A l'occasion de l'exposition Graffuturism à Paris, l'équipe de Beware, magazine en ligne, s'est entretenue avec Tanc VAO, writer, peintre et musicien.
« Je m'appelle Tanc, diminutif de mon prénom Tancrède, je suis artiste peintre et en même temps je compose de la musique électronique. Je navigue entre les deux disciplines et chacune m'inspire pour l'autre. J'ai toujours dessiné, peinturluré et puis j'ai découvert le graffiti dans les débuts 90. J'ai commencé par dessiner sur papier et mon premier mur peint a été seulement en 96. J'ai eu une bonne période de gestation car je ne ressentais pas le besoin immédiat de peindre sur ce support malgré que je fasse quelques tags avec mon marqueur comme tout le monde le faisait dans les lycées de l'époque. »
« Peindre dans la rue pour moi, c'était peindre tout simplement sur grand format. Par la suite, j'ai vite commencé à peindre des lettres car l'impact est incroyable, on retient ton nom et tu deviens connu, ce qui te pousse à continuer! Après cette période, j'ai commencé à peindre des affiches grâce à Jean Faucheur et ce passage en atelier m'a fait prendre conscience qu'il fallait faire plus que des lettres et ce que je faisais dans la rue. Dans les années 80, je savais que beaucoup d'artistes de rue avaient travaillé sur des toiles et je ne voulais surtout pas réaliser des copies de ce qui avait peut être déjà été fait 20 ans après, ça allait être ridicule. »
« Courant 2000, les murs de Paris ont été nettoyés, il y eu de gros procès contre des groupes de tagueurs, ce qui a calmé les ardeurs de beaucoup de personnes dans le milieu mais au final Paris était vierge. C'est à ce moment là que je suis ressorti dans la rue faire des tags au fat cap avec Sunset, Babou, Atlas et comme nous faisions des expos parallèlement, on a bénéficié d'un certain buzz. Il était plus simple de se faire remarquer lorsque les murs étaient propres, que les places étaient libres et on en a profité. »
L'intégralité de l'interview est à lire ici.