L'équipe de Vice s'est entretenue avec Rick Indeo, un photographe qui suit des writers en mission pour peindre des métros ou des trains coûte que coûte, au risque de mettre leur vie en danger. En voici quelques extraits traduits :
« En Inde, dans un dépôt de trains, il nous est arrivé d'inventer une histoire rocambolesque, me faisant passer pour un journaliste de National Geographic avec une autorisation du gouverneur, bla, bla, bla. Les jeunes confirmaient notre histoire en hochant la tête, ils connaissaient National Geographic. Ils nous ont finalement laissé tranquille, Les indiens craignent d'avoir des problèmes avec un membre du gouvernement. Passé cette petite épreuve, on s'est retrouvé près des trains encerclés par des tours de garde et des murs de barbelés. C'était comme entrer par effraction dans une prison. Le terrorisme est pris très au sérieux en Inde, le graffiti n'existe pas réellement. Il était donc très probable de se faire tirer dessus. »
« Un dépôt couvert dans le centre de Tokyo dispose d'un pavé numérique pour ouvrir la porte. C'est le seul moyen d'y entrer, on a donc attendu qu'un chauffeur se pointe pour l'observer taper le code. Un autre spot avait des capteurs au sol qui se déclenchent si tu mets le pied dessus. Dans certains dépôts japonais, si tu t'approches trop du grillage, des lumières éblouissantes s'allument et une sirène hurle pendant qu'une voix au haut parleur t'ordonne de partir, suivie par un gars de la sécurité. C'est plutôt marrant. Parfois, il n'y aucun moyen d'entrer dans le dépôt à part se cacher dans le train avant qu'il ne se range. Il peut arriver aussi de casser des murs à la masse pour entrer dans un tunnel. Il y a de plus en plus de mesures préventives, mais rien n'empêche les vandales d'arriver à leurs fins. Ils s'adapteront toujours. »
« Je ne sais pas vraiment s'il y a un objectif. On peut voir ça comme un sport extrême. Il y a un court rush lors de la victoire, mais on pense immédiatement à la prochaine partie à jouer. Il n'y a pas de fin. Il y aura toujours une partie suivante, une saison suivante et ainsi de suite. »
L'interview est à lire dans son intégralité ici.
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