Interview Xane 3DT

Xane 3DT est un old timer parisien passionné de street bombing qui a traversé différentes époques, des années 80 à nos jours. Down With This l'a interviewé, en voici quelques extraits :

« En 1985/1986, je découvre des graffs en me rendant chez mes grands-parents qui habitaient à Paris du côté de Stalingrad, mais aussi du côté d'une autre partie de ma famille qui habitait impasse Marteau à la Plaine-Saint-Denis. Il y avait pour ainsi dire les premiers trucs de Mode2, Acide et Darko FBI. Il y avait aussi Boxer, Roxiz et Jonone qui m'ont marqué à l'époque. J'avais bloqué sur ces noms-là au début. Au début, j'ai essayé de reprendre des pochettes de bandes dessinées style Gaston Lagaffe ou Strange. Je m'intéressais grave aux dessins. A l'époque, il n'y avait pratiquement pas de rap encore, c'était beaucoup le reggae, le punk, le hard rock »

« On cartonnait pas mal sur Saint-Denis, Saint-Ouen et Clichy. Un soir, on se fait serrer par les keufs en train de peindre. Marko me raconte que pendant la fouille complète, il leur avait donné ses chaussettes et qu'elles avaient trois de tension ! On en avait rigolé comme des fous en cellule. Et de là, vu qu'en plus je tisais et fumais pas mal, j'ai proposé à Marko de faire un groupe qui s'appellerait 3DT. Les premiers qui intègrent les 3DT étaient des taggueurs qui sont autour de nous et qui n'étaient pas vraiment dans des groupes comme Neo du Plessis Robinson, Bio mon grand frère qui tagguait Opal avant. Mon frère s'y était mis à fond avec le temps »

« C'était plus facile avant. Maintenant, il y a plein de systèmes de caméra que ce soit dans la rue ou dans le métro. Tout ce qui concerne le métro et les rails, c'est vite catalogué. En fait, c'est simple, ils font un dossier sur un nom et ils attendent que tu pèses une certaine somme de dégâts pour te péter. Ils prennent leur temps. Tu peux penser que ça passe et être en confiance en continuant de tout exploser mais un jour ou l'autre, ils te tombent dessus ! »

« Avant de sortir de chez moi, je vérifie toujours si j'ai quelque chose dans la poche ! Mais il y a plein de trucs qui m'ont ralenti, surtout le fait que je sois avec une nana depuis un certain nombre d'années. J'ai moins envie de prendre des risques. J'ai des trucs à assumer, à payer, comme le loyer. Il faut lever le pied un petit peu. Mais des fois j'aimerais me dérégler comme je faisais avant, exploser n'importe quoi. »

L'intégralité de l'interview est à lire ici.

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