Vandalisme à Paris: la facture des tags

La grand-messe du journal de 20h sur France 2 a encore frappé. David Pujadas, l'homme-tronc le plus connu du PAF sert la soupe à son audience en manque de sensations. Une fois de plus, les journalistes ont effectué un remarquable travail d'investigation et d'analyse, en stigmatisant le fléau du 21ème siècle : le graffiti.

Dans ce 1er reportage diffusé le 21 Mai 2012, on assiste à l'arrestation d'Oreak ASC, soupçonné d'être responsable de dégradations sur le matériel SNCF et RATP. On y fait la connaissance d'Emmanuelle Oster et de ses agents, visages floutés, de la brigade anti-tags. On a aussi droit à une petite balade dans un atelier où sont installés des nouveaux revêtements contre les dégradations.

Espérons que cette nouvelle brigade saura résister, contrairement à ses prédécesseurs, aux sirènes des pseudo-journalistes peu regardants, comme c'était le cas il y a quelques temps ici sur TF1.

Dans ce 2ème reportage intitulé Vandalisme : la facture des tag diffusé le 12 Septembre 2012, David Pujadas, avide de chiffres impressionnants, annonce que le coût du graffiti s'élève à près de 4,5 millions d'euros à Paris chaque année. On a évidemment droit à la sempiternelle  performance du writer repenti, Dest. La fin du reportage vaut son pesant de cacahuètes, la narratrice n'hésitant pas à établir des comparaisons aux sous-entendus pour le moins douteux : les writers empêcheraient, par leurs activités criminelles, la construction de crèches, de voitures électriques ou de rames de tramway…

France 2 a trouvé un responsable idéal de plus à tous nos problèmes, selon le fameux principe du bouc émissaire… Une technique inusable, très efficace pour que le quidam devant son poste de télévision ne se pose pas trop de questions, et sans jamais réaliser que ces médias lui servent tous les jours à la même heure sa dose de prêt-à-penser. La messe est dite.

  

Un commentaire

  1. [ka] le

    et à Lyon dans le métro une campagne de com pour le sytral (tout à fait institutionnel) avec le graffeur local dixit knar, mis en scène (il pose) devant un de ses graff sur un arrêt de bus en plein centre ville (il exporte déjà les « couleurs » de la ville dans la campagne européenne « only on lyon ») … curieux(se) de savoir ce qui se passerait pour le pauvre gugus qui ne s’est pas vendu à la ville et ferait un petit tag sur l’arrêt de bus ……
    > http://www.sytral.fr/TPL_CODE/TPL_MEDIADIAPORAMA/PAR_TPL_IDENTIFIANT/367/87-reseau-tcl.htm

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