Le trainwriting est un peu le dernier bastion du graffiti : illégal, dangereux et risqué, ses auteurs ne se font pas payer pour peindre, c'est même plutôt l'inverse : ce sont eux qui payent lorsque la justice les rattrape.
Au moins une chose semblait donc certaine : le graffiti sur trains ne peut pas subir le même sort que le reste du mouvement graffiti, souvent récupéré et perverti par le rouleau compresseur des médias, du showbiz artistique et des marchands de tous bords. Ce ne sont pourtant pas les idées qui leur manquent, pour savoir comment exploiter et tirer au mieux profit d'un mouvement artistique qui par définition est censé être libre et à but non lucratif. Il y a bien eu le jeu Gettin Up sorti par Atari en 2006, mais ce fût un flop retentissant.
C'était compter sans Coca Cola, qui dans ce spot de pub israélien réalisé par Ooops Agency, récupère sans se gêner le graffiti sur train…
La SNCF et la RATP ne s'étaient pas faites priées il y a quelques années pour s'attaquer aux fanzines français créés par des passionnés de graffiti, qui par définition n'avaient pas spécialement les moyens de se défendre à armes égales avec la batterie d'avocats des compagnies de trains. Ces magazines, pour la plupart tirés à quelques milliers d'exemplaires seulement, étaient selon elles considérés comme responsables du phénomène graffiti, car diffusant des photos de graffiti sur train, et donc incitant les jeunes au vandalisme.
Si ce spot de pub, potentiellement diffusable à des millions de téléspectateurs, arrive donc un jour en France, on imagine qu'ils auront - bien entendu - la même réaction face à l'ultime multinationale qu'est The Coca Cola Company…
Rien à dire sur cette pub merdique ,par contre,c’est sûr ,le jeu gettin’up’ n’a pas du tout marché en 2006…mais il y a toujours « bomb the world » qui résiste et qui est sans être un « jeu de salon » un bon joujou pour les toyerz’ et passioné de train writin’ version pencil…! (peut-être une nouvelle version de ce jeu en ligne d’ici 2012…)