Pour Highsnobiety, Guillaume Le Goff a interviewé Kidult, le writer et roi du buzz sur internet, connu pour ses attaques à l'extincteur des vitrines de différentes marques de luxe de Paris à New York. En voici quelques extraits :
Qui se cache derrière Kidult ?
« Un vandale, un tagueur, un writer. Si un jour le graffiti est considéré comme un art alors je serais aussi un artiste. »
« Je n'ai jamais eu aucun plan. J'agis dans l'instant, et c'est une vérité qui n'est pas énoncée, alors je la hurle et je l'écris sur les vitrines des magasins [...] si ces marques aiment vraiment le graffiti, alors je leur donne juste ce qu'elles aiment que ce soit joli ou moche. Nous allons récupérer une culture qui nous appartient. »
« Si je dois relayer un message par une vidéo ou une interview, je préfère le faire moi même pour éviter toute confusion. C'est ce qui s'est produit avec le reportage vidéo. J'envoie un message qui a un but collectif en intellectualisant mon approche. Je cherche le meilleur moyen (internet, piratage, la rue…) pour être aussi efficace que possible en utilisant les technologies actuelles. »
« Si le graffiti devenait légal, j'arrêterais. »
Pourquoi penses-tu que le graffiti et le vandalisme ont perdu de leur pouvoir ?
« Je ne dis pas que le graffiti ou le vandalisme est mort mais je dénonce sa récupération par les grandes marques. Le graffiti est loin d'être mort, on peut le voir chaque jour dans les grandes villes du globe. C'est juste une guerre entre la rue et ces institutions qui se réclament d'une culture qui ne leur appartient pas. »
L'interview est à lire en intégralité en anglais ici.
Crédits Photos : Kidult par Léonard Bourgois Beaulieu, Paris 2011 | http://www.leonardbb.com
Pourquoi avoir besoin d’un nom pour venger le graffiti?
Pourquoi tout filmer si tu agis dans l’instant?
ça n’a rien à voir, on peut très bien tout filmer en agissant dans l’instant. Lorsqu’il dit ça il veut évoquer qu’il fait ça dans l’instant présent pour un maximum d’adrénaline et de sensations, d’extrèmes.