Dans cette vidéo, des hommes masqués arpentent les rues de Berlin la nuit. Pas de braquage ni de graffiti en vue… Leur but ? Trouver les caméras de vidéo-surveillance qui prolifèrent dorénavant dans les espaces publics de la ville, et les mettre hors-service. Bienvenue dans Camover, le nouveau jeu qui se déroule à Berlin en réaction au Congrès de la police européenne (Europol) organisé dans la capitale allemande en Février 2013.
Fatigués d'être surveillés à tout instant, les Berlinois se rebellent contre la vidéo-surveillance et s'organisent en petits groupes pour neutraliser les caméras de la ville. Equipés de grappins, cordes, perches, marteaux, extincteurs et bombes de peinture, ils partent en guerre et détruisent le matériel de surveillance.
Ici, dans le métro :
Puis dans la rue, ici à coup d'extincteur :
La vidéo-surveillance n'empêche malheureusement pas les vrais crimes, mais permet de lutter contre les « incivilités » dont font d'ailleurs notamment parti le tag et le graffiti – et ce, au prix d'une surveillance de tous les instants. D'un côté, il y a ceux qui pensent que ce n'est pas un problème car ils n'ont rien à se reprocher. De l'autre, ceux qui trouvent que la sécurité poussée à l'extrême au prix d'une mise sous surveillance généralisée de la population est exagérée.
En Europe, la télésurveillance avait d'abord envahi le Royaume-Uni, devenu spécialiste de la CCTV à toutes les sauces. C'est maintenant en Allemagne et en France que le spectre de Big Brother étend désormais son filet.
Tandis que la résistance s'organise à Berlin, Paris en est encore au stade d'installation des caméras : le lobby de la vidéo-protection a bien fait son travail, et n'a pas manqué de convaincre la mairie de Paris de compléter son équipement.
Ainsi depuis la fin 2012, 1000 caméras de vidéosurveillance supplémentaires ont été mises en place ou sont en cours d'installation dans les rues de Paris. Les images des caméras sont enregistrées et stockées pendant trente jours, et 2500 policiers seront formés à leur utilisation pendant l'année 2013. A noter que les agents en charge de ces caméras pourront également basculer sur les milliers de caméras de surveillance des réseaux RATP et SNCF, rendant la traque des suspects grandement facilitée.
Les parisiens n'en sont pas encore au stade de la résistance par le vandalisme des caméras de surveillance, mais certains à Paris commencent à s'inquiéter de cette atteinte manifeste à la liberté de mouvement, et collent des affiches ou font des pochoirs sur le sujet :
D'autre se mobilisent sur internet. Ainsi, Owni a développé sur son site une application qui permet de géolocaliser les caméras via son téléphone mobile.
Paris Sous-Surveillance propose quant à eux une cartographie participative des caméras dans l'espace public pour mieux surveiller les surveillants…
Rappelons tout de même que contrairement au graffiti qui n'occasionne qu'un « dommage léger », détruire une caméra de surveillance relève d'un « dommage grave » et est punissable de peines conséquentes…
Pour en savoir plus sur le sujet, un article de France24 est à lire ici.
idees sympa mais naive…..;les entreprises de cameras vont encore se faire plus de pognon et la reponse « securitaire » sera là , merci les super-vandales intelligents !!!!!vous aller generer des emplois !!!mais vous etes quand meme a coté de la plaque (victimes)!!
Cool story Eric! Et toi tu fais quoi derrière ton ordi? Tu luttes activement contre les lobby de la télésurveillance en direct de ton PC Microsoft? Ah excuuuuuses en fait t’es un Cyber-thug!
Et ils sont fiers de leur connerie…
GREAT JOB
Ne rien dire leur laisse la voie libre, agir avec violence leur donne des armes légitimes, agir et contrer pacifiquement est le seul moyen que nous pouvons avec nos ressources. Il est tant d’allumer les lumières pour éteindre toutes ces caméras