A São Paulo, les pixadores n'en finissent pas de recouvrir la surface des bâtiments de leurs signatures. Pour atteindre leur objectif, ils n'hésitent pas à utiliser différentes techniques acrobatiques, défiant la mort à chacune de leur sortie.
Certains escaladent les façades, d'autres s'introduisent dans les immeubles pour peindre sur le toit, la tête à l'envers.
Le buff n'étant pas absolument pas prêt à faire face à cette envahissante pratique, les places se font de plus en plus rares. Les pixadores, en effet, refusent de repasser les pixaçãoes existant. Pour peindre les spots jusque là inatteignables, ils ont imaginé un système rudimentaire de descente en rappel.
Ils s'introduisent tout d'abord sur un toit, afin de fixer leurs cordes à la charpente.
Défiant les règles de sécurité élémentaire, Alerta , G Suina, Larica, Crise, Extase, Caio, OS BM, Rasta Boys, Francisco, Limits et Birutas, suspendus au-dessus du vide sur leur balançoire de fortune, peignent leurs lettrages stylisés en couleur.
Le tout évidemment en pleine journée, sous le regard ébahi des passants et de la police.
Tout simplement fabuleux, surtout dans le contexte de l’après « Lei Cidade Limpa ». C’est tout ce que j’aime : incroyablement créatif, complètement illégal, à la fois décentralisé et hyperlocal, et pur et dur de chez pur et dur.
Putain non… pas des contours ! Au secours…