléa, de l’expérience et de l’indéfini.

    bravo à Djob d’innover, de mettre à profit ces recherches. Salut aussi à ceux qui aiment le graffiti classique ( je ne le dénigre pas mais j’éprouve un grand ennui à le regarder ou à le faire alors j essaie de me divertir autrement). Voila tout le sens de mon message, on chasse l’ennui comme on peut . peace.

    Jean cLAUDE DIT nESS Ness, chercheur en physique quantique et garagiste de formation.

    • papa le

      Je me souviens d’une époque lointaine où j’étais moi-même considéré comme un graffeur innovant par certains et comme un suceur de Hollandais par d’autres. L’ignorance et le manque de curiosité est en effet un mal très répandu dans le monde et, comme notre petit eco-système en est un sous-ensemble… c’est pareil dans le Graffiti. Je ne pense pas que ça soit particulièrement facile d’ »innover ». C’est dû à mon avis principalement à l’aspect compétition du Graffiti. Mais il y a un paquet d’autres éléments à prendre en compte :

      - comment et pourquoi on se met au Graff
      - quel rapport à la culture et à l’apprentissage on a
      - quelle importance a la pression des pairs dans la construction de notre personnalité
      - etc.

      La quasi totalité des graffeurs que j’ai rencontré (moi compris) se lancent dans l’aventure en pensant trouver des pairs et des maîtres. Ils cherchent un cadre auquel ils puissent s’adapter, un cadre aux règles simples et strictes qui permet de simplifier leur monde. La plupart des ados passent par cette phase et le Graffiti est un environnement idéal pour eux : vocabulaire, codes, classification… tous les ingrédients sont rassemblés. Ce système, cet environnement, convient et conviendra à la plupart d’entre nous. J’ai pu voir trois types d’évolution.

      1. La plupart se sentent comme des poissons dans l’eau. L’aspect structurant du Graffiti leur est nécessaire et ils continueront pendant des années à évoluer dans des limites claires et prévisibles. Ils cherchent avant tout à se positionner, souvent « avec ».

      2. Certains étouffent. Ils se plaignent des limites et des codes qui rassurent le premier groupe et ont tendance au complexe de superiorité. Ils ne sont pas à leur place dans le Graffiti et ne rèvent que d’expositions et de reconnaissance externe. Leur carrière dans le Graffiti n’est bien souvent qu’un tremplin et il n’hésitent pas à « rejeter les codes du Graffiti » pour mieux profiter de leur street cred.

      3. La troisième catégorie est la plus réduite. Les limites et les codes du Graffiti ne les gênent pas car ils sont capables de passer d’un côté ou de l’autre sans grandes difficultés. En fait, ils aiment ces fameuses limites car elles sont autant de défis. Ils sont capables de JOUER avec ses limites.

      Djob et ses petits camarades de Moderne Jazz font apparement partie de la troisième catégorie. J’ignore si ils ont ou auront un jour du succès en dehors du Graffiti mais ils méritent largement le peu de couverture médiatique qu’ils ont.

      Grimper sur des toits, se bagarrer pour un toy, se frotter au troisième rail ou être pourchassé par GDN (c’était Auster, à mon époque)… c’est finalement assez facile quand on a 18 ou 20 ans et qu’on est gonflé de testostérone. Mais il n’existe pas qu’une seule sorte de prise de risque : faire des style innovants et jouer avec les limites du Graffiti, c’est aussi une prise de risque. Le rejet, le mépris, l’imcompréhension… ça peut faire plus de mal qu’une morsure de Rottweiler.

      Et ça, ce sont des risques que trop peu de graffeurs ont les gauffres de prendre.

  5. Tout a fait d’accord avec ton propos Papa. La classification que tu as donné est , pour moi aussi , assez juste. Le rapport entre la jeunesse et sa recherche dans le graffiti de codes rassurants et structurants également.

    Je rajouterais une chose au sujet de mon propos précédent:
    -  » graffiti classique ( je ne le dénigre pas mais j’éprouve un grand ennui à le regarder ou à le faire »
    Je dirais de façon plus nuancé que j y prendre moins de plaisir car simplement la surprise du résultat est moins forte car plus convenu.

    Pour conclure, je pense aussi que trouver des formes et des lettres originales est un travail certain de recherche et avant un profond travail sur soi même, sur ces propres angoisses, ses limites, sur le rouleur compresseur du bon gout qui inonde chacun d entre nous depuis l’enfance a l’insu de notre plein gré.

    trêve de pipoterie, vive le graffiti libre !

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